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Dépassant
ces jours-ci la barre des 800 DA, le prix du ciment continue de donner le
tournis à tous ceux qui ont un besoin urgent de ce matériau qui, faut-il le
rappeler, ne peut être conservé trop longtemps par temps de froid. Même ceux
qui sont desservis par la cimenterie de Hadjar Essoud ou le point de vente ERCE d'El Hadjar,
dont les quantités sont insuffisantes, recourent aussi au marché noir. La
spéculation est toujours battue en brèche par la cimenterie de Hadjar Essoud, quand elle
fonctionne à plein régime, mais les prix s'envolent dès qu'il y a un arrêt
technique d'une chaîne ou tout autre aléa qui réduit un peu la production. Pour
passer commande, les représentants des importateurs vous demandent de laisser
votre numéro de téléphone, et? vous ne serez jamais servis. Car ce sont
d'autres spéculateurs qui interviennent dans cette maudite chaîne des prix
exagérés du ciment à chaque fois que les cimenteries étatiques attrapent un
rhume.
En effet, les gros clients, établis dans deux ou trois wilayas de l'est du pays, qui achètent de grosses quantités (1.000 t et parfois plus), sur un bateau qui n'a même pas encore amarré au port, payent selon le marché, comme actuellement pour plus de 750 DA le sac et on leur facture, selon certaines sources, pour 470 DA le sac. Ce ciment destiné aux entreprises semble finalement prendre une autre destination, en deuxième main. D'où la question des services concernés comme ceux du commerce dont le contrôle s'avère inopérant, voire inefficace. Enfin, notre interlocuteur de Hadjar Essoud, rassurant, dira que les tensions sur le ciment vont disparaître au courant de l'année 2017, avec le déficit actuel de 5 millions de tonnes qui sera largement comblé avec l'extension de la cimenterie de Sétif qui produira des quantités supplémentaires, soit 2 millions par an. Aussi, une autre cimenterie à Biskra va aussi augmenter sa production ainsi que la future cimenterie à Oum El Bouaghi. |
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