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Constantine - Cnep Immo: Les souscripteurs maintiennent la pression

par A. El Abci

Les souscripteurs aux logements de Cnep Immo ne décolèrent toujours pas et rejettent le taux d'intérêt de 5,75%, qu'ils estiment « illégal » et « fixé arbitrairement » par la société et que le ministère de l'Habitat « a promis d'étudier », mais les jours passent sans nouvelles sur le sujet alors que la « tension monte au sein des concernés », selon le président de leur association, M. Boulkout. De nombreux souscripteurs sont outrés par cette mesure « injuste », qui fera que pour un appartement de « 280 millions de centimes au départ coûtera au final pas moins de 400 millions ! », dira-t-il en menaçant d'actions musclées si ce taux est maintenu. Et d'expliquer que cette mesure est en porte à faux avec la loi, en matière de logements du type location-vente, qui fixe le taux d'intérêt à seulement 1%.

« Cette situation irrite au plus haut point les souscripteurs qui ont déjà entrepris plusieurs actions de protestation avec blocage de routes, sit-in, etc., malheureusement jusqu'à présent nous n'avons eu que des promesses d'étude du problème, mais rien de concret », dira-t-il. Et notre interlocuteur d'indiquer qu'ils ont déjà envoyé des lettres au président de la République, au 1er ministre et aux ministères de l'Habitat et des Finances, pour information et pour solliciter en même temps une intervention pour une annulation pure et simple de ce taux carrément prohibitif. « Mais là aussi nous n'avons eu que des promesses. Cette mesure surprise est venue se greffer en plus à un état déplorable des chantiers de logements, où les travaux d'aménagements extérieurs traînent encore et particulièrement pour les lots de logements situés à l'unité de voisinage (UV) 1 et 10 de la nouvelle ville de Ali Mendjeli, dont les souscripteurs craignent que la remise des clés soit carrément renvoyée aux calendes grecques, les chantiers étant quasi fermés », estimera-t-il.

Notre vis-à-vis ne manquera pas de se plaindre également des réponses aux recours introduits par les souscripteurs, qui tardent à être fournis aux concernés et surtout à ceux relatifs aux appartements situés au rez-de-chaussée, au nombre de plus de 200 cas, dira-t-il. Sachant que ces derniers, explique-t-il, sont situés plus bas que les trottoirs et dont les pièces se retrouvent envahies par les eaux à chaque précipitation de pluies. Pire encore, notera-t-il, les fenêtres de certains de ces logements du rez-de-chaussée ne peuvent même pas être ouvertes, empêchées par le trottoir qui se trouve à leur niveau et qui a pour effet de les murer pratiquement.