Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Logements d'astreinte dans les établissements scolaires: Des directeurs demandent l'accélération des procédures d'expulsion

par A. Mallem

Le dossier des logements d'astreinte occupés par des cadres de l'Education, admis à la retraite, depuis plusieurs années et qui ne veulent pas les libérer, «et même par des étrangers », ont soutenu, devant nous, hier, des directeurs d'école, vient d'être remis sur la table par l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation, à travers les structures d'encadrement des directeurs des CEM et des écoles de la wilaya, placées sous son égide et que ce syndicat vient de mettre en place.

Contacté hier, le président du bureau de wilaya de Constantine de l'UNPEF, M. Salim Zair, a affimé qu'il incombe à la direction de l'Education de la wilaya de faire activer les procédures de libération des logements, en question. Et sans donner de chiffres précis, il indiquera que ce genre de logements existe, dans tous les établissements du Primaire, du Moyen et du Secondaire de la wilaya. « Il y a quelques occupants qui ont obtempéré et libéré les logements, mais ils sont très peu, a affirmé M. Zair. Et le problème de la libération des logements d'astreinte se pose, avec force, au niveau des écoles primaires qui, comme chacun le sait, sont gérées par les APC. Et à ce niveau, nous avons constaté que les élus communaux ne semblent pas se presser pour régler ce problème car, dans la plupart des cas, les indus occupants sont soit des parents, soit des connaissances. Ceci au moment où de nombreux directeurs d'établissement, en exercice, éprouvent beaucoup de mal à assurer leurs fonctions parce qu'ils habitent loin de leurs écoles », a soutenu notre interlocuteur. Et de nous citer le cas de cette directrice d'école qui habite au village de Salah Derradji, dans la daira d'El-Khroub et exerce à Constantine.

« Et avec les problèmes de la circulation, elle met parfois jusqu'à 2h de temps, pour rejoindre son établissement. Et puis, a ajouté M. Zair, le logement d'astreinte, comme son nom l'indique, est indispensable au directeur pour lui permettre de pouvoir continuer, à travailler après la vacation de la journée ».

A ce propos, nous avons appris, auprès des cadres de la direction de l'Education de Constantine que celle-ci a fait son travail en ce sens qu'elle a introduit des actions en justice contre les indus-occupants et des décisions d'expulsion ont été prononcées, déjà, mais leur application se heurte aux dispositions légales, comme celle qui consiste à éviter de procéder à des expulsions, pendant la période hivernale, etc. « Aussi, la revendication, brandie par les structures du syndicat UNPEF, semble être de pure forme, aussi vrai qu'il faut laisser la justice suivre son cours, même s'il y a, parfois des lenteurs dans l'application de la loi », ont considéré, à juste titre, nos interlocuteurs. Toutefois, sur le plan syndical, l'UNPEF poursuit son programme d'encadrement des directeurs d'établissements du Primaire et du Secondaire et elle vient de mettre en place une « Coordination des directeurs des écoles primaires », nouvelle structure syndicale, constituée le 12 mars dernier, dans un lycée de Constantine, par une cinquantaine de directeurs d'école. Cette dernière est venue joindre sa voix à celle des autres structures comme la Commission de wilaya des directeurs des CEM, pour porter la revendication des dirigeants des établissements scolaires devant les autorités concernées. Les revendications ont été portées sur une plate-forme, issue d'une assemblée générale, tenue le 8 mars dernier, avec la participation de 60 % des chefs d'établissement, document dont nous détenons une copie.

Et, selon ce document, l'un des plus importants points de revendication est constitué par le règlement du problème de la libération des logements d'astreinte par ses indus-occupants.