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Le bac en trois jours: Rien n'est encore tranché

par Yazid Alilat

Tous les candidats au baccalauréat 2016, auront «leur carte d'identité biométrique», au plus tard, fin avril prochain, a rassuré, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le sous- directeur du Secondaire, au ministère de l'Education nationale Abdelhafid Hadj Sadok.

« Les quelque 824.000 candidats au BAC 2016 auront leur carte d'identité, à la fin avril», précise t-il, ajoutant que «les deux centres nationaux de délivrance de cette carte (Alger et Laghouat, Ndlr) fonctionnent à plein régime», et «à Chlef, les candidats pourront la recevoir, à partir de la semaine prochaine.» Les candidats au BAC et leurs parents avaient manifesté des inquiétudes quant au retard dans la confection et la délivrance de cette carte d'identité biométrique, sésame pour passer cet examen, et elle est, même, de l'avis de M. Hadj Sadok «une pièce maîtresse du BAC contre la triche.» Selon lui, il y aura la délivrance de 120.000 cartes biométriques, à fin avril, aux candidats qui ne l'ont pas encore reçue. Le ministre de l'Intérieur Nouredine Bedoui a rappelé, durant le week-end, que «tous les candidats au baccalauréat 2016, obtiendront leurs cartes nationales d'identité biométrique, avant l'examen». Il a ajouté que l'opération sera achevée, définitivement, à la fin du mois d'avril prochain. A cette date, le Centre d'Alger, qui englobe 38 wilayas, verra la production de 659.000 cartes, tandis que celui de Laghouat qui regroupe 10 wilayas, verra la production de 160.000 cartes, pour atteindre, ainsi, le nombre de 819.000 cartes produites, à l'échelle nationale.

Par ailleurs, la session 2016 du BAC verra la mise en place d'un drastique plan de lutte contre la triche et la fraude, a souligné M. Hadj Sadok, selon lequel des mesures draconiennes ont été prises, notamment, par le ministère de l'Education nationale. «Cette année, nous axons nos efforts sur la sensibilisation des parents d'élèves et les candidats, à travers les différents canaux de communication». «C'est un examen national qui couronne l'Enseignement secondaire, la triche sera sanctionnée, durement, allant jusqu'à cinq ans d'exclusion de cet examen», a-t-il affirmé, ajoutant, en outre, qu' «il pourrait y avoir d'autres mesures pour lutter contre ce problème», et puis, rappelle-t-il «toute tentative d'utilisation du téléphone portable sera considérée comme preuve de triche.» La ministre de l'Education nationale avait, en début d'année, rappelé, également, que pour 2016, «ce sera la tolérance zéro, à l'égard des élèves fraudeurs», insistant sur le fait que son département prendra des mesures draconiennes, en prévision du baccalauréat 2016, pour faire face à la fraude via les nouvelles technologies de l'information et de la communication. «Bien que l'école soit l'affaire de tous, le ministère assume, pleinement, sa responsabilité et rejette les positions populistes et tout comportement négatif, fraudatoire notamment», a insisté Mme Benghebrit. Elle a expliqué que le ministère a décidé de «prendre des mesures rigoureuses contre toute tentative de fraude, lors des examens officiels allant jusqu'à l'exclusion de l'examen du baccalauréat, pour une durée de cinq ans, au lieu de trois ans, actuellement en vigueur, notamment si le fraudeur a eu recours aux nouvelles technologies.» Lors du BAC 2015, il y a eu 456 cas de fraude avérée, enregistrés par les services du ministère de l'Education nationale.

Sur la réforme des examens, dont la durée du baccalauréat, prévu, cette année, du 29 mai au 2 juin, M. Hadj Sadok a relevé que la réduction de la durée de cet examen, de cinq à trois jours «est une éventualité. Il pourrait y avoir du changement, l'année prochaine, avec un BAC, en trois jours.» Selon lui, «le ministère et les pédagogues travaillent dans ce sens», rappelant qu'il y a eu «un consensus avec les partenaires sociaux, et les parents d'élèves. Le plus important est d'arriver à réduire les épreuves étalées sur cinq jours à trois seulement, et ce n'est pas évident.» A titre d'exemple, il estime que «caser, en trois jours, dix épreuves ! On verra bien», même si une des propositions, sur la table, est de passer aux épreuves anticipées avec le contrôle continu.

Sur le phénomène de l'absentéisme des candidats au BAC, le sous-directeur du Secondaire, au ministère de l'Education nationale, a indiqué que l'une des mesures de lutte est d'interdire à ces élèves, dans le cas d'un échec au BAC, de refaire leur année. Dans le cas d'une absence prolongée, allant à plus de 33 jours, «c'est la radiation.» Et puis, il y a la note du BAC sportif, pour les candidats scolarisés, qui les empêche de déserter les classes, car la moyenne est calculée sur les trois trimestres, à l'exception des candidats libres qui ont entamé les épreuves du BAC sportif, hier, dimanche, et pendant dix jours à l'échelle du territoire national.

En confirmant que le BAC ?blanc' est prévu du 8 au 12 mai prochaind, M. Hadj Sadok a estimé qu' «on a eu une année scolaire très calme, et on est à 80% du programme scolaire, qui doit être terminé, d'ici au 15 mai, alors que les corrections du BAC ?blanc' débuteront à partir du 15 mai.»