Inexorablement, l'euro poursuit sa chute face au dinar, pour se stabiliser autour de 178 DA, comme on peut le constater auprès des «cambiste»s, à Annaba, qui fréquentent la rue Gambetta et en face de la gare ferroviaire, à côté des «clandestins» qui font le trajet Annaba-Tunis.

Soit une chute de presque 08%, comparativement, au mois de janvier passé où l'euro s'échangeait à plus de 191 DA, un seuil que beaucoup étaient loin d'imaginer, alors que d'autres plus pessimistes prédisaient même un change autour de 200 DA. Depuis le mois de février, l'euro ne cesse de dégringoler. Même le récent tirage au sort pour le «Hadj» et la «Omra» du mois du Ramadhan n'ont pas eu l'effet d'entraînement habituel qui voyait, d'habitude, une petite envolée de l'euro et surtout le dollar américain, échangé, actuellement, à raison de 166 DA. Comment expliquer ce recul de cette devise, très convoitée sur le marché informel. Chacun y va de son explication. Certains lient cette « dépréciation » de la monnaie européenne, aux mesures prises par l'Etat en matière d'assainissement du Commerce extérieur. Un tour de vis qui affecterait les petits importateurs et grossistes des plaques tournantes du commerce, établis à Tadjenante, dans la wilaya de Mila, Ain Fakroun dans celle d'Oum El Bouaghi, Ain M'Lila et El Eulma. Ces derniers, nous ont indiqué nos sources s'arrangeaient pour que leurs marchandises, provenant de Chine, transitent par Dubaï où l'on procède au changement de l'étiquetage, ceci pour bénéficier des avantages des accords de libre échange avec les pays arabes et préférentiels avec la Tunisie. D'autres, établissaient, carrément, des registres de commerce, en Tunisie où ils se rendaient avec de fortes sommes en devises. Des stratagèmes, pour éviter des taxes et frais de dédouanement.Les cambistes qui achètent, actuellement, les 100 euros à raison de 174 DA prédisent la poursuite de la chute de l'euro, face au dinar pour se situer, si le rythme se maintient, autour de 16 DA.