
Près d'une centaine d'habitants du bidonville Meskine, cité qui compte près de 250 familles et située à
proximité de celle de Sakiet Sidi Youcef (plus connue
par la Boom), se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra pour
réclamer leur relogement comme leur a promis son premier responsable, suite au
recensement des foyers effectué en 2011, il y a cinq ans maintenant,
diront-ils.
En effet, explique leur représentant, M. Badri, un
recensement de tous les habitants a été réalisé en 2011 par le bureau d'études
de la Société d'aménagement et d'urbanisme (SAU), dont les agents se sont
présentés en compagnie du chef de la daïra et de la police. Et de souligner
qu'à l'issue de cette opération de dénombrement des habitants de la cité Meskine, le premier responsable de la daïra de la période a
fait des promesses à tous les présents, que l'objectif de ce décompte est
d'éradiquer le bidonville et faire bénéficier ses occupants de logements neufs.
Les invitant, dans ce cadre, et devant les représentants de la SAU et de la
police, à faire montre de patience, d'éviter de dresser des barrages sur les
routes et de les couper à la circulation. Et notre interlocuteur d'affirmer que
« les autorités de la daïra ont observé un silence radio sur ce sujet, jusqu'en
2014, date à laquelle on nous a proposé de nous intégrer dans les listes des
demandeurs de logements sociaux. Et c'est ainsi que, ajoutera-t-il, 72 familles
de la cité ont bénéficié de décisions de pré-affectation de ce type de
logement, avec des promesses que l'opération sera poursuivie jusqu'à englober
les autres familles ». Cependant, ce transfert de dossiers et leur intégration
aux bénéficiaires du relogement social, n'est pas accepté par la majorité des
familles qui ont peur que vu le nombre important des demandeurs de logements
sociaux, leur relogement à eux ne soit renvoyé à des années encore. « Et c'est
pour exposer et transmettre toutes ces préoccupations au chef de daïra, lui
demandant de nous trouver une solution, car nous demander de changer de formule
cinq ans après, cela ne ressemble à rien et nous craignons que les autorités
cherchent surtout de gagner du temps en nous faisant patienter et patienter
encore ». En milieu d'après-midi et en l'absence du chef de daïra, les
protestataires étaient toujours massés devant le siège de cette administration,
refusant de se disperser, pendant que d'autres habitants de la cité Meskine, demeurés sur les lieux, ont fermé la route menant
à Oued El Had au niveau de la mosquée Abdelaziz pour
plus de pression.