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![]() ![]() ![]() ![]() Que votre autorité ne tire sa force, ni de la dureté du commandement, ni
de la rigueur des châtiments, mais de la supériorité de votre sagesse. Discours
de morale Socrate Gérer un homme, c'est comme le faire pour une ressource
naturelle. Tendre toujours à l'amélioration de la prestation productive de
service. La nationalisation des hydrocarbures a été bel et bien précédée par
celle de la compétence nationale. Donc, l'acte ne se limite pas uniquement à
anticiper les situations ni à les réinventer en simulations réelles. C'est
surtout pouvoir prévoir et se répandre en amont de ses calculs.
Que le douanier puisse bien farfouiller sa bagagerie, que le fiscaliste ait de l'arithmétique précise dans ses feuillets, que l'aviateur sache bien faire le bonheur à l'heure de son décollage, c'est cela en somme le bon produit d'une reconversion mentale de la gestion de la ressource humaine. Il n'y a pas de place au romantisme ou à la nostalgie dans ce monde que l'on veut numérique. Seul le développement de l'organisation y compte. Celle-ci n'est pas un souk à fellah. Il y a cependant des entités, des personnes avachies, sustentées à la suffisance, qui postulent que la réactualisation d'une compétence serait une manœuvre de rééquiper un secrétariat tout en confisquant la plume au profit d'un clic. La modernisation, selon nos grand-mères, n'a jamais été une mutation mécanographique. Si l'informatisation se résumait dans le changement de machines sans aller dans le moteur ; la re- «modernisation» par voie de «stratégie» ne serait qu'une agitation tranquille et superficielle. En quoi diffère la gestion d'une affaire notamment celle de la ressource humaine dans un secteur que dans un autre ? Les schémas organisationnels sont identiques à tout le monde. Il y a un personnel, un magma de muscles et d'intelligence qui recèle certaines facultés prédisposées à se mettre au service d'une mission par des prérogatives préalablement établies pour mettre en œuvre une politique d'administration. Point barre. Toute humeur démesurée, aveuglant son afficheur, périra sans nul doute par l'excédent de confiance qui la procrée. Engendrant des reniements et des dénégations, elle court à son décès. Il est plus juste de ne pas trop affirmer sa capacité à pouvoir apporter remède à tous les maux. La force que nous donne une conjoncture quelconque, un rappel de service ou une exploitation amicale ne doit pas non plus être mise à régler des comptes ou bien, à moindre mesure, s'incliner à la démonstration de ses muscles. Le pouvoir est tel un vent, versatile, tournant et imprévisible. De surcroît si la question demeure liée à des avenirs, des dispositions, des vœux et des prétentions. L'histoire a toujours cette faculté de se répéter pour ou contre soi. Elle se place par-devant l'homme telle une aquarelle virginale. A charge pour lui, selon ses qualités ou son inadvertance, d'en porter les teintes et d'en faire ou bien un tableau idyllique ou un dessin satanique. Toute la force d'un effectif quelconque devrait résider justement en ses capacités de pouvoir s'adapter à toutes les situations. Que celles-ci soient d'ordre managérial ou ayant un caractère de productivité. L'adoption d'une stratégie à même de renforcer l'assise technique et générique en termes de savoir, d'aptitude et de qualité du service reste en cas de suivi rigoureux, le seul référentiel pour le cœur du métier et de la capacité à le faire. Ce n'est pas parce que l'on a un joli clavier comme visage, une souris lumineuse comme doigts et un écran tactile comme un territoire que l'on se sente investi du pouvoir logiciel de pénétrer dans l'ère de demain. Gérer la carrière des gens, c'est gérer l'avenir d'un pays. Et bien le faire ne passe pas forcément par le changement d'un câble ou le renouvellement du mobilier. Le temps, ce redoutable facteur !, s'avère parfois incapable pour proscrire sur les fronts ridés de certains fonctionnaires en mal de revanche ; la rancune et la suffisance. Alors que puisse-t-il faire sur les hasards mal avenants ; une fois que l'ébriété du poste s'évapore ? Il va détruire les délices d'un plan d'envol et faire retourner aux fonds des abîmes solitaires, ceux qui croient détenir la science infuse de la gestion ou pensent régenter la parole. Quand l'on affirme changer de gestion cela implique obligatoirement et chez tout le monde un changement du comportement de l'élément humain pour l'emmener à accompagner de façon positive les évolutions imposées au système de l'exercice de l'acte fonctionnel. Mais se faire des frontières comme celles que l'on garde mal n'ira qu'en provoquant des passoires dans les idées. Tenir au bout d'un seing la destinée de quantités managériales pour les malmener n'arrangera pas extrêmement l'ascension du signataire. Arrivera en toute évidence celui qui marquera et fermera à jamais le sien. Une ambition revancharde restera inachevée peu importe l'enthousiasme qui l'anime ou le rang qu'elle occupe. La meilleure façon pour un commandant en chef de la RH c'est d'avoir en permanence sa tête sur les épaules et non dans ses épaulettes et ne point se tortiller les méninges à vibrer dans le vide ou puiser de l'eau dans un programme tiédi et refroidi. Parfois un coup de rétroviseur est plus qu'utile qu'une accélération brusque et inopportune pour une longue et bonne visibilité. Le trajet se dessinerait ainsi en plus net et la destination presque assurée. Si l'on arrive à rendre heureux les promeneurs, les voyageurs et l'entreprise, nous pourrions dire que la félicité du service d'import et d'export à fournir à leur égard est une balle dans le camp de son alter ego. Il est aisé d'avoir sa propre considération des choses et se dire ça y est, l'on y est ! Monter, remonter, peut paraître un acte tout facile, mais il serait vraiment ardu, en le faisant, de pouvoir rester soi et y demeurer. C'est cette vanité, cette incomparable condition abondamment désirable qui va dégénérer en petitesse. L'imposture si elle est une tare, reste une nature chez bien d'autres, de surcroît s'ils la prennent en y croyant fermement pour une vérité absolue. Enfin, si l'on arrive à se suffire à l'orgueil et penser que la chose à faire ou à refaire est de la dimension d'une grande œuvre, c'est que l'on ne fait en finalité que consoler sa faiblesse ou chercher aveuglément une sortie de son mensonge. |
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