Les familles recasées « provisoirement » depuis 2001 au lieudit Forum Boudiaf à Sidi El-Houari viennent de lancer un cri de détresse en direction des autorités locales et principalement le wali d'Oran. Ces familles, qui vivent dans des conditions qui frôlent la catastrophe depuis plus d'une décennie, se disent marginalisées et pratiquement livrées a elles-mêmes. Selon ces familles, une dizaine au total, cette situation dure depuis près de 15 ans. « Plusieurs opérations de relogement ont été effectuées mais, à ce jour, notre cas n'a pas été pris en charge. Ce qui devait être du provisoire dure maintenant depuis plus de quinze années », lit-on dans une correspondance adressée aux autorités de la wilaya. Pour eux, il est impossible de continuer de vivre dans cet endroit qui n'offre aucune commodité. « Nous avons adressé plusieurs requêtes aux responsables mais à ce jours rien n'a été fait pour nous. Malgré le fait que la commission de recensement a visité cet endroit depuis près de trois mois, nous n'avons rien reçu, ni affectation, ni promesse de relogement. Nos enfants sont malades et souffrent de plusieurs pathologies liées à l'humidité et le renfermé des lieux, sans parler des rats et autres insectes » , dira l'un d'eux. Ces familles ont été recasées dans ces lieux suites aux inondation de 2001.

 Pour rappel, 650 familles de Sidi El-Houari occupant des vieux bâtis ont été relogées dimanche vers le nouveau pôle urbain de Belgaïd. Normalement, ces familles doivent faire partie des bénéficiaires de logements sociaux. Malheureusement, elles n'ont pas été recensées parmi les familles sinistrées. Signalons que quelque 6.400 familles habitant des immeubles menaçant ruine seront relogées au courant de cette année. Plusieurs secteurs urbains dont le quartier de Sidi El-Houari où se trouve le Forum Mohamed Boudiaf sont concernés.

L'opération est dirigée par l'OPGI en présence de Monsieur Abdel Ghani Zaalane, wali d'Oran, et les autorités locales. Après l'évacuation des bénéficiaires, les services de l'APC ont effectué des travaux de démolition. Dans le même cadre, 500 autres familles ont bénéficié de pré-affectation.