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Les précisions de l'ambassade de Turquie

par Mehmet Poroy - Ambassadeur

Suite à l'article de M. Habib Kharroubi, paru dans la rubrique Analyse de votre quotidien du 29 février 2016, intitulé : « Ankara et Riyad jouent à torpiller l'accord de Syrie », je voudrais souligner par la présente que nous regrettons les allégations non fondées, loin de tout sérieux, publiées à propos de la politique de la Turquie sur la Syrie.

Comme souligné dans ma lettre du 22 novembre 2015, la Turquie a toujours, et à chaque occasion, affirmé sa politique sur la Syrie, dont les piliers sont l'unité et l'intégrité territoriale du pays, avec une administration moderne, séculaire, non-basée sur des sectes, qui permettrait le retour des Syriens qui ont fui leur pays.

Nous partageons des frontières longues de 911 km avec la Syrie. Par conséquent, la stabilité de la Syrie est primordiale et une question de sécurité nationale pour la Turquie.

Une Syrie divisée aura un effet très néfaste pour la stabilité et la sécurité de la région. Par conséquent, la Turquie déploie tous les efforts nécessaires et contribue aux travaux de la communauté internationale pour arriver à une solution politique à la crise syrienne. Par contre, les entités étrangères qui sont sur le terrain ne partagent pas toutes cette même vision. Comme énoncé par les agences internationales, il est clair qu'elles sont les forces qui violent le cessez-le-feu et pour quels motifs.

Depuis le début de la crise en Syrie, la Turquie a accueilli plus de 2.6 millions de Syriens. La charge économique qu'engendrent les camps établis pour les héberger s'élève à plus de 8 milliards de dollars.

Dans de telles circonstances, nous rejetons les accusations totalement infondées parues sous la rubrique susmentionnée, écrites de loin, sans connaissance exacte du terrain et qui ne contribuent en rien à la résolution de la tragédie en Syrie.