Depuis la fin du mois de mars et jusqu'à hier, l'hôpital de Boufarik, qui
abrite l'un des deux services d'infectiologie, dans la région centre du pays, a
enregistré 130 cas de méningite virale qui ont touché, essentiellement, des
enfants âgés entre 5 et 7 ans, habitant les communes de Boufarik, Bougara,
L'Arba, Douera et Birtouta. Contrairement à la méningite bactérienne, la
méningite virale, causée par des virus, est une maladie bénigne dont la période
d'incubation ne dépasse, généralement, pas 3 jours, puis disparaît, au bout de
4 jours, environ, sans laisser de séquelles, sauf dans des cas exceptionnels.
Elle est due, souvent, à un manque d'hygiène, comme le fait que les enfants ne
se lavent pas les mains avant de manger ou d'autres manquements à l'hygiène
corporelle ou, encore infectés par d'autres malades.«La méningite virale est
une maladie qui ne présente aucun danger pour les enfants qui en guérissent, au
bout de quelques jours, tout comme la grippe saisonnière qui disparaît au bout
d'un temps, relativement, court», affirment les spécialistes. Le directeur de
l'hôpital de Boufarik, M. Djamel Benrezki, rappelle que : «d'habitude nous
recensons les premiers cas de cette épidémie de méningite virale, à partir du
mois de juin, mais cette année, probablement à cause des conditions climatiques
inhabituelles, nous avons enregistré les premiers cas, dès la fin du mois de
mars, pour arriver à 130, jusqu'à hier ». Il ne manque pas de tranquilliser les
parents dont les enfants en sont atteints, car elle ne présente pas un danger
particulier pour leur santé : « sur les 130 cas enregistrés, nous n'avons
recensé aucun cas de méningite bactérienne et tous les enfants hospitalisés ont
quitté l'hôpital après quelques jours d'observation, donc il n'y pas lieu de
paniquer, surtout en cette période d'examens de fin d'année scolaire » a-t-il
précisé. D'ailleurs, il n'y a même pas lieu d'administrer un antibiotique qui
n'a aucun effet sur le virus responsable de la méningite virale, le seul
traitement est à administrer aux nouveau-nés, quand il y a un risque de fièvre
trop forte. En tous les cas, le service d'infectiologie de l'hôpital de
Boufarik n'a ménagé et ne ménagera aucun effort, pour venir en aide à tous les
enfants atteints de cette pathologie et tout le service reste mobilisé pour
répondre à toutes les exigences.