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Constantine - Marché parallèle de la devise : Les «cambistes» se frottent les mains

par A. E. A.

Les cambistes informels de la place du 1er Novembre de Constantine sont, ces jours-ci, aux anges et se frottent les mains ! En effet, le marché des changes parallèle des devises a le vent en poupe actuellement, se distinguant par des variations des cours à la hausse très importants. Ainsi et selon un des jeunes en activité sur le marché noir de la devise, au niveau de la place du 1er Novembre de la ville de Constantine, «les 100 euros, qui s'échangeaient il y a près d'un mois contre 14.600 DA, sont cédés aujourd'hui à 14.700 DA», dira-t-il. Et d'ajouter qu'à peu près, c'est la même tendance qui caractérise la devise américaine, dont les 100 dollars sont refilés à 11.000 dinars. Propos qui sont confirmés par d'autres cambistes, qui font commerce de leur marchandise sur la même place située en plein centre-ville, devenue depuis des années le carrefour du change parallèle de la monnaie forte. Et notre jeune interlocuteur d'affirmer, dans ce sillage et à titre d'exemple, qu'un certain frémissement du marché a été constaté depuis près d'une semaine et que les cours ont commencé à bouger et à s'animer, à cause de la période de pèlerinage. Il faut dire tout de même, lancera-t-il, que les cours, depuis deux à trois années maintenant, ont été marqués plutôt par une stagnation, n'enregistrant que des variations mineures de quelques dinars dans un sens ou dans un autre et sur une longue période. Mais la hausse des cours affichés entre le mois d'août dernier et hier, vendredi 27 septembre, constitue une augmentation significative de 100 dinars. Est-ce que c'est juste conjoncturel, où est-ce une tendance qui peut durer ? Questionné, justement sur ces tendances qui peuvent influer significativement sur la cotation de l'euro, notre vis-à-vis dira d'abord ne pas savoir grand-chose en la matière, mais se rattrapera en relevant néanmoins que le poids des importateurs par containers pèse beaucoup dans la balance.

Et sans nier les autres facteurs, à l'instar de la période des départs en vacances, de la fin de celles des émigrés et de leur retour dans les pays d'accueil et lieux de travail, du «Hadj» et des départs aux Lieux saints de l'islam qu'il occasionne, etc., il n'en soulignera pas moins le poids grandissant des gros clients et gros bonnets de l'importation sur le marché. «Ils peuvent faire grimper ou chuter les cours des monnaies à leur convenance», fera-t-il remarquer. Enfin, il est à souligner qu'au niveau des banques, l'euro s'échange officiellement contre 120,36 dinars à l'achat et 127,75 dinars à la vente.