Malgré un déficit en carburant engendré par l'arrêt technique des unités de production du complexe de raffinage (RA1K) de Skikda où des travaux de rénovation ont été engagés, il n'y a pratiquement pas de tension perceptible au niveau des stations-service de Naftal. Les importations massives effectuées par Sonatrach pour couvrir les besoins ont permis d'éviter d'éventuelles pénuries en couvrant normalement les besoins des wilayas de l'est du pays particulièrement. A priori, même les zones frontalières, habituellement confrontées à de graves tensions, en raison du détournement d'importantes quantités de carburants, en direction de la Tunisie, par les trafiquants, connaissent une ?'accalmie'' sur le plan de la disponibilité. Il est vrai que le déploiement récent de forces de l'ANP au niveau de la bande frontalière, suite à la dégradation de la situation sécuritaire chez notre voisin de l'Est, a permis de mettre un terme à l'intense ?'hémorragie'' de carburants qui pénalisait lourdement les automobilistes. Pourtant, cette stabilité du marché n'est que relative car les grandes quantités d'hydrocarbures importées ont un coût financier difficile à supporter avec le temps si le relais n'est pas pris au plus vite par la raffinerie de Skikda. Du coup, le retard accusé dans la livraison du projet de réhabilitation, de modernisation et d'extension des capacités de production dont les travaux ont été confiés à Samsung, commence à peser lourdement sur la balance. L'unité 100 de la raffinerie, tant attendue car devant produire les essences légères, le Pentane, le GPL, le toluène et les xylènes est en butte à des problèmes techniques de dernière minute qui empêchent son redémarrage malgré l'achèvement des travaux de rénovation. Du coup elle entraîne dans son sillage d'autres unités auxquelles elle assure la charge. Une première tentative de mise en service de cette unité, au début de l'année en cours, s'est soldée par un grave incident qui a annihilé tous les efforts en se soldant par la perte du four 100 F1.

Il a fallu attendre près de six mois, pour engager une seconde tentative ces derniers jours à l'arrachée mais sans succès, car une fois de plus, dans la nuit de vendredi dernier, la raffinerie a été contrainte à l'arrêt d'urgence. Pourtant à l'ouest du pays, la situation est encore moins reluisante avec les perturbations en matière de distribution et d'approvisionnements.