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Marché à bestiaux : Un avis d'adjudication lancé

par Houari Saaïdia

Le nouveau marché à bestiaux est fin prêt, a-t-on appris auprès de la direction de l'EPIC de gestion du marché de gros de la wilaya d'Oran (EGMGO). Sa réception définitive n'est en fait qu'une question d'agenda, en ce sens que la wilaya veut trouver une date qui conviendrait à l'emploi du temps du wali pour la tenue d'une cérémonie d'inauguration, à l'instar de ce qui a été fait pour le marché de véhicules d'occasion et, peu auparavant, de celui des fruits et légumes. Selon nos sources, l'inauguration pourrait avoir lieu le 5 juillet, dans le cadre du programme commémoratif concocté par les autorités locales. Hier, un avis d'adjudication national a été lancé par l'EPIC de gestion du marché de gros de la wilaya d'Oran (EGMGO) pour la concession de cette structure. Les soumissionnaires pourront retirer, dès aujourd'hui, le cahier des charges au siège administratif de l'EGMGO, situé au sein des halles centrales des fruits et légumes d'El-Kerma. Le marché sera loué au plus offrant, à partir d'une mise à prix de 25 millions de DA par an. S'étendant sur 4 hectares, ce marché à bétail dispose de cinq hangars et d'un espace de vente à ciel ouvert. Sa capacité d'accueil actuelle est de 700 têtes, avec possibilité d'extension jusqu'au double, voire le triple, selon les besoins. Deux «lacunes» sont à signaler néanmoins. Pour la première, c'est plutôt facile d'y remédier. Il s'agit de l'absence totale d'éclairage tout au long de la pénétrante du marché, de la bretelle qui bifurque de l'autoroute Est-Ouest jusqu'à l'entrée du marché. Cette situation, si elle persiste, ne peut que favoriser un climat d'insécurité, quand on sait les multiples dangers qui guettent maquignons et éleveurs lors de l'acheminement de leur cheptel et de sa mise en vente. D'où l'urgence d'éclairer cette zone. L'autre carence est beaucoup plus importante, à savoir l'inexistence, jusqu'ici, d'abattoirs à côté de ce nouveau marché. Pour tous les praticiens du métier interrogés, bouchers compris, «il est même impensable qu'on puisse mettre en place un marché à bétail sans abattoirs avec». Les deux compartiments sont inséparables, indissociables, par définition. «Donc, si j'ai bien compris, je vais devoir régulièrement acheter les moutons à El-Kerma et les conduire ensuite vers les abattoirs municipaux de Saint-Hubert pour les égorger et les faire estampiller par un vétérinaire», s'étonne un boucher exerçant sur la place d'Oran.

Il est avéré, d'autre part, que l'état des lieux des abattoirs municipaux d'Oran est fort préoccupant, voire inquiétant. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette «tuerie» datant de 1950 est devenue obsolète, et donc logiquement hors d'usage. Sa fermeture est d'autant inévitable qu'il s'agisse, en premier lieu, d'une question de santé publique. D'où l'urgence du projet de nouveaux abattoirs au sein du marché à bestiaux à El-Kerma. Le wali a dernièrement réitéré son appel aux investisseurs privés qui seraient intéressés par ce projet, qui pourrait bien être attribué le cas échéant par acte de concession du foncier via le dispositif Calpiref. Le SG de la wilaya a, pour sa part, fait état de la disponibilité de la wilaya pour avaliser et accompagner un investisseur privé qui avait déposé un dossier au Calpiref, portant sur un projet de réalisation d'abattoirs répondant aux normes internationales, avec, ce détail près, qu'il va falloir réorienter le choix du site de Boutlélis vers le nouveau marché à bétail d'El-Kerma, a-t-il précisé.