
Après des incertitudes quant à son avenir, la situation commence à
s'éclaircir au sein du CRT. En effet, l'assemblée générale élective qui s'est
tenue le week-end passé a porté, à la tête du CSA/CRT, Benzaama Ahmed,
également président de l'Association des anciens joueurs du Chabab, succédant
ainsi au président sortant, Abdelhamid Zenasni. Les travaux de cette assemblée
se sont déroulés dans une ambiance bon enfant et ce, en présence de plus de 70
membres. La mission des nouveaux dirigeants ne sera guère de tout repos et
consiste à remettre de l'ordre au sein d'un club qui a évité de justesse la
saison écoulée la relégation administrative qui aurait porté de graves
préjudices après un parcours catastrophique jamais vécu dans les annales du
club du regretté Sikki. Alors, les dirigeants vont-ils retenir la leçon ? C'est
du moins la question que se posent les fans Témouchentois après l'anarchie qui
a régné lors des deux dernières saisons. Avec des dirigeants défaillants, une
gestion anarchique, des joueurs impayés depuis plusieurs mois, des changements
fréquents d'entraîneurs et le mutisme incompréhensible des autorités locales,
le CRT a fini par toucher le fond. Aussi, certains n'ont pas hésité à exploiter
cette anarchie à des fins personnelles. Tout a commencé par le dernier match de
la phase aller face à l'ASMO où beaucoup de choses ont été dites avant que
d'autres rumeurs ne viennent salir l'image du club lors de ses confrontations
contre le CRBAF et le MOB, sans parler du forfait contre le MCS. Devant cet
imbroglio, certains ont pointé d'un doigt accusateur les responsables du club
mais sans pour autant provoquer les autorités. Cette situation a fini par
influer négativement sur la gestion du club. Haddou Houari est venu apporter
son soutien, mais quelques mois après, il a décidé de quitter le club en
l'absence d'actionnaires et l'inexistence de subventions. Le comité de
sauvetage a eu tout de même le mérite de convaincre les joueurs pour reprendre
et éviter un deuxième forfait. A présent, le nouveau président Benzaama compte
restructurer le club et agir en fonction des priorités et ce, pour mettre fin
aux anciens réflexes. La sollicitation des autorités locales, les entrepreneurs
et les différents sponsors semble être la première priorité de Benzaama pour
contribuer au redressement de la situation. Pour cela, on a appris qu'il compte
sur l'appui d'un groupe d'anciens joueurs et autres membres. Certains anciens
joueurs seront désignés dans les différents staffs dans le but d'instaurer une
discipline de fer et une rigueur dans le travail qui ont fait défaut lors de la
saison écoulée. Pour le staff technique de l'équipe fanion, le nouveau
président du CSA a affirmé, comme mentionné dans son programme électoral, qu'il
prendra du temps pour dénicher le futur entraîneur qui répond au profil de
l'équipe et aux aspirations du club. A propos de l'effectif, la situation
semble quelque peu compliquée pour convaincre les joueurs qui n'ont pas été
payés depuis sept mois, surtout que plusieurs éléments, sollicités, envisagent
de changer d'air. Si ces départs se confirmaient, nul doute que ce serait une
perte considérable d'autant qu'il s'agit de l'ossature de l'équipe. En somme,
ça commence à bouger du côté d'Aïn Témouchent pour préparer la prochaine saison
et permettre au Chabab de retrouver sa sérénité. Une prise de conscience et une
mobilisation générale sont à souhaiter pour remettre le club sur rails et
surtout pour trouver les ressources financières d'autant plus qu'on parle d'une
dette qui s'élève à un milliard de centimes.