
Une enveloppe de 100 milliards de centimes a été débloquée pour la
réhabilitation du quartier d'El Hamri, apprend-on de sources proches de l'APC
d'Oran. Un avis d'appel d'offres pour le choix de l'entreprise chargée des
travaux de réhabilitation, sera lancé, une fois l'étude achevée. Selon nos
sources, ce projet qui intervient à l'issue des instructions du wali d'Oran,
porte essentiellement sur une réhabilitation des anciennes bâtisses de ce
quartier historique de la ville. Les travaux porteront sur l'entretien de
l'étanchéité, le réaménagement des parties communes, la réfection des cages
d'escaliers, l'entretien des caves et autres actions jugées nécessaires pour
préserver ces bâtisses de la dégradation. Il y a lieu de signaler qu'à l'issue
de l'expertise des habitations du quartier d'El Hamri, plus de 300 habitations
classées « rouge » feront l'objet d'une démolition. Les assiettes foncières
récupérées serviront à la projection d'équipements d'utilité publique. Selon
des sources proches de la wilaya d'Oran, les travaux ont été précédés d'une
enquête ménage socio-économique. L'opération de réhabilitation du quartier d'El
Hamri, inscrite dans le cadre du programme de développement complémentaire de
la wilaya, a débuté par l'expertise des habitations. Quatre commissions
composée des représentants des services de la direction de l'Urbanisme et de la
Construction (DUC), du Contrôle technique des constructions (CTC), de l'OPGI,
du Secteur urbain et de la Police de l'urbanisme (PUPE), avaient été chargés du
suivi de l'expertise. Le quartier d'El Hamri, dont la population dépasse les
14.000 âmes, s'étale sur une superficie de 62 ha. Sur les 2.896 logements
recensés dans le quartier, nos sources signalent que 2.637 ont été expertisés,
le reste des habitations sont des constructions récentes. A l'issue de ce
diagnostic, la commission s'est réunie pour la classification des constructions
selon leur degré de vétusté. A ce titre, 363 constructions, soit 954 logements
ont été classés ?vert', et ne nécessitent pas une réhabilitation lourde, mais
des travaux légers. 284 constructions, soit 767 logements, ont été classés
?orange' et nécessitent, de ce fait, d'importants travaux de réhabilitation
pour permettre de sécuriser les occupants. L'expertise a aussi révélé que plus
de 300 constructions, soit un parc estimé à plus de 1.000 logements, sont
classés « rouge » et doivent impérativement être évacués et démolis car ils
représentent un danger imminent pour les occupants.