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Le satisfecit et les critiques du FCE

par A. Mallem

Emboîtant le pas à M. Habib Yousfi, président du bureau national de la Confédération générales des entrepreneurs algériens (CGEA), qui a rencontré à Constantine ses adhérents de l'Est du pays le 11 mars dernier, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, était jeudi à Constantine pour présider, lui aussi, une rencontre régionale des chefs d'entreprises de la région de Constantine qui s'est tenue au Novotel.

 Dans son intervention à l'inauguration de la journée, l'ancien ministre des PME - PMI a parlé des grands axes de développement de l'économie nationale en soulignant que le niveau de l'industrialisation a nettement régressé. «Il était de 18% il y a quelques années et il se trouve à 4,5% à l'heure actuelle». Ce qui l'a conduit à dire que cet indice «est notoirement insuffisant». Tout en mettant en exergue les efforts consentis par les pouvoirs publics pour soutenir la croissance par la réalisation de grandes infrastructures, il a déploré le taux de croissance qui n'a pas dépassé les 3%. Toutefois, M. Hamiani s'est félicité de la politique de dialogue et de concertation avec les opérateurs économiques nationaux mise en œuvre par le gouvernement, «celle-ci étant de nature à inciter les investisseurs à être compétitifs», a-t-il estimé. Ce constat fait, le président du FCE a plaidé pour une reprise de l'investissement

 «afin de combattre la prépondérance du commerce sur l'industrie qui se traduit par des importations massives et relever le niveau de performance de notre industrie», a-t-il dit. Dans cette perspective, il a incité les membres du forum à se regrouper pour avoir des investissements «de taille importante et significative», tout en recommandant aux chefs d'entreprises de ne pas rester chacun dans son coin avec une petite unité. A ce propos, il a précisé que l'activité de l'investissement privé qui ne représente que 20% dans l'économie nationale doit être dynamisée. «L'importation massive ne doit pas constituer le seul moyen de répondre aux besoins de la population», a-t-il dit, non sans reconnaître que le tissu de PME - PMI est trop petit, trop atomisé pour prétendre relever le défi constitué par la création de richesses.

 Parlant des objectifs de la rencontre organisée dans la capitale de l'Est, M. Hamiani a affirmé qu'il s'agit pour le FCE de connaître en détail la situation vécue par les chefs d'entreprises de la région. «Ensuite, nous voulons avoir un contact direct avec les autorités locales pour apprécier, dans le détail, ce que représente Constantine et sa région dans la politique de développement». A une question sur la désignation d'un chef de bureau du FCE à Constantine, le président du forum a répondu que «nous allons retenir ce principe, mais c'est aux entrepreneurs locaux d'en décider».

Dans sa réplique, le wali de Constantine, M. Nouredine Bedoui, a estimé que «le plus grand défi pour notre industrie réside dans sa capacité à créer des emplois pour combattre le chômage des jeunes. Il s'agit pour nous de parvenir à offrir des postes aux nouveaux sortants des universités qui attendent beaucoup de nous pour assurer leur avenir», a dit en substance le wali.