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Des tares et un arbitrage partial

par Adjal Lahouari

Hier, ce n'était pas une révolution au sein de l'EN loin de là. Toutefois, ces remaniements ont quelque peu ramené le calme après la grosse tempête de mardi soir. Pour tout le monde, ces retouches étaient primordiales face à un adversaire, le Togo, lui aussi dos au mur après la défaite subie face aux Ivoiriens.Tout le monde s'est réjoui de la titularisation de Soudani, dont l'entente avec Slimani est de notoriété publique, et qui était jusqu'alors confiné dans un rôle de joker, utilisé lorsque le sort était contraire seulement. Quant au second changement, Halliche prenant la place de Medjani, il est motivé par la plus grande expérience de l'ancien nahdiste, qui est, avec Lemouchia, le seul rescapé de l'EN de Oum Derman. Halilhodzic a reproché à ses défenseurs de ne pas avoir fait faute sur M'Sakni , d'où la titularisation de Halliche.

Pour le reste, que du classique, même si le nom de Boudebouz a été cité pour occuper le flanc droit au lieu et place de Kadir. L'autre changement est plus ou moins important avec le « glissement » de Mostefa, du milieu vers le côté droit. Schématiquement donc, dans l'esprit du sélectionneur, hier, l'EN est passée du 4-3-2-1 au 4-2-3-1. Pour lui sans doute, c'est une grande concession accordée sous la pression des médias algériens se trouvant en Afrique du Sud. Quoi qu'il en soit, le driver national a beaucoup misé sur Feghouli, en lui confiant la charge de distiller des balles en profondeur au duo Slimani ? Soudani. Ce sont les Algériens qui ont pris carrément le contrôle du match, mais sans pour autant concrétiser.

Et, tout comme face aux Tunisiens, les Togolais ont résisté avant de planter leur première banderille par leur chef de file, Adebayor, « oublié » par la paire Halliche-Belkalem, censée le mettre sous l'éteignoir. Et pourtant, Slimani ratera la balle de l'égalisation. Cette volonté d'aller vers l'avant des acteurs de ce match couperet a, certes, quelque peu altéré le niveau purement technique, mais on comprend que ce volet était le dernier souci des joueurs, désireux surtout de gagner pour échapper à l'ire de leurs supporters, sans oublier un sentiment de honte très compréhensible dans une compétition aussi médiatisée que la coupe d'Afrique des Nations.

En seconde période, les Algériens ont exercé une domination totale, ont tout tenté pour au moins égaliser. Mais tout ce qu'ils ont obtenu, ce sont des corners.      Le comble, sur un contre-éclair togolais, ils encaisseront un second but qui fera mal à tout le monde. Enfin, il y a lieu de signaler que l'arbitrage du Malgache Hamada aura été partial, notamment sur les actions où les Algériens auraient dû bénéficier de deux ou trois penaltys. Mais ceci ne doit pas occulter les tares du jeu de cette équipe nationale qui n'évolue pas sur ses qualités authentiques. Un grand débat doit s'ouvrir pour chercher et trouver les solutions idoines.