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Oran :
Institut des télécommunications : Une moyenne de plus de 15.5 exigée pour l'inscription
par Ziad Salah ![]() Le rêve de Yousra ne sera pas exaucé. Avec presque quatorze de moyenne au
baccalauréat, option sciences, elle a formulé le vœu de s'inscrire dans
l'INTTIC (Institut national des télécommunications et des technologies de
l'information et de la communication) d'Oran. Précisons que cet institut relève
à la fois du ministère des Télécommunications et de celui de l'Enseignement
supérieur. Son choix a quelque peu étonné ses parents et ses amies, certains,
qu'ils étaient, qu'elle opterait pour une branche plus demandée telle que
médecine ou architecture. Après toutes les démarches, Yousra se rendra compte
que sa moyenne au baccalauréat ne lui permet pas d'avoir une place dans cet
institut qui ouvre la voie aux métiers de l'avenir. Et pour cause, pour les 120
places pédagogiques disponibles, huit cents lauréats au bac ont raisonné de la
même manière qu'elle. Ce nombre réduit de places pédagogiques a généré une
situation inédite : les étudiants préinscrits ont une moyenne s'étalant entre
18.43 sur 20 et 15.67 sur 20. C'est simple, un seul coup d'œil sur la liste des
étudiants retenus pour subir l'entretien d'accès à la formation d'ingénieur
d'Etat nous renseigne que plus de la moitié d'entre eux ont une moyenne de plus
de 16 sur 20. L'autre moitié a une moyenne se situant entre quinze et demi et
seize. Relevons que les listes des retenus pour l'entretien sont publiées sur
le site Internet de cet institut. Malheureusement, nous ignorons la provenance
de tous ces étudiants. Mais tout porte à croire qu'ils viennent de toutes les
wilayas du pays puisque cet institut est l'unique en Algérie. Ajoutons que la
liste des retenus ne renferme pas de noms d'Africains. Or, cet institut qui n'attirait
pas les bacheliers algériens, il y quelques années à peine, a formé des vagues
d'ingénieurs africains. Mais comment expliquer cette hyper sélection (une aussi
haute moyenne au bac) pour accéder à cet Institut ? La première réponse, et la
plus évidente, est la rareté des places pédagogiques.
En effet, les 120 qu'offre cet institut sont loin de répondre à toute la demande, de caractère national, il faut le souligner. Si nous revenons aux derniers résultats du bac, nous constatons que respectivement 8.80% et 1.89% des 231.000 lauréats ont décroché la mention bien et la mention très bien. Ajoutons que les meilleurs résultats ont été enregistrés dans la filière mathématiques. Mais l'affluence vers cet institut peut aussi s'expliquer par l'intérêt de plus en plus prononcé des étudiants pour les formations ouvrant la voie à des métiers de l'avenir. A l'ère de l'Internet, le vocable NTIC a bénéficié d'une grande socialisation. Malheureusement, les infrastructures d'accueil ne suivent pas. Ce qui fait que Yousra, avec la bonne moyenne arrachée au baccalauréat, n'aura pas droit d'accomplir des études universitaires de son choix et répondant à ses ambitions pour son avenir. |
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