
Des citoyens, qui
s'improvisent vendeurs en plein air de confiseries locales et orientales
uniquement pendant le mois de Ramadhan, poussent comme des champignons à
travers plusieurs rues des villes de la wilaya de Bouira. Cette pratique ne
semble importuner ni les services concernés, encore moins le consommateur, malgré
les risques qu'elle représente sur la santé publique. Il est utile d'attirer
l'attention des citoyens sur les risques d'infections qu'ils encourent en
achetant et en consommant ces sucreries laissées à l'air libre, dépourvues
d'emballage répondant aux normes établies, avec toutes les poussières qui
circulent dans l'air et la pollution des villes, et sur lesquelles nichent des
nuées de mouches et moustiques. Nous trouvons de la zlabia, du kalbellouz,
makrout et d'autres confiseries étalés sur des tables sommaires installées sur
les trottoirs, et il arrive que la même marchandise soit exposée durant
plusieurs jours sans qu'elle soit renouvelée. Le plus déroutant est que ces
marchandises trouvent preneurs, même quand elles se gâtent sous l'effet des
grandes chaleurs. Et croyez-nous, ce ne sont pas leurs prix qui attirent
l'acheteur, étant donné que ces confiseries étalées à même le trottoir restent
chères. Mais peut-être, dirions-nous, que c'est la frénésie de la fièvre
acheteuse qui s'empare des citoyens jeûneurs, quitte à commettre des
maladresses de ce genre, au détriment de leur santé.