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Messieurs les membres du Conseil national du tourisme, les 17 ministres

par Said Boukhelifa*

Au cours du Conseil des ministres de la deuxième semaine de septembre 2021, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué le développement du tourisme interne et celui de la destination Algérie.

Orientations reprises, deux jours après, par le Premier ministre, lors de son passage à l'Assemblée populaire nationale. Mais pour les profanes, les initiés et les experts, rien de précis ne fut divulgué. Quelle feuille de route ? Quelle vision ? Quelle stratégie ? Quels objectifs ? La durée et quel horizon? Comment? Avec quoi ? Avec qui? Où/territoires ?

Depuis 2005, je publie bon an, mal an, des contributions sur la presse nationale, agrémentées par des interviews. Une vingtaine en tout. Si vous êtes animés, l'ensemble des 17 ministres, par ce concept des trois «C», 1-Conviction, «Sommes-nous, tous entièrement convaincus de développer notre tourisme sans relâche ? Cette conviction implique indubitablement l'appel aux compétences, le deuxième «C». Quand les deux premiers «C» sont réunis et indissociables, on aboutit au troisième «C», 3-la concrétisation des objectifs tracés. Sans le concept des 3 «C», il serait vain au Conseil national du tourisme de voir un jour notre destination développée, attractive, harmonieuse, très prisée.

Car le chemin sera long, compte tenu du retard observé. Il faudrait aussi beaucoup de patience. Une destination se construit ou se reconstruit, dans la durée, celle d'une génération, soit vingt ans. Crescendo.

Alors, je vous apporte ma modeste contribution en vous proposant cette démarche, ces axes, ces paramètres, parmi les plus importants, mais non exhaustifs. A vous d'en tirer judicieusemen profit, pour le bien de notre «Aimée et souffrante destination Algérie»

LE TOURISME INTERNE, DOMESTIQUE, PEU DÉVELOPPÉ

Concernant la sémantique utilisée, beaucoup commettent des erreurs en parlant de relance du développement du tourisme domestique/interne par opposition au tourisme réceptif international. En effet, tout pays à vocation touristique, doit développer un seul tourisme de qualité profitable aux nationaux et aux visiteurs étrangers. Cette dichotomie qui existait jadis, dans les années 60/70 a disparu depuis longtemps.

Quand nous voyageons à l'étranger, les pays d'accueil nous offrent une seule forme de tourisme, bien développée pour les résidents et pour les visiteurs.

1. Quand les nationaux restent en Algérie, ils font du tourisme domestique. Quand les étrangers viennent chez nous, c'est du tourisme réceptif, sur des territoires ayant bénéficié d'une mise en tourisme de qualité, où autochtones et étrangers se côtoient.

Dans tous les pays développés en tourisme, il y a:

A. un tourisme interne, domestique des nationaux;

B. un tourisme récepteur, des étrangers;

C. un tourisme émetteur, des nationaux qui voyagent à l'étranger.

Concernant le point C, des pays importants par la qualité de leur tourisme voient leurs compatriotes partir en vacances à l'étranger. L'Allemagne, 47 millions en moyenne par an, la Grande-Bretagne, 20 millions, la France, 18 millions, la Tunisie, plus d'un million par an, et le Maroc, plus de deux millions par an. Les nôtres, quatre à cinq millions.

L'homme en général a tendance à vouloir voyager vers d'autres contrées, découvrir d'autres cultures, d'autres paysages, d'autres coutumes, d'autres plats culinaires. Les Algériens n'y dérogent pas. Ceux qui partent chaque été en masse en Tunisie, ou par avion ailleurs.

Seulement, juste une amélioration de notre tourisme balnéaire et de notre hôtellerie en général, sur le plan rapport qualité/prix, pourrait faire retenir une bonne partie de ces flux de nationaux vers l'étranger.

Car, comme nous le savons tous, ils vont ailleurs chercher des prestations de qualité, qu'ils ne trouvent pas chez eux. Le tourisme interne, «bouée de secours», parfois. Dans le cadre d'une destination nationale bien développée, il revêt une dimension importante, car il s'agit d'un segment crucial, pour gérer le tourisme en période de crise internationale. Absence de flux touristiques de l'étranger. Le tourisme domestique constitue un filet de sécurité, pour les opérateurs locaux en tourisme, hôtels, gîtes, ATV, restaurants, autocaristes... Réflexion et propositions de relance du tourisme réceptif international

TOURISME SAHARIEN ET TOURISME CULTUREL

C'est une approche et une démarche des plus appropriées, afin de renouer avec les flux touristiques des étrangers reçus jadis. Cette vision exclut le tourisme balnéaire et le tourisme de masse à l'endroit des étrangers. Notre côte sera réservée aux nationaux, pour lesquels, des efforts seront fait en termes d'amélioration des prestations hôtelières, et d'attractivité tarifaire. Afin d'envisager de faire retenir une partie du grand nombre de ceux qui choisissent d'aller ailleurs.

Sur une période graduelle de dix ans, une stratégie visant 100.000 touristes par an à recevoir via les tour-opérateurs étrangers ou agences, en partenariat avec l'ONAT, TVA et les agences de voyages. Puis 200.000, 300.000... pour arriver à 1 million de touristes en dix ans.

LE TOURISME BALNÉAIRE PAS ATTRACTIF POUR LES ÉTRANGERS

Beaucoup d'Algériens, décideurs, élite intellectuelle et simples citoyens, pensent qu'avec la mentalité réfractaire au tourisme, perçue chez certains de nos concitoyens et compatriotes à l'étranger, il n'y a pas de tourisme international à recevoir. Et d'emblée dans leur imaginaire, ils pensent tous et surtout au tourisme balnéaire. A nos complexes balnéaires, à nos plages et leur environnement. «Impossible pour un couple de Suédois, ou deux femmes allemandes, de pouvoir circuler librement, sans être importunés». Ce sont des préjugés tenaces car les mentalités changent et évoluent vers le positif avec une pédagogie touristique, initiée dès le primaire, une sensibilisation constante des citoyens, par les pouvoirs publics, le mouvement associatif, les OLT, Avec le temps, la culture touristique s'installera crescendo. Sur le moyen et le long terme.

Mais, à ces pessimistes, ou opposants par une idéologie qui rejette le tourisme en général, nous leur répondrons que l'Algérie est un pays d'Afrique du Nord, méditerranéen par excellence, arrosée par cette mer, berceau de trois civilisations, pharaonique, grecque, romaine.    

Nous ne pouvons nous complaire et nous accommoder de cette peu reluisante dernière place sur 22 pays. Nous étions dans le TOP TEN, 8ème place, dans les années 70. Et l'Algérie moderne des lumières n'est pas enclavée, géographiquement, entre l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan, pas loin.

Et toujours à ces pessimistes, tant mieux pour eux et tant pis pour notre destination balnéaire, nous dirons que, d'abord :

1- Notre pays avec ses faibles capacités litières en bord de mer, moins de 60.000 lits en 2021, dont à peine 10% correspondent plus au moins aux normes internationales.

Soit 5.000 lits, une offre bien malingre, pour pouvoir concurrencer les 10 millions de lits offerts aux normes, par nos concurrents méditerranéens, dont des géants, Espagne, Italie, Grèce, France avec sa riviera, et à un degré moindre le Portugal et la Turquie qui jouent dans la cour des grands, depuis une dizaine d'années. Sachant que le pays de Mustafa Atatürk était derrière l'Algérie dans les années 70.

2- Et surtout, très important de souligner que depuis 1991, soit 30 ans, plus aucun touriste étranger, via des tour-opérateurs étrangers, n'est venu séjourner sur notre côte, enlaidie par des constructions anarchiques sur le plan urbanistique et par de pseudo-hôtels privés à l'architecture rebutante sans commodités.

En effet, depuis 1991, les derniers touristes venus, c'étaient des Italiens du tour-operator Travel Club Milano, qui avait programmé en 1989 et 1990, des séjours par charters, à la Corne d'Or de Tipasa; et avant, depuis 1988, plus de touristes français, hollandais, suisses, sur nos rivages, via les tour-operators.         

Qui ont rayé de leurs brochures, vitrines et plus tard de leurs sites internet, les séjours balnéaires chez nous. Absents sur la carte touristique internationale depuis 30 ans. Et ils ne sont pas près d'y revenir pour très longtemps.

Aux Algériens de profiter de nos complexes et hôtels, mais pas dans n'importe quelles conditions de séjours et tarifaires. Ils méritent tous nos égards au même titre que les touristes jadis. Alors que nous reste-t-il à proposer et à offrir comme produits touristiques, suite à l'abandon du tourisme balnéaire et son corollaire, le tourisme de masse? Heureusement que nous en avons deux, de haute teneur touristique, mais qui demeurent des richesses dormantes. Mais qui peuvent, bien pris en charge, d'ici dix ans, replacer l'Algérie, comme destination très prisée, appréciée, et en faire une destination mondiale, à moyenne échelle, c'est-à-dire, recevant des touristes des cinq continents. Notamment sur le plan notoriété, image, car depuis plus de 30 ans, elle est revêche, avachie.

Le comble pour un pays que les voûtes célestes, offrandes divines, ont doté d'immenses et uniques richesses touristiques, qui est classé de facto parmi les plus dix belles destinations du monde, mais hélas, selon les échos qui nous parviennent des experts étrangers, parmi les destinations attardées, mal classées, 156ème sur 250 pays. Alors qu'une réelle volonté politique, au bout de dix ans, pourrait la faire hisser par les 40 destinations les plus attractives.

LE TOURISME SAHARIEN ET LE TOURISME CULTUREL, deux richesses dormantes

En effet, il s'agit de deux produits haut de gamme, destinés à deux segments de clientèle à l'échelle mondiale qui ne sont pas parmi les plus importants en termes de flux touristiques.

Car sur les 1 milliard 400 millions de touristes enregistrés par l'OMT, Organisation mondiale de tourisme, les adeptes du tourisme balnéaire et du Djing /méga soirées disco-électronique, à Ibiza, et ailleurs, représentent 70%, ceux pour les expéditions campements et bivouacs, Alpes, Pyrénées, Cordillères des Andes, Népal/Katmandou, Caucase, 5%, et pour le tourisme culturel 5% aussi, soit 70 millions de touristes potentiels x, 2, un marché de 140 millions, à cibler par une communication institutionnelle de qualité adossée à des compétences avérées d'ici et parmi la diaspora.          Et en relation avec le programme de promotion au sein des salons et des foires à l'étranger que nous avons proposé dans notre premier envoi. Sur 140 millions potentiels, sommes-nous capables de faire intéresser, 1%, soit 1 million 400.000 touristes à venir à la dixième année, 2032. ? Oui, par la volonté politique réelle et la conviction dévouée des 17 ministres du Conseil national du tourisme.

A- LE TOURISME SAHARIEN

Le Hoggar et le Tassili N'ajjer, des expéditions en campements et bivouacs. Les capacités de charge, environnement et logistique des agences de voyages ne peuvent permettre de recevoir plus de 140.000 touristes par an, sur une période de 7 mois, d'octobre à fin avril/mai. Soit 20.000/mois.

Car les expéditions se composent de 10 à 15 personnes maximum, pour une bonne maîtrise du voyage, sur le plan organisation. Si nous arriverions à les faire drainer vers ces deux destinations d'extrême sud, aux produits haut de gamme, par la plus value de dame nature, avec ses paysages grandioses uniques et diversifiés, cela ferait une bonne renommée de la destination Algérie, le bonheur des ATV, chacune nourrissant 3 à 4 familles.

Et le réconfort des boutiques d'artisanat local. En outre, beaucoup l'ignorent, si la culture touristique a disparu au Nord depuis plus de quarante ans, elle existe toujours au Sud.

Dans le Hoggar, le Tassili, le Touat, le Gourara, le Mzab et dans d'autres contrées du Sud et du Grand Sud, les enfants naissent et grandissent dans un environnement familial et parental, qui a conscience des besoins en tourisme et de ses retombées socioéconomiques. Créateur de richesses, d'emplois de jeunes et des effets induits profitables aux populations locales.

Quand le tourisme revient dans ces régions, la joie et l'espoir reviennent, en évitant à certains jeunes de dévier vers des besognes prohibitives. Drogue et trafic de tout genre. Les ATV locales sont de véritables professionnelles, elles font uniquement du réceptif dans leur région et des environs, des endroits qu'elles maîtrisent bien.

Faisons leur confiance, les tour-operators, ont toujours été satisfaits de leur prestation, campements et bivouacs, écotourisme, respect de l'environnement.

Les ATV locales sont très imprégnées du tourisme durable, depuis le séminaire sur le tourisme alternatif organisé en 1988 à Tamanrasset sous l'égide de l'OMT, Organisation mondiale du tourisme.

Laissons travailler les ATV locales, ouvrons-leur les sites merveilleux et attractifs, très prisés par la clientèle internationale, mais qui demeurent fermés depuis 2008/2009, des sites rémunérateurs et nourriciers.

Notamment le Tassili du Hoggar, un joyau du Hoggar, au même titre que l'Assekrem et l'Immidir, méconnu. Il faut savoir que la superficie du Hoggar est équivalente à celle de la France et que depuis 50 ans, seulement moins de 10% de ce grand territoire ont été proposés et visités par les touristes. Allégeons les escortes pesantes, contraignantes pour les ATV et les touristes.

Elles doivent être discrètes, accompagnatrices et agréables, pas rédhibitoires.

Pour cela, un séminaire de formation à leur intention afin de les sensibiliser et leur inculquer que les venues de ces groupes de touristes étrangers, apportent de la richesse sur le plan économique et créent des emplois au profit de nos jeunes. Car l'impression qu'ils ont toujours donnée, c'est celle d'une corvée, d'une grande responsabilité stressante à protéger ces touristes qui viennent les déranger, ATV comprises qui sont peu considérées.

Par contre, leur haut commandement a conscience de l'importance du tourisme et ses retombées socioéconomiques. In fine, une semaine d'expéditions dans l'extrême sud, en campements et bivouacs, coûte 3 fois plus cher qu'une semaine en bord de mer.

Donc, le tourisme de petite quantité ramène financièrement plus que le tourisme de masse, pollueur de l'environnement naturel.

LE TOURISME CULTUREL

Un autre produit haut de gamme, car consommé surtout par une clientèle aisée, des seniors retraités, qui payent cher pour la culture à travers le monde et en descendant dans une hôtellerie très confortable 4 et 5* étoiles. Américains, Anglo-saxons, Japonais, Australiens, Canadiens, Europe...

Notre destination est en mesure de satisfaire cette clientèle aisée, cultivée et exigeante pour son confort et ses découvertes culturelles.

En effet, l'Algérie est la deuxième destination mondiale, en termes de vestiges romains, 22 sites qui demeurent méconnus à l'étranger.

Elle se classe après l'antique Rome, l'Italie. Et lors de la prochaine participation annuelle de l'ONT en février 2023, à la Bourse du tourisme de Milan, un important salon en Europe, il faudrait songer à choisir ce thème «ALGERIA L'ALTRA ITALIA ROMANA», qui signifie l'Algérie l'autre Italie romaine et notre stand Algérie de 200 mètres carrés, et non pas parmi les plus petits, 90 m², devrait être couvert de grosses affiches sur les ruines de Tipasa, Djemila, Timgad, Hippone/Annaba, Theveste/Tébessa, Taghaste/ Souk-Ahras, Madaure/Mdaourouch, Medraccen/Batna, Tiddis/Constantine. Ce serait inédit, époustouflant et très attractif pour les visiteurs italiens. Mais, le personnel de comptoir du stand Algérie et les décideurs algériens sur place doivent bien maîtriser la langue de Dante et l'anglais. En plus de leur culture et connaissance de l'Algérie antique romaine. Les figurations en mission, aphones, atones, non rentables à bannir ou à éviter.

LE PRODUIT CULTUEL SAINT AUGUSTIN

Le produit unique et exceptionnel basé sur la figure emblématique et millénaire de Saint Augustin, Hippone et Madaure/Mdaourouch, doit être judicieusement exploité et commercialisé.

Vers l'étranger, notamment vers les USA, où il existe plus de 400 associations augustines, adeptes de la philosophie religieuse de Saint Augustin. Le Président américain Joe Biden l'avait évoqué, le jour de son investiture. Et il existe un grand salon de tourisme, le Pow How de Chicago, Illinois, qui mériterait que l'ONT Algérie, aille promouvoir ce produit cultuel, la civilisation romaine et le Hoggar et le Tassili, etc. Seule une équipe compétente anglophone maîtrisant le produit Saint Augustin, et les autres sites, devrait partir en mission. La méritocratie doit prendre le dessus sur la médiocratie. Cela n'a pas été du tout le cas, ces 20 dernières années. Et les salons, cela se prépare, six mois à l'avance, décor du stand, thématique, fiches à établir par produits pour les missionnaires qui doivent les apprendre et les maîtriser dans la langue du pays d'accueil de la foire ou du salon du tourisme.

LE PRODUIT MICE ET LE TOURISME CYNÉGÉTIQUE

En appoint aux deux produits phares cités plus haut, il y a le tourisme de congrès et d'affaires, repris sous le concep MICE, meeting, incentives, congrès, events.

Le MICE exige des destinations attractives, possédant des centres adaptés aux congrès, et des hôtels de grands conforts 4 et 5* étoiles. L'Algérie en possède trois villes concernées par le MICE, mais qui ne savent pas comment amortir ou rentabiliser les centres construits. Manque flagrant de communication interne et externe. Notamment, le Centre international de Club des pins CIC, adossé au Sheraton pour l'hébergement et la restauration. Les visites touristiques post-congrès qui sont toujours prévues, dans les programmes des villes organisatrices, ici, concerneront les ruines de Tipasa, le petit musée antique, le tombeau Cléopâtre Séléné, Basilique notre Dame d'Afrique, panorama sur la baie d'Alger, du Makkam Echahid. La Casbah à éviter, tombant en ruines et ruelles sales.

Oran, le Centre des conventions adossé au Méridien. Visites touristiques, Santa Cruz et le Murdjadjo, et en allant plus loin Tlemcen, El Mechouar et le palais des rois musulmans, le centre culturel et le mini-Alhambra, des joyaux. Constantine, le centre Ahmed Bey, un zénith, adossé aux Mariott, Novotel, Ibis, Tropea/Panoramic et au Cirta/Mariott. Les visites touristiques au musée palais Ahmed Bey, le monument/arc de la victoire, les ruines de Tiddis, le tombeau de Massinissa au Khroub.

LE TOURISME CYNÉGÉTIQUE OU CHASSE TOURISTIQUE

Autre produit haut de gamme, très prisé par la jet société et par les gros patrons d'entreprises, qui paient leurs voyages cher.

Ils viennent à condition que le gibier foisonne. Chez nous, il déborde, les sangliers prédateurs, visitent même les poubelles communales de certaines cités.

Et ils exigent des hôtels très confortables qui existent partout dans les environs des forêts de chasse.

En général, ce sont des groupes de chasseurs de 10 à 15 personnes, qui seraient heureux d'abattre une vingtaine de sangliers.

LE CONSEIL NATIONAL DU TOURISME

Sa réanimation est applaudie, autant par l'administration centrale que par les opérateurs en tourisme, les partenaires sociaux mais dans sa projection actuelle et son organisation jacobine, très centralisée, afin d'être opérationnelle avec un rendement efficace, elle doit être adossée par la mise en place de conseils régionaux de tourisme, CRT, qui doivent collecter constamment les informations utiles, les statistiques, en faisant un état des lieux, aspects positifs et négatifs, avec des suggestions de solutions. Ces CRT seront rattachés à leur tutelle, le MTA, à laquelle ils transmettront leurs rapports d'activités mensuels.

Elles ne coûteront pas beaucoup de finances pour leur organisation et mise en place, car il s'agit de faire regrouper, fonctionnellement, les directions de tourisme et de l'artisanat, DTA, de wilaya, par régions. Le siège de chaque CRT sera installé au sein de la DTA de la wilaya la plus importante.

A. Le CRT Sud, DTA de Tamanrasset, Illizi/Djanet, Ghardaïa, Adrar/Timimoun, Beni Abbes/Bechar, Naama, El Bayadh, Laghouat, Biskra, El Oued, M'sila

B. Le CRT DTA Est, Constantine, Annaba, Sétif, Skikda, Jijel, Souk-Ahras, Tébessa, Batna, El Tarf, BBA, Mila, Khenchela, Oum-El-Bouaghi.

C. Le CRT Ouest, DTA d'Oran, Tlemcen, SBA, Relizane, Aïn Témouchent, Mostaganem, Tiaret, Chlef, Tissemsilt.

D. CRT Centre, DTA, Alger, Tipasa, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Blida, Bouira, Djelfa, Aïn-Defla.

Ces CRT régionaux, des regroupements d'intérêts communs sur le plan régional se concerteront avec leurs collègues directeurs de l'exécutif de wilaya dont les 17 ministres sont membres du CNT, pour la confection mensuelle de leurs rapports d'activités. Le CNT, sur la base de ces précieux documents, pourrait ainsi faire des projections et des réajustements du développement graduel de la destination.

Le CNT doit se réapproprier les résolutions des 2èmes assises nationales du tourisme d'avril 2013 et celles, 3èmes de janvier 2019. Plus les résolutions du séminaire des professionnels du tourisme, Méridien Oran, octobre 2019. Des ateliers composés de professionnels, d'experts, d'opérateurs en tourisme, ont réfléchi et proposé des suggestions/résolutions.

Ces résolutions ont été classées, sans suite. Il faut bannir ces comportements nihilistes émanant de certains hauts fonctionnaires qui pensent que toute idée de changement positif devrait venir du sommet et non pas des acteurs et opérateurs du terrain. Les contenus réalistes de qualité de ces résolutions pourraient être de la bonne matière à débattre au cours des réunions du CNT. Qui jugera de leur faisabilité, applicabilité. Elles demeurent d'actualité.

CRÉATION D'UNE AGENCE NATIONALE D'INGÉNIERIE TOURISTIQUE ANIT.

Il serait temps de créer une agence nationale de l'ingénierie touristique, ANIT. Rattachée directement au ministre du Tourisme. Elle s'occupera à analyser et synthétiser les rapports d'activités des DTA et CRT. Préparer et fournir les documents au CNT pour ses réunions périodiques.

*Président de Snat Syndicat national des agences du tourisme, expert international afest/AMForht