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Jeunes investisseurs : Lorsque l'argent ne suffit pas

par A. El Abci

La direction de l'Agence de soutien à l'emploi, «Ansej», et l'Association des jeunes investisseurs, «Asij» organisent depuis hier et pour deux jours, au siège de l'»Odej», au Ciloc, un séminaire de formation, à l'endroit de 60 porteurs de projets qui s'apprêtent à lancer «l'affaire de leur vie».

Outre ces deux organisateurs, le séminaire est également animé par des représentants de la direction de l'Emploi, de l'Agence de l'emploi «Anem», des Impôts, etc.

Le président de l'»Asij», Mohamed Messili, en marge de la rencontre, présente son association comme passerelle devant fournir les connaissances indispensables, au démarrage du projet. Le séminaire vise donc un accompagnement des jeunes investisseurs par de plus anciens, dans le domaine, en matière de fiscalité et de parafiscalité, de relations avec la Cnas, l'Anem et d'autres encore, et ainsi de les mettre dès le départ dans le bain et les initier aux démarches en direction des différentes administrations partenaires dans l'acte de création de micro-entreprises. Dans son intervention le directeur de l'Ansej, M. Benmili, notera «qu'au-delà des facilités de toutes sortes que l'administration peut avancer à un jeune, pour monter sa petite entreprise, il demeure une chose importante qui peut tout faire capoter, malgré tout, à savoir le volet formation et accompagnement. Insistant, dans ce cadre, sur le fait que contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, l'argent ne suffit pas. Cela est d'autant plus évident si le jeune entrepreneur ne dispose pas d'une bonne formation dans le créneau qu'il aura choisi. Mais aussi et plus fondamentalement encore, d'une bonne information et connaissance des lois et dispositifs fiscaux et parafiscaux, qui constituent jusqu'à 20% de la réussite avant le démarrage du projet précise le président de l'Asij. L'entrepreneur en herbe devient gérant, une fois son affaire mise en route, et à ce titre, il est censé ne pas ignorer les lois et règlements, au risque d'écourter la durée de vie de son entreprise.

Les représentants des autres administrations ont encouragé les porteurs de projets, qui seront considérés par eux comme des investisseurs et à ce titre, les ont invités à prendre attache avec eux pour information ou renseignement. Ainsi l'Anem fera savoir, à titre d'exemple, que pour toute embauche d'un jeune, diplômé ou non, elle prend en charge le salaire ou la prime. Le représentant des Impôts expliquera que souvent, il y a méprise pour ce qui touche la TVA, dont l'exonération du jeune investisseur concerne son exemption à l'achat et non dans les services. Alors que celui de la Cnas, parlera des nouvelles dispositions consistant en un abattement des cotisations de 28% pour le recrutement d'un primo emploi et de 20 % de l'embauche de tout nouvel employé.