
Entamés depuis près de deux ans, les 2.500
locaux professionnels, dont a bénéficié la wilaya de Blida dans le cadre des
100 locaux par commune contenus dans le programme présidentiel, ont connu des
hauts et des bas dans leur réalisation.
Dès
le début de l'opération, le choix des terrains d'assiette a suscité moult
remous aussi bien parmi les élus qui ne savaient pas où les mettre que parmi
les éventuels bénéficiaires, une fois le choix des terrains fait. Même leur
dénomination a donné lieu à diverses interprétations puisque à chaque fois que
quelqu'un en parlait en les qualifiant de commerciaux, il était rappelé à
l'ordre par les divers responsables : ce sont des locaux professionnels
destinés aux nouveaux diplômés et à ceux qui ont suivi une formation. Ainsi,
pour bénéficier d'un local, il fallait présenter une profession à exercer, le
commerce dans tous ses états étant banni. Il a fallu beaucoup de patience et
d'ingéniosité aux élus et aux commis de l'Etat à différents niveaux pour expliquer
aux jeunes l'obligation qui leur était faite d'exercer une profession pour
prétendre à un local. D'ailleurs, leurs emplacements, souvent en-dehors de la
ville, avait fait grincer les dents et chacun y allait de sa diatribe : «qui se
donnerait la peine pour parcourir deux kilomètres afin d'acheter quelque chose
ici ?». Le mot «acheter» revient à chaque fois et c'est surtout cela qu'il
fallait expliquer : ces locaux sont destinés aux artisans, à tous ceux qui
peuvent fabriquer, réparer, créer ou présenter un service (médecin, coiffeur,
soudeur, tôlier) et non à ceux qui achètent et vendent un bien ou autre. Ainsi
et après quelques mois de flottement, les différentes APC commencent à remettre
les clés aux bénéficiaires, même si ce n'est pas encore partout. Le wali de
Blida, M. Hocine Ouadah, multiplie ses visites sur les différents chantiers
afin d'apporter les correctifs nécessaires et surtout insuffler un regain
d'activité dans certains chantiers pratiquement à l'arrêt. Ainsi et après
plusieurs mois de flottement, le projet commence à intéresser les jeunes qui
montrent plus d'engouement de jour en jour, mais ils se sont inquiétés à cause
de certaines banques qui ne jouent pas le jeu et causent un retard certain dans
le lancement de beaucoup de projets.