Une quarantaine de femmes, habitant le quartier d'El-Hamri, se sont
présentées hier après-midi au siège du Quotidien d'Oran pour exprimer leur
désarroi quant au « mutisme des autorités locales », qui, hormis, selon elles,
leur présence suite au drame de la rue de Castille en novembre 2007, ont brillé
par leur absence en dépit du danger qui guette la quasi-majorité des
constructions où habitent des dizaines de familles. Pour elles, ce «mutisme est
un mépris», d'autant qu'elles ont frappé à toutes les portes et qu'aucune
institution n'a pris en considération leur cri de détresse. «Qu'on ne vienne
surtout pas nous solliciter pour aller demain aux urnes alors qu'on risque à
tout moment d'être ensevelis », dira hors d'elle une quinquagénaire visiblement
révoltée. Chacune d'elles parlera de ses conditions d'habitation et d'un
dénominateur commun : la menace de ruine, qui relégue au second plan d'autres
carences telles l'absence d'hygiène et l'étroitesse des habitations qui,
rappelle-t-on, sont toutes des propriétés privées.