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Vols d'hirondelles et de vautours

par Ali Brahimi

La locution proverbiale, «l'hirondelle ne fait pas le printemps», s'adresse aux gens qui croient qu'une seule personne mettrait un terme aux menaces qui pèsent au-dessus de nos têtes.

Au début de cette saison du printemps (21 mars), la nature se fait belle et devient davantage enluminée et agréablement douce pour les créatures sachant respecter ses Lois et, surtout, ayant le sens de sentir et d'apprécier a leur juste valeur les multiples senteurs printanières dégagées, et d'apercevoir la beauté des multiples paysages printaniers chamarrés par la présence des vacanciers, notamment les écoliers, en randonnées rupestres

En effet, c'est la saison du débourrement et la floraison des végétaux ; celle de la fugue des adolescents (entes), le temps du goût savoureux des légumineuses ; celui des laitages et fromages acidulés, des attouchements amoureux entre tous les êtres vivants; l'intense gazouillis matinaux des oiseaux ; de ces magnifiques vols rapides d'hirondelles donnant l'impression qu'elles sont inquiétés ; la brise et les envoûtantes exhalaisons de l'aurore (1) et celles de l'ombrage crépusculaire des forêts?(2)

Et tant de belles choses. Une synchronisation magique et magnifique des couleurs chatoyantes et d'odeurs ensorcelantes stimulant les attirances, que seule Dame nature sait combiner, donnant l'envie de croquer la vie a pleines dents.

En revanche, au cours de cette saison, d'autres vols d'oiseaux de mauvais augure se multiplient et traversent des milliers de km pour venir se vautrer, dans des endroits lugubres, et dépecer les cadavres des moutons, entre autres bétails craintifs, leurs proies préférées. Ces vautours, chacals, et les hyènes aux redoutables mâchoires broyant jusqu'aux ossements des cadavres notamment en cette saison et celle estivale. En effet, ces animaux deviennent extrêmement voraces en cette période de l'année afin de s'engraisser avant celle de l'hiver. Les vautours, appelés ceux des agneaux, apprécient ces broutards faciles à prendre et tuer puisque ils broutent têtes baissées.

 En tout temps, il existe des être humains s'apparentant aux animaux prédateurs qui ne font pas attention à leur environnement encore moins hésiter d'exploiter a outrance l'innocence voire la nigauderie des jeunes gens qui, pour la plupart, ont des comportements ovins et donc manipulables a merci par des personnes sans foi ni loi. A l'image des vautours et autres charognards, ces groupes utilisent différents subterfuges pour attraper leurs proies.

Ces meutes pullulent et chassent dans les territoires ou existent des populations niaises, impuissantes, puisque peureuses a l'image des agneaux, aux yeux timides et innocents voire imbéciles, en train de brouter l'herbe sans faire attention au dessus de leurs têtes et, donc, se retrouvent menacés par toutes sortes de destructeurs volants et terrestres. C'est, désigne-t-on, la chaîne alimentaire dont le sommet est sous la domination sans partage de l'homme possédant une dentition polyvalente en termes de redoutables moyens de destruction des équilibres harmonieux de la nature. En effet il mange tout, les végétaux, les animaux, broie les minéraux?. Enfin tout. Et en toutes saisons.

En cette saison des douces ondées matinales, des bols d'air, et les vacances écolières, prions et agissons, a chacun selon ses possibilités, au profit de ceux et celles qui n'ont pas d'assistance, se trouvant menacés partout dans le monde, notamment les enfants étouffés, meurtris, maltraités, déplacés et pris en otages voire carrément assassinés, de sang froid, par des fous et les fanatiques sous influence des obsédés par le pouvoir dictatorial générant délibérément l'intolérance et la haine de tout ce qui est beau, différent, varié?. Ainsi, ils sont capables de tout faire pour parvenir à leurs fins. Tout !

NOTES :

(1) A voir ce qui est en train de se dérouler, comme micmac, dans le monde arabe notamment la Syrie, la répliqué d'un juif a son ami arabe, des anciens temps, est allusive a plus d'un titre et qu'elle s'inscrit dans le contexte actuel. Un jour de printemps, les deux compères se lèvent de bon matin pour faire commerce au marché hebdomadaire. Ils n'avaient qu'une jument. Alors chacun montait à tour de rôle. Le juif qui avait mangé la veille beaucoup d'haricot blanc, ne pouvait retenir les gaz azotés de son estomac. Et l'arabe monté a cheval demande a son compagnon : Pouah !, d'où vient cette puanteur ? Le juif répondit : ça, mon ami, c'est tout simplement la brise printanière de l'aurore. Son camarade résigné marmonne : Seigneur, comment ça va être lorsqu'il fera jour ?

(2) Jadis, avec une personne riche matériellement, (Que Dieu ait son âme) on se promenait un soir de printemps à l'orée d'une forêt. Tout à coup, nous apercevons un vol d'hirondelles. C'était tout juste avant le coucher du soleil qui dégageait une admirable couleur rougeâtre inimitable. Alors, je lui indique du doigt : regarde, regarde ces hirondelles. Le teint blafard et les yeux cernés, à cause d'une dispute familiale, il me répondit : ça ? Mais ce sont des vautours. Et il ajoute : En plus, cette couleur rougeâtre aux horizons annonce la fin du monde ! Je savais qu'il était en colère, contre ses fils et leurs femmes pour des affaires d'argent et d'héritage, mais pas à ce point Ainsi, dans son subconscient, ses proches sont figurés à des vautours et sa faillite à l'apocalypse !