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Constantine - Enlèvement des déchets: Les microentreprises parlent d'exclusion

par A. El Abci

Les gérants des microentreprises des dispositifs Ansej et Cnac, qui se sont présentés au bureau des marchés de l'APC pour retirer le cahier des charges de l'appel à soumission lancé le 30 juin 2018 pour l'enlèvement des déchets ménagers, se sont vu répondre que cela concerne uniquement les grandes entreprises, disent-ils. Leur représentant, M. Talhi, dira que l'ouverture des plis des soumissions aura lieu jeudi prochain à la grande salle de conférences de l'hôtel de ville, d'où de grosses protestations parmi des gérants en question. Et de noter que les concernés ont peur que c'est là une manœuvre pour les évincer proprement du marché de l'enlèvement des déchets et ce, sous le fallacieux prétexte de n'avoir pas participé à la soumission, qui était publique. Et d'expliquer que l'APC de Constantine a lancé le 30 juin dernier un appel à soumission pour le balayage, le ramassage et le transport des ordures ménagères de 09 lots, situés au centre-ville, et de 29 autres lots des cités périphériques. « Malheureusement, dira-t-il, nous avons voulu retirer le cahier des charges et ainsi y participer, mais sans succès, puisqu'on a refusé de nous remettre le fameux document au prétexte que cela ne nous concernait pas ». Et cela, ajoute-t-il, en complète contradiction avec les textes réglementaires de la République algérienne, qui spécifient que 20% des marchés publics doivent être réservés aux microentreprises. « En plus, lorsqu'un des 36 gérants de ces entreprises a protesté fermement et ramené avec lui un huissier de justice, le cahier des charges lui a été finalement délivré », ajoute M. Talhi. « Notre situation et nos rapports avec l'APC ne plaident pas en faveur d'une plus grande confiance et sérénité de notre part. Le problème de paiement des entreprises demeure toujours pendant. Nous avons déjà bouclé les premiers six moins de cette année 2018, sans percevoir un sou en contrepartie du travail réalisé durant tout le 1er semestre.

Et nous continuons le ramassage des ordures, fera-t-il savoir, pour ces six autres mois de l'année sans aucune réaction et nouvelle des autorités municipales, comme si cela va de soi et que nous n'avons pas de familles à nourrir, ni de travailleurs à payer », dira encore notre interlocuteur. Et ce dernier d'ajouter que les 36 microentreprises font vivre jusqu'à 200 personnes, en considération qu'elles comptent 3 à 4 employés chacune. « Nous ne savons plus quoi faire devant ce silence radio, mais c'est sûr que cela ne peut pas continuer ainsi », affirme-t-il.