A l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, coïncidant avec le 2 févier de chaque année, l'agence du bassin hydrographique Cheliff Zahrez avec la collaboration de l'AGIRE (Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau), la conservation des forêts, la maison de l'environnement (Dounia), l'ADE, l'ANBT, l'ONA et quelques associations activant dans le domaine environnemental a organisé jeudi dernier une journée d'information et de sensibilisation au profit de collégiens de la daïra d'Ouled Ben Abdelkader.

Des conférences ont été données par les agents de la conservation des forêts et ceux de l'agence Zahrez-Cheliff, se rapportant aux « enjeux, rôles et fonctions des zones humides ».

Après chaque intervention, un débat s'en est suivi entre l'orateur et les collégiens qui étaient apparemment avides d'apprendre davantage sur les zones humides. Il faut savoir que la wilaya de Chlef compte une quinzaine de zones humides dont cinq sont les plus importantes à l'image du barrage de Sidi Yagoub, d'Oued Fodda ou la retenue d'eau de Taghzoult. Il faut dire que ces étendues d'eau accueillent chaque année particulièrement au cours de la saison hivernale des milliers d'oiseaux migrateurs. Ces espèces de volatiles constituent une véritable aubaine sinon un terrain de prédilection pour la recherche scientifique.

Le chargé de la communication de la conservation des forets de Chlef a tenu à rappeler que «50 sites sont classés sur la liste de Ramsar dont notre pays est signataire de la convention». Alors que «10 autres sites sont en cours de classement. Ce qui portera la superficie des espaces classés de 2,9 millions ha à 3,5 millions d'hectares».

A titre de rappel, la convention en question a vu le jour dans la ville iranienne de Ramsar en 1971 (d'où le nom). Et comme chaque année un thème pour la journée mondiale est proposé par le bureau de la convention de Ramsar. Pour cette année 2018 le thème choisi est « des zones humides pour les villes de demain ». Il souligne le rôle essentiel des zones humides en faveur d'une urbanisation durable. Les zones humides urbaines sont vitales et contribuent à rendre les villes agréables à vivre. A noter enfin qu'une visite guidée au barrage de Sidi Yagoub situé dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader a été organisée au profit de l'ensemble des participants. Cette infrastructure hydraulique mise en exploitation en 1986 a une capacité théorique de rétention de l'ordre de 285 millions de m3. Une partie de l'eau de ce barrage est destinée à l'irrigation des terres agricoles et une autre à l'approvisionnement en eau potable des populations. Aujourd'hui le volume d'eau enregistré au niveau de ce barrage est de 180 millions de m3.