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Tébessa: Ce qui attend les nouveaux élus

par Ali Chabana

Si finalement la présidence de l'APW est revenue au candidat du FLN l'ex sénateur Badreddine Selmi, au cours d'une séance de vote houleuse, sur un fond de travail de coulisses du parti vainqueur, mettant face à face, plusieurs protagonistes des quatre partis politiques ayant obtenu des sièges, au sein de cette assemblée. Et l'on aurait évité le dérage, tant les nerfs des présents étaient tendus. Au final, le FLN a récolté 23 voix des 39 voix possibles.

Ainsi après avoir obtenu la majorité, dans 12 APC sur les 28 communes que compte la wilaya de Tébessa, le vieux parti nationaliste complète son tableau de chasse, avec sa victoire à l'APW, devant son frère ennemi le RND. Et puis vint à l'esprit de tout à chacun, la question lancinante. Quelle marge de manœuvre auront les prochaines assemblées locales, d'autant plus que l'élection s'est tenue dans une conjoncture socio-économique défavorable ? Des APC tenues de surcroît à mener leurs missions et rendre des comptes.

La plupart des communes de la wilaya clignotent au rouge, les indices de développement sont, eux aussi, peu encourageants. L'autre question est de savoir dans quelles mesures seront mobilisées les ressources propres à chaque APC. Le manque à gagner sera très important.

Les autorités de la wilaya feront dans une stratégie de relance des secteurs névralgiques: Éducation, Santé, Habitat ou encore Aep. Des créneaux considérés comme étant prioritaires. L'avis des citoyens est partagé, entre ceux qui espèrent que la machine redémarre, à leur tête les équipes nouvellement élues et ceux qui doutent. Autrement dit, une vision peu encline à l'optimisme. Les mêmes citoyens croient que les compétences existent, il faudra, seulement, les mobiliser, en leur octroyant plus de responsabilités, afin de redonner du sang neuf à des instances souvent réduites à de simples exécutants. Les nouveaux élus seraient-ils au niveau des attentes, en matière de gestion des affaires publiques de leurs cités respectives ? Sinon on risque de revivre un scénario identique des dernières mandatures, une gestion au rabais, très peu efficiente ; résultat les manquements se sont accumulés et les solutions deviennent rares.