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Opération «Torch» ou le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord: Un épisode historique encore méconnu du public

par Houari Barti

«Aussi bien aux Etats-Unis qu'en Algérie, le débarquement des forces anglo-américaines, en Afrique du Nord, le 08 novembre 1942, reste un des épisodes historiques des plus méconnus de la Deuxième Guerre mondiale ». Tel est le constat dressé avant-hier par l'Ambassadeur des Etats-Unis à Alger, à l'occasion de la conférence présentée par l'Historien indépendant américain, Vincent O'Hara, sur son ouvrage intitulé ?Torch : North Africa and the Allied Path to Victory' qu'on peut traduire par (L'opération Torch : Afrique du Nord et le Chemin de la victoire des Alliés). Une conférence, note-t-on, organisée par le Centre des Etudes Maghrébines en Algérie (CEMA), en collaboration avec le service des Relations publiques de l'Ambassade des Etats-Unis à Alger, à l'occasion de la commémoration du 75ème anniversaire du débarquement des Alliés en Afrique du Nord. L'opération «Torch» est le nom de code donné au débarquement des Alliés, le 08 novembre 1942, sur les côtes algériennes et marocaines, qui étaient, alors sous l'autorité du gouvernement de Vichy, allié de l'Allemagne nazi. Ce débarquement, opéré sous le commandement du général américain Dwight Eisenhower, marque, selon les historiens, un tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale, sur le front occidental, conjointement avec les victoires britanniques d'El Alamein et soviétique de Stalingrad. Pour M. O'Hara, cet évènement historique, pour lequel il a consacré près de sept années de recherches, marque le premier exemple d'opération militaire conjointe entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis dans l'Ancien Monde. Si la prise d'Alger par les Alliés se fait en un jour grâce, notamment, à l'apport des troupes au sol de la Résistance française, à Oran, comme au Maroc, les généraux du régime de Vichy accueillent les Alliés à coups de canon. Les forces anglo-américaines de l'expédition nord africaine se composent de quelque 200 bâtiments de guerre, 110 navires de transport, 107.000 hommes et d'une importante couverture aérienne. C'est la «Center Task Force et la Eastern Task Force», parties d'Angleterre, qui était chargée d'attaquer Oran et Alger.

Le plan d'attaque allié sur Oran se résumait, selon M. O'Hara, en un mouvement, en pince, entre les Alliés débarquant à l'est et l'ouest de la ville. Un troisième front, enfin, devait attaquer Oran par le sud et s'assurer le contrôle d'Es-Senia et Tafraoui.