La
troisième phase de relogement des familles du quartier des Planteurs est
programmée pour le 1er semestre de l'année 2018, apprend-on hier auprès de
sources proches de la commission de daïra de relogement. Cette phase concernera
le relogement de 3.000 familles sur les 6.000 programmées tout au long de
l'année 2018. Nos sources indiquent que le relogement de ces 3.000 familles se
fera en plusieurs tranches. La deuxième tranche, qui avait permis le relogement
de plus de 2.000 familles, a été achevée le mois de juin dernier. Le quartier
des Planteurs a bénéficié d'un programme spécial de 11.000 logements sur
décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors d'une de
ses visites à Oran. Les services de la wilaya ont rassuré la population de ce
quartier que les opérations de relogement se poursuivront en fonction de la
disponibilité des logements. Une première opération de relogement de 500
familles résidant au quartier Les Planteurs a été effectuée le mois d'octobre
2014. Près de 200 hectares ont été récupérés à la fin de l'opération, soit
après le relogement des 2.000 familles. Le foncier récupéré sera réservé à des
projets d'utilité publique.
Sur
ce point précis, l'ex-wali d'Oran a levé un pan du voile sur le sort réservé
aux assiettes récupérées. Le chef de l'exécutif local a fait savoir qu'il
existe un plan d'aménagement (en l'occurrence, un plan d'occupation des sols: POS) relatif à ce site de la ville. «Ce plan, qui fera
sous peu l'objet d'une séance de présentation en vue de l'enrichir, est
l'instrument d'urbanisme qui nous orientera dans le processus de structuration
et d'aménagement de ce périmètre de la ville». Réalisée par un bureau d'études
spécialisé, l'étude du POS, qui a été approuvée en 2001, prévoit surtout de
meubler les trois quarts de ce périmètre, site s'étendant sur une superficie de
203 ha, en habitats collectifs et équipements publics, d'aménager un terrain à
boiser ainsi que quelques espaces verts et aires de détente et de loisirs, tout
en sauvegardant une parcelle de 51 ha, entre patrimoine historique et site
naturel. Il est utile de rappeler que sur le plan de la ville d'Oran de 1964,
établi par le Service de l'Urbanisme, le ravin de Ras El-Aïn
ne figure pas comme projet mais se présente sous forme de zone sans désignation
entre les groupes de quartiers Eugène-Etienne et Les Planteurs à l'ouest, et le
camp militaire dénommé Saint-Philippe à l'est. A partir de 1975, apparaît
l'étude du Plan directeur d'urbanisme d'Oran. L'examen du plan de synthèse de l'occupation
du sol montre une zone de rénovation à l'ouest de la ville et dans laquelle se situe le ravin. Elle se développe sous une vaste forme
oblongue et hachurée. Une ligne abstraite la divise transversalement en deux
parties dont l'une est dénommée Sid El-Houari, tandis que l'autre, sans limites
précises, juxtapose les noms de Ras El-Aïn et Les
Planteurs. Ce mode de représentation, qui ne reflète pas la notion d'occupation
de sol, donne à supposer qu'il n'y avait pas suffisamment de données concernant
la zone et qu'elle nécessitait par conséquent une étude particulière. En tout
état de cause et selon les indications de la légende, aucun critère
d'affectation ou d'usage du ravin n'apparaît dans l'étendue délimitée. En 1988,
l'Institut national de cartographie (INC) produit un plan actualisé d'Oran avec
sa nouvelle toponymie. L'absence de diagnostic pour justifier les interventions
se traduit par la reprise de projets qui datent de la période coloniale. Leur
conception se comprenait dans l'esprit de donner au site la vocation
touristique caractérisant sa structure morphologique originelle.