L'entame de cette nouvelle année s'est faite avec fracas pour l'une des plus anciennes laiteries de la wilaya, située à Maghnia. Le lait pourrait être le premier produit à connaître l'augmentation au niveau national pour atteindre à l'aube de ce premier jour de l'année, 55 DA le litre et 65 DA pour le petit lait. Tout le monde présageait une année difficile. La veille du 1er janvier une augmentation du prix du litre de lait produit par cette laiterie a été annoncée. A noter que le consommateur frontalier est habitué au lait frais au point où durant les périodes de grande consommation tel le mois de ramadhan, ce produit se vend sous le manteau alors que les étals regorgent d'autres marques de lait en poudre transformée, pourtant bien moins chères. «On a eu vent comme tout le monde, la veille, que le lait de Maghnia allait connaître une augmentation de 10 DA. Le 1er janvier il nous a été livré avec une augmentation de 5 DA au litre. Par contre aucune autre marque de lait n'a connu d'augmentation», témoigne un commerçant qui nous confie qu'à cause de cette augmentation, un mouvement de boycott du lait par les commerçants est en l'air. Du côté du transformateur, cette augmentation trouve son origine dans la cherté de l'aliment de bétail et l'inconsistance de la subvention du prix du lait frais octroyée par l'État et qui est de 12 DA le litre.

Les prix des fruits et légumes ont, eux, connu une tendance inverse en ce premier jour de l'année. Les prix s'annoncent effectivement plus cléments. Des baisses significatives des prix des légumes principalement, très disponibles au demeurant. A titre d'exemple, le prix de la pomme de terre qui en fin d'année a atteint 60 DA est passé à 40 DA, celui de la courgette a dégringolé à 130 DA contre 250 DA avant, les prix de 80 DA le kg de carotte et de chou-fleur et jusqu'à 120 DA la tomate, le navet et la salade verte ont connu une baisse de 25% pour les 2 premiers légumes et jusqu'à 50 % pour le reste. Le prix se maintient par contre pour d'autres légumes tels le chou, le haricot vert, la betterave, la carde, le poivron, notamment.

Côté fruit, mis à part le prix de l'orange qui a connu une nette diminution passant d'une moyenne de 180 DA le kg à quasiment la moitié, le reste demeure inaccessible même pour les bourses moyennes. Au rayon boucherie, le prix de la viande bovine et ovine connaît une stabilité mais demeure néanmoins assez élevé avec respectivement en moyenne 1000 DA et 1.300 DA le kg, tandis que la volaille est proposée à 280 DA le kg contre 340 DA en fin d'année.