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Feu vert pour l'extension vers Bir El-Djir et l'aéroport : Coup d'accélérateur pour le «prolongement» du tramway

par Houari Saaïdia



Un riche débat a suivi la présentation de l'étude des extensions du tramway vers Bir El-Djir et vers l'aéroport international Ahmed Ben Bella (ex-Es-Sénia), tenue jeudi matin à l'hémicycle de la wilaya. A quelques exceptions près, les interventions ont été d'un niveau assez relevé, lors de cette réunion du comité de pilotage du tramway, élargi aux membres de l'exécutif et aux Assemblées locales élues ainsi qu'au mouvement associatif et les professionnels du secteur. Abstraction faite de certaines allocutions tout à fait «hors sujet» et autres attitudes subjectivistes, les remarques émises par l'assistance, et dont le comité de pilotage restreint, présidé par le directeur des Transports de la wilaya d'Oran, M. Khaled Talha, a pris acte, seront d'un bon apport afin de «peaufiner» le document établi par le bureau d'études sud-coréen Dohwa, sous l'encadrement de l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) et d'y apporter des correctifs, si besoin est. A l'issue de l'exposition détaillée des tracés des extensions «USTO / Bir El-Djir» et «Es-Sénia / aéroport Ahmed Ben Bella», entrecoupée de séances de débat et de critique, le wali a validé l'étude. Son «feu vert» était néanmoins assorti de deux «signaux d'obligation». Primo: «Il faut intégrer les différents propositions de manière à ce que le document final soit validé avant le 15 décembre prochain». Secundo - et c'est là le plus important - : «les avis d'appel d'offres relatifs aux extensions en question doivent être lancés avant la fin de l'année. On peut, à défaut, et à titre très exceptionnel, permettre un glissement d'une quinzaine de jours, jusqu'à la mi-janvier 2014, mais pas plus». A ce propos, il faut noter que les responsables chargés du projet d'extension de ce moyen de transport, mis en exploitation commerciale dès le 1er mai dernier, ont proposé la fin du 1er trimestre 2014 pour lancer l'appel d'offres, et fin du 3e trimestre 2014 comme date prévisionnelle pour le lancement des travaux. Rejetant cette suggestion, le wali a tenu à rappeler que «vous aviez déclaré devant le ministre (des Transports, en l'occurrence) que vous étiez prêts pour lancer l'avis l'appel d'offres avant fin 2013, sur la base de quoi il s'était engagé publiquement. J'ai donc l'engagement d'un membre du gouvernement que, en ma qualité de représentant de l'exécutif à l'échelle locale, je dois veiller à ce qu'il soit respecté». En validant, séance tenante, l'étude des extensions du tram vers Oran-est et vers l'aéroport, M. Zâalane Abdelghani a ordonné au maître d'ouvrage de préparer, dès maintenant, les cahiers de charges, pour lancer la procédure de mise en concurrence du marché de réalisation dans le délai fixé.

L'extension du tramway vers Bir El-Djir consiste en deux lignes: A et B. La première (A), sur un linéaire de 8,28 km, comprend 12 stations, 6 sous-stations, 3 parcs-relais. Son itinéraire prend départ de l'USTO-bifurcation et débouche sur Belgaïd, en passant par le bd Pépinière, haï El-Moustekbel, haï Akid Lotfi, le Centre des congrès, haï Khemisti, hôpital pédiatrique de Canastel, rond-point de Canastel, Nakhla, El-Fadjr, parc de Belgaïd. Parmi les «points durs», pour s'en tenir au jargon technique, enregistrés sur cette desserte, le déplacement d'une ligne AEP, via grande canalisation d'un diamètre de 1,2 mètre, à hauteur du bd Pépinière. Une étude est lancée, à cet effet, par le BET sud-coréen, qui sera soumise pour approbation à la direction de l'Hydraulique. A ce même niveau, il est question par ailleurs d'un choix d'une solution appropriée d'un passage à niveau par un ouvrage d'art. A ce sujet, le wali a exprimé son «penchant» - dans la mesure du possible, s'entend - pour la variante trémie, au lieu et place d'un pont, dans un souci d'esthétique du paysage. Il est question, d'autre part, d'un élargissement de la voirie vers Belgaïd, une plateforme étant réservée pour le tramway de 13 km depuis le giratoire de Canastel jusqu'à l'intersection avec le tracé de la ligne B. Cette deuxième branche, d'une longueur de 8,37 km, comprenant 12 stations, 5 sous-stations, un parc-relai, démarre de la bifurcation de l'USTO et se termine au parc de Belgaïd, en passant par le parc El-Riadh, Bir-El-Djir, bd des Platanes, la Cité administrative, bd Millenium, le complexe olympique de Belgaïd, le carrefour du Millenium, le pôle universitaire de Belgaïd. Là aussi, il est question de choisir entre un ouvrage (passage supérieur) d'art ou une trémie (passage inférieur) aux deux croisements de «RN11 / bd Platanes» et du 4e bd périphérique.

S'agissant de la ligne C, elle part du dépôt d'Es-Sénia, là se termine la ligne existante (1) et déjà mise en service, pour aboutir jusqu'à l'aéroport, en passant par l'université d'Es-Sénia, l'hippodrome, le rond-point des trois hôtels, l'aérogare nationale et enfin l'aérogare internationale, soit un tracé de 4,65 km, comprenant 5 stations et 2 sous-stations.

L'insertion de ce tracé prévoit un empiètement sur l'emprise de l'hippodrome et, à l'interface avec la voie ferrée/ligne Oran-Aïn Témouchent, une solution en ouvrage d'art a été retenue. Par ailleurs, il est projeté deux stations pour le confort des usagers de l'aéroport.