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Recensement des constructions dans les zones inondables

par Djamel B.

En application des dernières décisions du gouvernement visant à éviter les catastrophes liées aux changements climatiques, toutes les APC de la wilaya ont été instruites pour procéder au recensement des habitations érigées dans des zones inondables. En parallèle, d'autres instructions ont été adressées aux services concernés pour interdire toute nouvelle construction sur des sites classés zones inondables, ainsi qu'au niveau des sites situés à proximité des oueds et au-dessus de falaises et des bassins versants.

Selon des sources proches de la wilaya d'Oran, les responsables des services concernés sont tenus de présenter une cartographie des zones inondables et des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et zones inondables. Pour les constructions situées aux abords des oueds et en dessous de falaises, elles doivent faire l'objet de démolition et des dispositions doivent être prises pour le relogement des familles.

A Oran, bien avant ces instructions, les responsables de la wilaya avaient pris des dispositions pour l'éradication de plus de 200 constructions de fortune au niveau du quartier des Planteurs et de Ras El-Aïn, dans le cadre de la restructuration du quartier des Planteurs. Des sites qui avaient fait l'objet d'inondations. Les recensements ainsi que les cartographies seront transmises à la wilaya, avant d'être remises aux ministères concernés qui s'attelleront à prendre les mesures nécessaires pour la prévention des sites menacés par les inondations. Sur ce point précis, il y a lieu de souligner que l'Etat avait consacré une enveloppe financière de 50 milliards de dinars. C'est ce qu'avait annoncé le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, au terme d'une séance plénière de l?APN consacrée à l?examen du projet de la loi de finances 2009.

A l'origine de la majeure partie des inondations enregistrées ces derniers jours, et même celles enregistrées précédemment, les crues des oueds constituant un véritable casse-tête à la fois pour les gestionnaires locaux et les pouvoirs publics. L'absence d'infrastructures de prévention des inondations (digues, barrages, etc.), cumulée avec les constructions «anarchiques» érigées sur les flancs de ces oueds, ne font qu'aggraver le sinistre, alourdissant davantage les bilans de la catastrophe.

Cela relance, bien entendu, le débat autour des mesures qui doivent accompagner la réalisation des infrastructures de prévention, pour lesquelles l'Etat s'est engagé à consacrer des enveloppes financières faramineuses. En attendant d'autres mesures susceptibles de préserver les populations et leurs biens des inondations, le chef du gouvernement avait affirmé que, dorénavant, aucune construction ne sera tolérée au niveau des lits et berges des oueds, indiquant que l'urbanisation et la reconstruction des zones sinistrées prendront en compte ces aléas.