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Oran: L'ex-chef de la PJ condamné à 5 ans de prison

par H. Saaïdia

Le verdict concernant l'affaire des officiers de police de la Sûreté de wilaya d'Oran, poursuivis pour des actes de malversation liés à une procédure de perquisition dans le domicile d'un dealer, sis au quartier Medioni à Oran, et dont les faits remontent au mois d'octobre 2006, est tombé mercredi à une heure tardive.

 Ainsi, le tribunal a reconnu «coupable» à l'unanimité l'ancien chef de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d'Oran, Mhidi Youcef, et l'a condamné à une peine de 5 ans de réclusion. L'ex-commissaire principal de la PJ d'Oran qui, pour rappel, purge depuis quelques années une peine de prison pour une autre affaire quasi similaire, a été le seul à être condamné dans ce procès, puisque ses trois autres coaccusés ont été tous blanchis.

 En effet, le tribunal a jugé que l'ex-officier, D.H, stagiaire affecté à la PJ à l'époque des faits, Z.L, l'ex-inspectrice de la brigade antistupéfiants de la même PJ, ainsi que Y.B, l'ex-policier ayant fait office de chauffeur lors de la perquisition en question, étaient innocents, prononçant leur acquittement pur et simple.

 Pour rappel, les faits, tels que consignés dans l'arrêt de renvoi de la Chambre d'accusation, remontent au 29 octobre 2006. En application d'un ordre de perquisition émanant de la PJ, sur réquisition du procureur de la République, une équipe de la brigade antistupéfiants s'est déplacée au domicile d'un dealer de kif, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, situé dans le quartier populaire de Medioni, à Oran. Les officiers ayant diligenté cette perquisition ont saisi une quantité de 2,6 kilos de résine de cannabis traité, sous forme de 26 plaques de 100 grammes, ainsi qu'une somme d'argent. C'est cet argent, justement, qui sera au coeur du scandale mis au grand jour. En effet, en se référant toujours aux actes mentionnés sur le dossier d'accusation, il est reproché à ces officiers de police d'avoir mis main basse sur une partie de l'argent confisqué lors de la perquisition. Pour masquer ce vol, les premiers procès-verbaux de la perquisition du 29 octobre auraient été volontairement détruits puis remplacés, le lendemain, par des PV inexacts.