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Passer à l'acte

par El-Houari Dilmi

Salués par les Algériens eux-mêmes, des youtubeurs étrangers ont fait mieux que tout le monde pour promouvoir la destination Algérie. Mais, il faut bien le reconnaître, l'Algérie n'est pas encore une destination touristique. Pour des raisons connues de tous. Pourtant, le plus vaste pays arabe et africain a tout pour réussir. Mais les autorités en charge de ce secteur qui peut contribuer pour une bonne part aux revenus du pays, restent marquées par une longue navigation à vue, loin du potentiel énorme que renferme le pays. Première tare du secteur du tourisme qui souffre d'abord d'un manque flagrant en matière de promotion quasi inexistante, mais aussi de formation de la ressource humaine, des visas accordés au compte-goutte, des tarifs prohibitifs et une qualité de service qui laisse à désirer.

Le secteur du tourisme contribue pour moins de 1,4% du PIB. Trop peu. Déjà que les Algériens eux-mêmes ne passent pas leurs vacances en Algérie, du moins pour les plus chanceux, attirer le touriste étranger relève du miracle, tant le pays a longtemps négligé ce secteur pour valoriser, au double plan interne et externe, le formidable potentiel touristique du pays. Le tourisme médical, par exemple, est un créneau sur lequel une destination touristique compétitive peut être construite. Pour rattraper les pays leaders dans ce domaine, faut-il rappeler qu'il existe dans le pays 200 sources d'eau chaude et bains minéraux aux spécifications médicales et thérapeutiques connues et reconnues. Et pour rattraper le grand déficit qu'enregistre la destination Algérie en matière de capacités d'accueil, l'on entend parler, depuis longtemps, de la réalisation de 250.000 lits à l'horizon 2030, sans traduction dans les faits.

Un simple discours, jusqu'à quand ? Il y a pourtant une volonté politique sans cesse réaffirmée de relancer un secteur, toujours considéré comme la cinquième roue du carrosse. Il est temps de passer à l'acte.