Mercredi, 34e jour du cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le volet des aides humanitaires préconisé par le « plan de paix », et ce en total accord avec l'administration Trump.

Dans son rapport statistique quotidien de samedi, le ministère de la Santé a fait état de 3 martyrs dont les corps ont été retirés sous les décombres et 4 blessés durant les précédentes 24 heures, ce qui porte le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, à 245 martyrs et 627 blessés, ainsi qu'un total de 532 corps retirés des décombres depuis cette date.

Le bilan global des victimes depuis le début du génocide israélien à Ghaza passe ainsi à 69.185 martyrs et 170.698 blessés, ajoute le nouveau rapport statistique.

Hier, l'armée d'occupation sioniste a bombardé plusieurs zones dans le nord et le centre de Ghaza.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que des avions de combat israéliens ont mené, dans la matinée, trois frappes aériennes sur le nord-est de Beit Lahia, à l'intérieur de la Ligne jaune de la bande de Ghaza.

Des sources palestiniennes, citées par Al Jazeera, ont signalé des tirs provenant de véhicules militaires israéliens stationnés à l'est du camp de réfugiés al-Bureij dans le centre de l'enclave.

Et vers 13h (localement), un correspondant d'Al Jazeera a signalé que des bombardements d'artillerie israélienne ont ciblé des zones à l'est du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza.

UNICEF : Israël bloque plus d'un million de seringues pour la vaccination des enfants

L'UNICEF a fait état, mardi, de « sérieuses difficultés pour acheminer 1,6 million de seringues et des réfrigérateurs solaires destinés au stockage des flacons de vaccin » nécessaires pour accomplir la campagne de vaccination massive des enfants qui a débuté dimanche dernier à Ghaza, a rapporté Reuters.

Les seringues sont bloquées en douane depuis août, a précisé l'UNICEF qui a souligné que l'occupation « refuse l'entrée à Ghaza de produits essentiels, notamment des seringues pour vacciner les enfants et des biberons, empêchant ainsi les organisations humanitaires d'atteindre les populations dans le besoin dans ce territoire dévasté par la guerre », ajoute Reuters.

« Israël considère les seringues et les réfrigérateurs comme des biens à double usage, et nous rencontrons d'énormes difficultés pour les faire passer par les procédures de dédouanement et d'inspection, alors qu'ils sont indispensables », a déclaré Ricardo Pires, porte-parole de l'UNICEF lors d'une conférence de presse à Genève. Le ministère de la Santé, l'OMS et l'UNICEF ont lancé, dimanche, la première des trois campagnes de rattrapage vaccinal prévues pour vacciner plus de 40.000 enfants de moins de trois ans n'ayant pas reçu les vaccins de routine contre la polio, la rougeole et la pneumonie, durant les deux années d'agression israélienne contre la bande de Ghaza.

Dès le premier jour de la campagne, plus de 2.400 enfants ont reçu plusieurs vaccins, rapporte Reuters. « La campagne de vaccination a commencé, mais il nous reste deux phases à mener, et pour cela, nous avons besoin de davantage de matériel », a déclaré Pires. L'UNICEF a indiqué que certains articles essentiels continuent d'être bloqués par les autorités israéliennes, notamment 938.000 bouteilles de lait infantile prêt à l'emploi et des pièces détachées pour les camions-citernes. « Cela représente près d'un million de bouteilles qui pourraient parvenir à des enfants souffrant de malnutrition à différents degrés », a ajouté M. Pires lors de la conférence de presse.

Le FDLP appelle à déposer plainte

Le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) a appelé, hier dans un communiqué, « les dirigeants politiques de l'Autorité palestinienne et le Comité exécutif de l'OLP à déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies contre les attaques menées par les colons israéliens contre les zones rurales de Cisjordanie, en particulier durant la saison des récoltes d'olives ».

Le FDLP affirme que l'agression des colons « s'est transformée en une guerre systématique, employant toutes les formes de sabotage et infligeant des dommages et des préjudices pour chasser les agriculteurs, les ouvriers agricoles et les Bédouins palestiniens de leurs terres ». Le Front démocratique estime que les attaques répétées des colons « visent à s'emparer par la force de ces terres afin de remodeler la Cisjordanie sur le plan géographique, dans le cadre de projets d'expansion des colonies », et dans le but de « saper les fondements géographiques et démographiques du projet national palestinien ».

« Le sort des zones rurales et de leurs habitants en Cisjordanie » doit être une « priorité de l'agenda national », ajoute le communiqué qui souligne que « la priorité ne doit pas se limiter à la simple condamnation des actions des colons », mais « s'étendre à des actions concrètes sur le terrain, notamment la création de comités de défense des terres, leur dotation en outils nécessaires à la lutte et la saisine du Conseil de sécurité en coopération avec les pays arabes et amis ».