|
Mardi, 33e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm
Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières contre les civils de Ghaza
et en ne respectant pas le volet des aides humanitaires préconisé par le «plan
de paix», et ce en total accord avec l'administration Trump.
Dans son rapport statistique quotidien de samedi, le ministère de la Santé a fait état de 3 martyrs et 1 blessé durant les précédentes 24 heures, ce qui porte le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, à 245 martyrs et 623 blessés. Le bilan des victimes depuis le début du génocide israélien à Ghaza passe ainsi à 69.182 martyrs et 170.694 blessés, ajoute le nouveau rapport statistique. De son côté, la Protection civile de Ghaza a annoncé que ses équipes ont retrouvé les corps de 20 martyrs près de la clinique Cheikh Radwan à Ghaza, après que des véhicules militaires israéliens ont profané les tombes lors de leur récente incursion. Dans un autre communiqué, le ministère de la Santé a appelé à lancer des programmes de réadaptation «urgents et de longue durée» à «plus de 6.000 personnes amputées à Ghaza, dont 25% sont des enfants et 12,7% sont des femmes». «Ces chiffres témoignent des profondes souffrances endurées par des milliers de blessés et leurs familles, et soulignent l'urgence de mettre en place des services de réadaptation et un soutien psychosocial, notamment pour les enfants confrontés à un handicap permanent dès leur plus jeune âge», affirme le ministère qui souligne «le manque de ressources médicales et d'aides techniques» à Ghaza. Le communiqué fait appel aux «organisations et institutions internationales et humanitaires œuvrant dans les domaines de la santé et de la réadaptation à intensifier leurs efforts et à étendre leurs interventions d'urgence afin de répondre aux besoins des blessés et de leur permettre de recevoir les soins nécessaires, à la hauteur de la catastrophe humanitaire qui frappe la bande de Ghaza». L'armée d'occupation a commis 282 violations du cessez-le-feu L'occupation israélienne a commis, jusqu'au 10 novembre, «282 violations de l'accord de cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur, entraînant le martyre de 242 civils et blessant plus de 620 autres», a indiqué hier, un communiqué du Bureau des médias du gouvernement de Ghaza. Sur les 282 violations documentées, l'occupation a perpétré «88 fusillades visant directement des civils, 12 incursions de véhicules dans des quartiers résidentiels, franchissant la Ligne jaune, ainsi que 124 bombardements et opérations de ciblage, et 52 opérations de démolition de bâtiments civils, ainsi que l'arrestation de 23 citoyens dans différentes zones de la bande de Ghaza», ajoute le document. Le communiqué appelle «le président américain Donald Trump, les États garants et les médiateurs à assumer leurs responsabilités et à exercer une réelle pression sur l'occupation afin de la contraindre à cesser immédiatement ses violations et à respecter ses engagements signés». Le gouvernement de Ghaza appelle également à «l'ouverture immédiate et complète des points de passage et la facilitation de l'entrée des camions d'aide humanitaire et des camions commerciaux, conformément aux dispositions clairement stipulées dans l'accord». La déclaration réclame «l'entrée des traitements et des médicaments, ainsi que les fournitures médicales», et «l'ouverture du point de passage de Rafah pour évacuer plus de 22.000 blessés et malades vers des centres de soins à l'étranger», et «l'acheminement de matériel d'abri (tentes, bâches en plastique ) en prévision de l'arrivée de l'hiver, et pour éviter une nouvelle aggravation de la crise humanitaire qui touche plus de 2,4 millions de personnes dans la bande de Ghaza». Les factions de la résistance saluent la mémoire de Yasser Arafat «La mémoire du défunt président Arafat nous rappelle notre devoir d'unité et la nécessité de poursuivre la voie des martyrs», a déclaré hier, Husam Badran, membre du Bureau politique du Hamas et chef du Bureau des relations nationales, à l'occasion du 21e anniversaire de l'assassinat du président Yasser Arafat, rapporte un communiqué du Mouvement. Badran a salué la position du défunt président Yasser Arafat, «qui s'est consacré à la lutte pour les droits nationaux légitimes du peuple palestinien», soulignant que «le crime du siège (de la présidence, ndlr) et l'assassinat de Arafat continue d'être perpétré contre le peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza», appelant à «la nécessité de préserver l'unité nationale et d'œuvrer à l'élaboration d'une stratégie de résistance unifiée pour faire face à l'occupation et à ses projets». Dans sa déclaration, Badran a réaffirmé que le soutien du Hamas aux «combattants de toutes les factions de la résistance qui marchent sur les traces des leaders martyrs et qui ont la responsabilité de poursuivre la résistance jusqu'à ce que le peuple palestinien réalise ses aspirations à la libération, au retour et à l'autodétermination». «Le souvenir du président Yasser Arafat restera à jamais un phare éclairant le chemin de la lutte et de la libération» a ajouté le responsable du Hamas. Pour le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) «la mémoire du grand leader national et l'un des plus importants fondateurs du mouvement national palestinien moderne, le martyr Yasser Arafat (Abou Ammar) restera à jamais gravé dans le cœur de tous les combattants de la liberté palestiniens, de tous les membres de notre peuple en terre et en diaspora, des mouvements de libération arabes et des forces de liberté et de démocratie du monde entier». «Abou Ammar demeure un symbole d'une des phases les plus importantes de la lutte du peuple palestinien, inoubliable, toujours présent dans le temps et l'espace», affirme le communiqué du FDLP. «En ce jour anniversaire, le Front démocratique lui adresse toute sa ferveur militante, se remémorant les combats menés ensemble sur le terrain, en politique et en diplomatie, sous la bannière du programme national, de la liberté et de l'autodétermination, d'un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem pour capitale, et du droit sacré des réfugiés à retourner dans leurs foyers et sur leurs terres conformément à la résolution 194, toujours sous la bannière de l'OLP, notre unique et légitime représentante», conclut la déclaration. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||