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Tueries aux «Centres d'aide alimentaire» à Ghaza: Le silence complice des Américains

par Mohamed Mehdi

Mardi, 613e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël intensifie ses massacres contre la population civile. Le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé, publié hier, indique que le nombre de victimes arrivées dans les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (lundi), s'est élevé à 54 martyrs et 305 blessés.

Ce nouveau bilan porte le nombre de victimes à 54.981 martyrs et 126.920 blessés depuis le début du génocide israélien en octobre 2023, et à 4.701 martyrs et 14.879 blessés depuis la reprise des bombardements le 18 mars 2025.

Hier, les bombardements israéliens sur les villes de Khan Younes et de Rafah ont fait au moins 32 martyrs et des dizaines de blessés, a rapporté Al Jazeera citant une source au complexe médical Nasser.

Mardi, pour le 101e jour de siège de Ghaza (12 semaines), l'entité sioniste continue d'affamer 2,4 millions de Ghazaouis, avec la bénédiction américaine, et de massacrer aussi des demandeurs d'aide alimentaire dans des «zones» lancées il y a quelques semaines où de véritables guets-apens sont tendus à la population.

Hier, le nombre des victimes de la prétendue aide humanitaire israélo-américaine, transféré dans les hôpitaux était de 36 martyrs et plus de 208 blessés, a indiqué le ministère de la Santé. «Cela porte à 163 le nombre total de personnes tuées et 1.495 blessées» dans les zones de distribution de l'aide, a précisé la même source.

De son côté, le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a déclaré, hier, que «le massacre commis ce matin par les forces d'occupation sionistes qui ont tiré à balles réelles sur des foules de civils affamés alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide humanitaire d'un centre de distribution au carrefour de Netzarim, au sud de la ville de Ghaza, est un crime de guerre odieux défiant toutes les conventions humanitaires».

«Ce mécanisme sanglant, adopté par l'occupation sous un faux couvert humanitaire, s'est transformé en pièges mortels qui ont coûté la vie à plus de 150 citoyens depuis le début de sa mise en œuvre, dont des enfants et des femmes», ajoute le Hamas qui rappelle que ces tueries de masse se déroulent «avec le soutien direct de l'administration américaine».

Greta Thunberg et trois autres militants du bateau «Madleen» expulsés

Greta Thunberg et trois autres militants parmi les 12 membres de l'équipage du bateau «Madleen», qui a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi dans les eaux internationales, alors qu'il tentait de briser le siège de Ghaza, ont été expulsés de la Palestine occupée par les autorités d'occupation israéliennes.

Les quatre militants ayant accepté de signer le document portant leur expulsion ont quitté Tel-Aviv à destination de la Suède via la France, a rapporté Al Jazeera English (AJE).

Les 8 autres militants, qui contestent leur expulsion, resteront en détention en Israël avant d'être présentés devant les autorités judiciaires, ajoute AJE qui cite l'association de défense des droits humains Adalah, qui représente les membres de l'équipage du navire «Madleen».

A son arrivée à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, la militante suédoise Greta Thunberg a déclaré que les membres de l'équipage «subissent des violations», mais que «cela n'est rien comparé à ce que subissent les Palestiniens dans la bande de Ghaza».

«Ce qui nous est arrivé est une continuation de la violation du droit international par Israël qui a commis un acte illégal en nous kidnappant dans les eaux internationales», a ajouté Greta qui a exigé «la libération des militants détenus et la levée du siège de la bande de Ghaza».

«Nous poursuivrons nos efforts pour mettre fin aux atrocités commises par Israël dans la bande de Ghaza», a-t-elle ajouté, pointant du doigt les «gouvernements complices qui soutiennent les crimes d'Israël».

«Le peuple de Ghaza est victime d'un génocide, et le monde assiste en silence. Le moins que nous puissions faire est de reconnaître un État palestinien», affirme encore Greta Thunberg qui précise qu'elle «n'a pas pu dire au revoir aux militants détenus» et qu'elle est «sans nouvelles d'eux».

Rappelons que les 12 militants du «Madleen» ont été mis dans des cellules individuelles après l'attaque du navire et leur kidnapping par un commando de la marine sioniste.