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Ghaza et Liban: Le massacre sioniste se poursuit

par Mohamed Mehdi

Mardi, 557e jour de l'agression sioniste et 45e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 51.000 martyrs et 116.343 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien.

Sont inclus dans ce bilan les 17 martyrs et 69 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (lundi). Le document note que depuis leur reprise, le 18 mars dernier, les bombardements israéliens sur Ghaza ont fait 1.630 martyrs et 4.302 blessés.

Hier, les bombardements de l'armée sioniste ont fait au moins 11 martyrs et des dizaines de blessés, jusqu'aux environ de 12h (localement), dans plusieurs régions de Ghaza, notamment les quartiers Cheikh Radwan, Al-Zaytoun et Al-Shujaiya, de la ville de Ghaza, Beit Hanoune, et Khan Younes.

A l'ouest de Khan Younes, l'armée génocidaire d'Israël a bombardé l'hôpital de campagne du Koweït «Shifa Palestine». Selon un premier bilan, l'attaque a fait un martyr et plusieurs blessés.

Dans une déclaration à Al Jazeera, le directeur de l'hôpital de campagne a fait état d'un grave manque d'outils et d'équipements pour traiter les blessés, ajoutant que l'attaque a mis «4 ambulances hors service».

L'intervenant a appelé à l'ouverture des points de passage pour permettre l'entrée de l'aide, des médicaments et d'autres hôpitaux de campagne.

L'occupation ne contrôlera pas l'aide humanitaire

«Nous ne laisserons pas passer les plans de l'occupation «israélienne» visant à contrôler l'aide humanitaire et à imposer la famine», a déclaré le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza, dans un communiqué publié lundi. Tout en condamnant «la poursuite du génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien dans la bande de Ghaza», notamment par une «politique systématique de blocus et de famine», le document met en garde contre les tentatives de l'entité sioniste de contrôler l'entrée de l'aide humanitaire à travers des «sociétés de sécurité et des entités suspectes». «Nous mettons également en garde contre le plan que l'occupation «israélienne» tente de mettre en œuvre en créant ou en utilisant des sociétés de sécurité et des entités suspectes qui lui sont affiliées pour distribuer l'aide humanitaire, dans une tentative d'imposer son agenda colonial. Nous affirmons que ces projets ne passeront pas, que nous les surveillons de près et prendrons les mesures nécessaires pour empêcher qu'ils ne soient imposés à notre peuple palestinien».

Le gouvernement de Ghaza qualifie ces plans de «développements dangereux» et appelle les Nations unies, «en tant qu'autorité internationale chargée de l'aide et de la protection des réfugiés et des populations palestiniennes vivant sous occupation», à «s'acquitter de leurs responsabilités en matière de gestion et de distribution de l'aide humanitaire avec impartialité et transparence, en particulier dans les secteurs essentiels tels que l'alimentation, la santé, l'éducation et les infrastructures».

Le communiqué ajoute que «toute ingérence dans le dossier de l'aide humanitaire par des parties illégitimes ou suspectes en dehors de la légitimité internationale ne sera pas autorisée, et nous y ferons face en utilisant tous les moyens disponibles, sur la base de notre responsabilité nationale, morale et humanitaire envers notre peuple dans la bande de Ghaza».

Liban : 71 martyrs civils depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu

L'armée sioniste continue également de bombarder le Liban. Le ministère libanais de la Santé a annoncé le bilan «d'un martyr et de trois blessés, dont un enfant» suite à une nouvelle attaque d'un drone israélien sur une voiture dans la ville d'Aitaroun, au sud du pays.

Le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme a déclaré, hier, que «71 civils libanais ont été tués, y compris un certain nombre de femmes et d'enfants, par les forces israéliennes, depuis le début du cessez-le-feu», le 27 novembre 2024.

«Selon nos premiers examens, au moins 71 civils ont été tués par les forces israéliennes au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu», a déclaré le porte-parole du Haut Commissariat Thameen Al-Kheetan devant les journalistes à Genève. «14 femmes et 9 enfants figurent parmi les victimes», a-t-il ajouté.