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L'Université d'Oran 2
Mohamed Ben Ahmed, à travers sa Faculté des langues étrangères, abrite depuis
hier un colloque international sous le thème «L'Intelligence artificielle au
service de l'apprentissage des langues en mode hybride». Organisé par le
Laboratoire LADICIL (Langues, Discours, Civilisation et Littérature), cet
événement, qui s'étale sur deux jours, attire des chercheurs et des experts du
monde entier pour discuter de l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur
l'enseignement des langues étrangères à l'université. Le colloque se tient en
mode hybride à l'auditorium Khiat El Ghaouti de la Faculté des langues étrangères, permettant
ainsi la participation en ligne d'intervenants internationaux de différents
pays tels que l'Espagne, la Pologne, la Tunisie, le Mexique et même l'Inde.
La diversité des perspectives promet un échange riche autour des applications concrètes de l'IA dans le domaine linguistique. Les participants aborderont des sujets aussi divers que l'utilisation de l'IA dans la traduction, la formation des enseignants ou encore l'apprentissage des langues assisté par des outils d'intelligence artificielle. Parmi les interventions phares, le professeur Ouissem Touhami de l'Université d'Oran présentera les défis et opportunités de la traduction à l'ère de l'IA, tandis que le Dr Karima Laraïche de l'Université d'Alicante questionnera si l'IA remplacera le métier de traducteur. L'intelligence artificielle promet de révolutionner le processus d'apprentissage des langues, mais elle soulève également des préoccupations éthiques et pédagogiques. Le Dr Senia Allal, par exemple, discutera des limites et perspectives de l'IA dans la formation des enseignants, tandis que le Dr Abderrahmen Guerba (Université de Laghouat) s'intéressera à la place des textes littéraires générés par l'IA dans l'enseignement. Ce colloque s'inscrit dans une dynamique mondiale où l'intelligence artificielle s'impose de plus en plus dans le domaine éducatif, redéfinissant les pratiques d'enseignement traditionnelles. Comme le souligne le Pr Philippe Liria, l'un des intervenants clés, la question centrale est de savoir quelle place accorder à l'IA dans les cours de langues. À l'issue de cet événement, les chercheurs et pédagogues espèrent offrir des pistes concrètes pour intégrer l'IA dans l'enseignement universitaire des langues, tout en prenant en compte les défis spécifiques de l'enseignement. Le colloque mettra en lumière les transformations pédagogiques nécessaires pour s'adapter aux nouvelles technologies tout en préservant les méthodes traditionnelles. |