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La
préservation du pouvoir d'achat des citoyens constitue la première priorité du
président de la République», a déclaré, hier lundi, le Directeur de la
coopération et des enquêtes spécifiques au ministère du Commerce et de la
Promotion des exportations, Kamel Boukheddache.
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Kamel Boukheddache a indiqué que son département «met en œuvre, en coopération avec le secteur de l'agriculture, toutes les mesures pour assurer l'approvisionnement du marché et le suivi de l'évolution des prix, dans le but de préserver le pouvoir d'achat qui reste l'une des priorités du président de la République». Boukheddache a affirmé que «la situation s'est améliorée après des actions effectuées pour mettre fin aux dysfonctionnements constatés sur le marché et ce, suite au suivi de l'approvisionnement des wilayas, notamment en denrées alimentaires et agricoles de large consommation, qui ont connu des pénuries et des hausses vertigineuses des prix». Les ministères du Commerce et de l'Agriculture ont, selon l'invité de la Radio, «redoublé d'efforts en ajustant des leviers pour remédier à cette situation par un plafonnement des prix ou la limitation de la marge bénéficiaire de certains produits agricoles de large consommation, tels que le café, les viandes (importées), les légumes secs et la pomme de terre». Et d'ajouter : «Cette action va s'étendre, de manière systématique à d'autres produits à chaque fois qu'il est nécessaire pour mettre un terme à certaines pratiques, tout en s'attaquant aux origines de la flambée des prix, occasionnée soit par l'offre insuffisante, la forte demande, des pratiques commerciales illicites ou spéculatives provoquées par la rétention des marchandises aux fins de créer la rareté et augmenter les prix». «On peut agir sur plusieurs axes, conformément aux instructions du président de la République, pour appliquer un système de plafonnement des prix, aidé par l'article 5 de l'ordonnance 03/03 sur la concurrence», a encore souligné Kamel Boukheddache, ajoutant que ce texte de loi «permet de prendre des mesures pour plafonner les prix au motif lié à la stabilisation des prix en cas de perturbation sensible du marché». Le e-Commerce informel à l'index «Le travail des agents de contrôle est entravé par le manque d'une cartographie du marché national et l'absence d'une échelle réelle des besoins de la population», a affirmé l'hôte de la Radio. «Pour connaître le marché, il faut connaître nos besoins, or, les besoins de la population, notamment en produits de large consommation sont définis par une étude de l'ONS qui date de 2011, cette étude est en voie d'actualisation afin de définir les quantités réelles en produits alimentaires de large consommation et assurer un approvisionnement régulier tout en maintenant des prix à un niveau acceptable», a-t-il souligné. S'agissant de la régulation du commerce électronique (e-commerce), le même responsable a relevé qu'il s'agit là d'«un commerce électronique informel, à travers lequel des particuliers proposent des produits sur les réseaux sociaux où le consommateur se fait arnaquer, sans connaître qui est derrière». En outre, a-t-il ajouté, la loi 18/05 promulguée en 2018, qui régit cette activité «souffre d'insuffisances». Une commission multisectorielle, récemment installée, «est chargée de réexaminer cette loi pour la mettre à niveau pour un meilleur renforcement de la protection du e-consommateur», a-t-il enchaîné, soulignant que «ceux qui font cette activité doivent se conformer à la légalité encadrée par ladite loi soumise à une révision dans le sens de combler le vide juridique et protéger le e-consommateur au même titre que le consommateur classique». L'invité de la Radio n'a pas manqué de recommander aux e-consommateurs de «ne pas acheter sur des plateformes anonymes et non officielles», rappelant que le ministère sensibilise, par ailleurs, ses partenaires contre cette activité frauduleuse. |