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Lundi 7 octobre 2024, un an et un jour depuis le début de la guerre
génocidaire israélienne contre Ghaza, et après plus
de 79.000 tonnes de bombes américaines larguées sur les civils, les
habitations, les écoles, hôpitaux, les mosquées et les églises, faisant 51.909
martyrs et disparus, et plus de 97.300 blessés, la résistance palestinienne
continue, depuis le début de l'opération « Déluge d'Al Aqsa
», à lancer des missiles sur Tel-Aviv à partir de Khan Younes (au sud de
l'enclave), détruire des chars «Merkava 4» à al-Bureij (dans le centre), et affronter « à distance zéro »
dans le camp de Jabaliya dans le nord.
Après 367 jours de massacres, les pays occidentaux exportateurs de démocratie
et d'humanisme, à leur tête les Etats-Unis, confortablement installés dans leur
aveuglement, ne souhaitent toujours pas imposer un total embargo sur les armes,
ni même suspendre les accords économiques avec l'entité sioniste.
En ce 7 octobre 2024, place est aux bilans macabres (provisoires) que le « représentant de la civilisation occidentale » continue de signer à Ghaza et au Liban. Dans un document, publié dimanche 6 octobre, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza indique que l'armée d'occupation a commis, depuis une année, 3.654 massacres, faisant 51.870 martyrs dont 10.000 disparus sous les décombres. Parmi les martyrs des bombardements, figurent 16.927 enfants (dont 171 nouveaux nés et 710 âgés de moins d'un an) et 11.487 femmes. Au total, 902 familles ont été totalement rayées du registre de l'état civil de Ghaza, ajoute le rapport qui précise que 69% des martyrs sont des enfants et des femmes, et que 25.973 enfants vivent sans leurs deux parents ou l'un d'eux, alors que 3.500 autres risquent la mort en raison de malnutrition suite au blocage de l'entrée des produits alimentaires, surtout dans le nord de l'enclave. Le nombre de martyrs comprend également 36 enfants morts de famine, et 986 membres des équipes médicales, 85 agents de la Protection civile, et 175 journalistes. L'armée sioniste a laissé 7 charniers dans lesquels ont été retrouvés au moins 520 corps. Parmi les 97.166 blessés (chiffre de dimanche dernier), environ 12.000 ont besoin de prise en charge et de soins à l'étranger, et 12.500 malades du cancer ne disposent plus de leurs traitements. La famine et la dégradation des conditions sanitaires, en raison du manque d'eau potable et les flaques d'eaux usées, ainsi que les fréquents déplacements forcés de plusieurs centaines de milliers de personnes, ont fait que sur une population de 2,4 millions de Ghazaouis, environ 1,73 million sont atteints de maladies transmissibles, dont 71.388 cas d'hépatites, indique encore le rapport. Un an après: l'armée génocidaire reproduit ses échecs à Ghaza et au Liban Il n'y a plus aucun doute que si l'armée sioniste ne disposait pas d'une supériorité de frappe aérienne, grâce aux F16 et F35 et aux bombes américaines et autres soutiens de renseignements étrangers, la configuration de la bataille, que ce soit à Ghaza ou au Liban, aurait été autre dans les combats au sol. Lundi, comme pour rassurer la population sioniste, l'armée israélienne a déclaré, dans la matinée : « Nous attaquons des cibles et des plateformes de missiles dans tout Ghaza » pour « contrecarrer des menaces immédiates », ajoutant qu'elle entame « une manœuvre militaire dans la région de Galilée occidentale », dans le nord de la Palestine occupée pour entrer au Liban. La supériorité aérienne fait que l'armée génocidaire peut massacrer 52 martyrs, dont des femmes et des enfants, en quelques heures, comme cela a encore été le cas hier à Ghaza. Cependant, cette supériorité n'empêche pas la résistance de continuer à lancer des missiles sur Tel-Aviv et de tenir des embuscades aux troupes sionistes lourdement armées au sol. Hier, les Brigades Al-Qassam et les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir mené plusieurs opérations « en ciblant Tel-Aviv avec une salve de missiles M-90 », et en bombardant le site militaire de Soufa et les concentrations de l'ennemi israélien au point de passage terrestre de Rafah, ainsi que les troupes sionistes près de Haulit et le centre d'opérations du site militaire de Kerem Shalom avec plusieurs missiles Rajum. De l'aveu même de l'armée israélienne, les missiles de l'attaque contre Tel-Aviv ont été lancés depuis Khan Younes au sud de Ghaza, précisément là où elle a prétendu avoir « nettoyé la région » des combattants du Hamas. Cette attaque a également « entraîné un changement de cap d'un avion qui tentait d'atterrir à l'aéroport Ben Gourion », a rapporté la 12e chaine israélienne. D'autres médias israéliens ont rapporté que les avions atterrissant à l'aéroport Ben Gourion ont dû également changer de cap pendant que des tirs de roquettes provenaient de Ghaza. A cela s'ajoutent les attaques de la résistance contre les emplacements de l'armée sioniste dans l'axe « Netzarim » et la destruction de plusieurs véhicules blindés, dont des chars «Merkava 4», des transporteurs de troupes, et des bulldozers militaires D-9. La situation n'est pas différente au Liban où, malgré de violents bombardements israéliens contre les civils dans la banlieue sud de Beyrouth et le sud du pays, les capacités de lancement des missiles du Hezbollah reste très importantes, et ses attaques ciblent différentes bases militaires au nord et au centre de la Palestine occupée, mais également la région et la ville de Haïfa où les cours ont été suspendus dans les écoles, et où 10 personnes ont été blessées hier suite à des tirs de roquettes, dont des cas graves. Dans les affrontements au sol, l'armée israélienne a annoncé, lundi, qu'un « soldat a été tué et deux autres grièvement blessés lors des combats qui se déroulent au sud Liban ». La radio militaire israélienne a signalé également de « graves dommages » dans plusieurs propriétés suite à la chute d'un missile en Galilée occidentale. Le Hezbollah a aussi déclaré que ses combattants avaient bombardé un rassemblement de forces de l'armée israélienne derrière les frontières de la ville libanaise de Rmeish avec une salve de missiles, et d'avoir « réussi des impacts directs ». Abu Obeida: la résistance est prête à une «guerre d'usure» Dans une allocution à l'occasion de l'anniversaire de l'opération «Déluge d'Al-Aqsa », Abu Obeida, le porte-parole des Brigades Al Qassam, la branche armée du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), a déclaré que l'ensemble des factions de la résistance à Ghaza sont prêtes à « une guerre d'usure » contre l'ennemi sioniste. Abu Obeida a tenu à rassurer qu'après une année du début de l'opération «Déluge d'Al Aqsa», qu'il a qualifié de « stratégique » pour l'établissement d'un « Etat palestinien en totale souveraineté et sa capitale Al-Qods », que la résistance s'est préparée à une « guerre d'usure », et que les assassinats de ses chefs, que ce soit pour le Hamas ou le Hezbollah libanais, n'arrêtera pas l'objectif de libération de la Palestine. Le porte-parole des Brigades Al Qassam a rappelé que la résistance palestinienne ne s'est pas arrêtée après les assassinats de ses chefs, et que « la joie que cela permet chez l'ennemi est éphémère». «L'histoire a démontré que l'assassinat de Azzedine Al-Qassam, depuis 90 ans, n'a pas arrêté la résistance palestinienne, que le «Déluge d'Al Aqsa» est venu 20 ans après l'assassinat de Cheikh Yassine, le fondateur du Mouvement (Hamas), et que la résistance à Jénine fait encore subir des pertes à l'ennemi, 22 ans après la bataille (de 2002)», ajoute Abu Obeida. A propos des prisonniers israéliens détenus par le Hamas, Abu Obeida a déclaré, s'adressant à la population israélienne: «Vous auriez pu récupérer vos détenus depuis une année, si cela était dans l'intérêt de Netanyahu. Nous ne voulons pas leur mort, car nous voulons récupérer nos prisonniers en échange». Et d'ajouter que «ce qui est arrivé aux 6 détenus, se répétera à chaque fois que l'ennemi tentera des incursions terrestres pour libérer d'autres, en plus de ceux qui risquent de mourir dans les bombardements». Rappelant qu'un «grand nombre sont morts» à cause des bombardements, il a révélé que la « situation psychologique et de santé de ceux qui sont en vie est très difficile». «Les 100 détenus à Ghaza pourraient connaître le sort de Ron Arad», le pilote israélien tombé en territoire libanais en 1986 et disparu depuis, conclut Abu Obeida. |
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