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Réduire en bouillie et/ou carboniser le peuple palestinien: Les gouvernements «au cœur tendre» des «démocraties avancées...» applaudissent et financent !

par Mourad Benachenhou

«Il y a déjà des signes clairs indiquant que le gouvernement de Nétanyahou croit qu'il peut de nouveau agir avec impunité dans ses attaques contre Gaza. Il a déjà initié un siège, coupant l'eau, l'électricité et l'alimentation à Gaza, ce qui est une violation du Droit international, parce que ces mesures touchent indistinctement des civils innocents. Le ministre de la Défense israélien a qualifié les combattants de Hamas de « bêtes humaines, » façon pas très subtile de déshumaniser la population palestinienne de manière générale. Les attaques contre Gaza, minuscule enclave de 2 millions d'habitants, dont la moitié sont des enfants, ont déjà causé des pertes terribles. Et on prévoit des jours encore plus sombres.» (David Rothkopf :» Il est dangereux pour les Etats-Unis de donner à Israël carte blanche pour prendre d'assaut Gaza » msn.com)

Le Sionisme est une idéologie qui n'a jamais fait secret de la centralité du génocide dans son projet, réalisé sous la forme d'une colonie de peuplement tenue dans les fonds baptismaux par des puissances extérieures à la région, voulant s'y garantir un prétexte permanent de domination, d'interventions armées et de perpétuation de l'instabilité propices à leurs intérêts.

La double mission d'Israël

Il faut reconnaitre que le commandement suprême de la colonie de peuplement d'Israël a été fidèle à sa double mission -religieuse en procédant à une politique systématique et impitoyable de déracinement de la population indigène, politique devant aboutir, à terme, à la totale disparition de ces occupants légitimes de la Palestine, - et politique en servant d'exécuteur loyal des basses œuvres des puissances extérieures, en contrepartie de son impunité dans la réalisation de son projet génocidaire.

Cette conjonction d'intérêts explique l'hystérie qui s'est emparée du « monde libre», à la suite de la tentative des militants palestiniens de briser le siège qui leur est imposé par l'armée d'occupation sioniste depuis 2007. Toute honte bue, les dirigeants comme les médias se sont donné pour mot d'ordre de falsifier, sans vergogne, tant l'histoire que l'actualité et de transformer l'agresseur en agressé innocent et l'occupé en agresseur rendu coupable de répondre, coup pour coup, à son oppresseur.

A quand un mandat d'arrêt international contre Netanyahou et ses comparses et complices ?

Les crimes de l'entité sioniste contre le peuple palestinien n'ont rien de caché ; ces crimes sont systématiquement enregistrés et archivés par les Nations unies. En effet, celles-ci tiennent à jour de ces crimes un répertoire précis , complet, accessible sur Internet, et pouvant servir au Procureur général de la Cour pénale internationale de preuve pour lancer, quand il le veut et contre toute la hiérarchie politique et militaire de la colonie de peuplement, un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre, crimes contre l'Humanité et complicité active dans la perpétration d'un génocide délibéré et planifié contre le peuple palestinien.

Lui qui a osé s'attaquer au chef d'Etat d'une grande puissance nucléaire, aura-t-il l'audace de prouver son indépendance et sa seule motivation comme guidée par le seul souci de punir les dirigeants coupables de crimes horribles contre les populations qu'ils dominent ?

il faut souligner qu'il est irréaliste qu'il franchisse ce pas, car sa seule mission est de prouver, pour la forme, que le mal ne peut venir que d'un côté, celui qui est opposé aux desseins de ceux qui l'ont mis au sommet de la hiérarchie de cette juridiction supposée défendre des principes humanitaires à l'échelle internationale et punir ceux qui les enfreignent, de manière objective et sans partialité.

Rapport de l'ONU : Un seul responsable pénal et politique des évènements actuels

Dans les évènements sanglants qui se déroulent sur le territoire palestinien historique, il est impossible, sans mauvaise foi avérée coupable, d'inverser les preuves, tellement celles-ci accablent une seule partie au conflit, quels que soient les arguments qu'elle-même ou ses complices et comparses, urbi et orbi, utilisent pour se présenter en victime innocente d'une agression « non provoquée. »

Cette partie porte l'entière et totale responsabilité dans la provocation et le déclanchement des évènements dramatiques qui ont provoqué des pertes humaines et matérielles, sans compter leurs conséquences sur la crédibilité de ces responsables, qui se sont crus à l'abri de toutes réactions violentes et douloureuses de la part de leurs victimes.

Comme le rappelle un rapport objectif des Nations unies, ceux qui hurlent leur indignation face à une soi-disant «agression unilatérale, sont des assiégeants qui ne peuvent tout de même pas se présenter comme d'innocentes victimes. Par définition, l'assiégeant est l'agresseur, et l'agressé a un droit et une obligation légitime à l'auto-défense et à l'organisation d'une contre-attaque pour briser le siège auquel il est soumis.

Voici ce qu'affirme ce rapport : « Dans la bande de Gaza, l'occupation israélienne et les années de restrictions de mouvement, y compris un blocus imposé par Israël, ainsi que les escalades récurrentes entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens ont contribué à des conditions de vie désastreuses. En juin 2007, après les élections législatives de 2006 et la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, les autorités israéliennes ont mis en place un blocus invoquant des problèmes de sécurité, isolant pratiquement les Palestiniens de Gaza, 2,2 millions de personnes en 2023, du reste des territoires palestiniens occupés et du monde. Plus généralement. Ce blocus terrestre, maritime et aérien sur Gaza a intensifié les restrictions précédentes, imposant des limites strictes au nombre et à certaines catégories de personnes et de biens autorisés à franchir les points de passage contrôlés par Israël. La croissance rapide de la population, qui coïncide avec des difficultés liées aux acquis du développement et à des ressources limitées, a entraîné une nouvelle détérioration du niveau de vie et des perspectives de développement à Gaza.»(OCHAOPT.ORG 2023)

Un état de siège cruel imposé à Gaza !

Il est indispensable de revenir sur les affirmations de ce rapport établi par une organisation internationale, par ce qu'il dément totalement les versions qui circulent tant dans les cercles officiels que les médias des « démocraties avancées » et montre du doigt l'agresseur et le provocateur de ce bain de sang dans lequel est plongé le territoire historique de la Palestine. Ce rapport rappelle qu'Israël a établi, depuis 2007, un blocus total aérien, maritime et terrestre contre le territoire de Gaza, blocus qui a réduit toute la population de ce territoire à un état de dénuement insupportable, dénuement qui va en s'aggravant. Israël est, comme assiégeant, l'agresseur de ce territoire. Quelle que soit l'entité ou l'organisation qui tente de briser cet état de siège, pour améliorer la situation de la population, elle ne fait que remplir une obligation légitime en faveur de cette population. Accuser cette organisation de terroriste, parce qu'elle veut forcer l'agresseur à desserrer son emprise mortelle, inhumaine et barbare, n'enlève pas un micron à la légitimité de sa défense de cette population impuissante et démunie.

Le terroriste est l'assiégeant, non l'assiégé. Ce terroriste doit accepter les conséquences de sa barbarie et de sa violence. Aucune figure de rhétorique, aucun qualificatif dérogatoire ne peut entamer la légitimité de cet acte de défense légitime et moralement juste et justifié.

Les assiégés ont le droit légitime de briser le siège

Au lieu de tenter d'inverser les preuves et de mettre le blâme sur les défenseurs du territoire palestinien contre un indu- occupant, l'agresseur ne doit s'en prendre qu'à lui-même des conséquences de la réaction palestinienne largement justifiée et légitime. Ceux des «amis » d'Israël qui veulent, à tout prix, enfoncer dans les têtes de leurs concitoyens que l'assiégé serait l'agresseur, défendent une cause perdue d'avance tellement les faits sur le terrain sont clairs. Rien ne sert non plus de brandir le carton rouge de « l'antisémitisme, » ou de la « haine » contre les juifs. On ne va pas tout de même pousser la mauvaise foi jusqu'à rendre l'agressé responsable de la judaïté des criminels qui assiègent, en violation de toutes les lois internationales, une population de plus de 2 millions d'habitants depuis presque deux décennies !

Une politique de torture préméditée

Lawrence Davidson, professeur d'université américain confirme la conclusion que l'on peut tirer de ce rapport, et qui met la pleine responsabilité de cette réaction violente des défenseurs de Gaza sur les autorités de la colonie de peuplement d'Israël. Voici ce que spécialiste affirme dans cette citation qui ne demande pas de commentaires supplémentaires tellement elle est claire et tranchante : « La politique israélienne envers Gaza et les autres territoires palestiniens est une politique de torture préméditée. Le gouvernement israélien actuel, à travers son soutien au mouvement des colons, a mis en lumière le véritable motif de cette politique et il ne s'agit pas d'une « légitime défense ». Le véritable motif est la dépossession et le nettoyage ethnique, poussés jusqu'à récemment de manière progressive afin de minimiser la réaction et l'intervention internationales. Le résultat a été la création d'un État d'apartheid qui isole, harcèle et assassine les Palestiniens. En d'autres termes, une politique de torture permanente...

Cette dernière explosion convulsive, bien ciblée, a causé un montant inhabituel de dégâts en Israël : des centaines de morts et de blessés, des dégâts matériels et une augmentation certaine de la peur et du tremblement des Israéliens » (counterpunch.org)

Une tentative de briser pacifiquement le siège réprimée par une violence barbare

Il faut remettre en mémoire, en fin de cette contribution, la tentative palestinienne de forcer ; par des moyens pacifiques, les autorités de la colonie de peuplement d'Israël, à lever le blocus de Gaza. Cette tentative a été réprimée dans le sang comme le rappelle Phyllis Bennis, chercheuse dans un thinktank américain. Voici ce qu'elle dit au sujet de cette action non violente dirigée contre le blocus :

« En 2018, une série de marches majoritairement non violentes, organisées par Ahmed Abu Artema, un jeune poète de Gaza, et se déroulant à l'intérieur de la bande assiégée, ont appelé à la fin du blocus et à la liberté de mouvement de la population de Gaza. Ils ont été accueillis par des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des tireurs d'élite israéliens visant les manifestants, pour la plupart jeunes.

« Au bout de deux ans, le bilan a été de 214 Palestiniens tués, dont 46 enfants, et de plus de 36.000 blessés, dont 8.800 enfants. Plus de 8.000 blessés ont été touchés par des balles réelles. Au moment où les protestations ont diminué, en 2019, les Nations unies ont signalé que 1.700 manifestants risquaient d'être amputés des jambes ou des bras parce que les hôpitaux de Gaza ne disposaient pas de fonds suffisants pour fournir des soins de santé avancés aux personnes abattues par des tireurs d'élite israéliens. »

En Conclusion

Les faits sont clairs : Les autorités de la colonie de peuplement d'Israël portent la responsabilité pleine et entière des victimes et des dégâts matériels liés à la tentative des militants palestiniens de la bande de Gaza de briser le blocus barbare qui leur est unilatéralement imposée depuis près de deux décennies. Cette vérité que veut, à tout prix, occulter la propagande hystérique déclenchée contre la résistance palestinienne héroïque, et les prises de position officielles ou médiatiques de « la communauté internationale « refusant de reconnaitre la réalité de la situation sur le terrain de la Palestine occupée, est corroborée par des preuves incontestables mettant en cause l'entité sioniste et confirmées par des observateurs objectifs et indépendants tout comme par les Nations unies. Il est indispensable de rappeler et de souligner que les Palestiniens de Gaza ont tenté de briser le blocus par des voies pacifiques, qui ont été réprimées de la manière la plus cruelle, causant des centaines de morts et d'handicapés parmi les manifestants palestiniens désarmés ;

On ne voit pas poindre à l'horizon une volonté de l'entité sioniste de renoncer à son idéologie génocidaire et d'accepter de consentir au peuple palestinien la reconnaissance de son existence et de son droit à retrouver ses terres spoliées.

Les accords d'Abraham sont un leurre qui ne présage nullement d'un changement positif en faveur du peuple palestinien mettant fin à la tragédie qu'il vit depuis maintenant plus d'un siècle. On ne peut pas à la fois accepter la « normalisation » du génocide annoncé du peuple palestinien et affirmer qu'on continue à soutenir ses revendications légitimes, il y a contradiction mortelle entre ces deux affirmations. La reconnaissance d'Israël dont les autorités refusent jusqu'à présent de reconnaitre les droits inaliénables du peuple palestinien sur ses terres usurpées et confisqués, n'implique rien d'autre pour ce peuple que la paix des cimetières. La menace en cours de réalisation de destruction totale de Gaza, - en attendant l'extension de cette opération d'annihilation proclamée s'étende à tout le territoire palestinien- et de massacre de sa population, qualifiée « d'animale » par les sionistes prouve que cette affirmation n'a rien d'exagéré et qu'elle est déjà en cours d'exécution.