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Les possibilités et les limites de la refonte de l'enseignement supérieur

par Ahmed Rouadjia*

Dès sa prise de fonction à la tête de ce département ministériel, M. Kamel Baddari s'est empressé d'annoncer les couleurs de sa politique de relèvement de ce secteur quasi sinistré par des décennies de somnolence liée à une gestion brouillonne de la part de ses prédécesseurs. Sa vision de la refonte de l'université se décline donc en trois concepts principaux : la numérisation, l'innovation et l'intelligence artificielle.

En tablant sur ce triptyque, dont l'usage fut négligé jusqu'alors, il pense non seulement faire sortir l'université du marasme dans lequel elle s'enfonçait jusqu'au genou, mais aussi et surtout lui donner toutes les chances de rattraper les temps perdus en utilisant à bon escient toutes les ressources générées par l'économie de la connaissance. En observant à ses dépens que bien des enseignants et des étudiants recourent peu aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), à la numérisation et aux start-up dont on sait qu'elles jouent un rôle primordial dans la division du travail d'invention, M. Baddari s'est persuadé que l'unique façon de hâter le progrès de la recherche scientifique, de l'innovation, de l'usage rationnel des TIC envisagés comme instrument du savoir, et de la maîtrise de l'intelligence artificielle qui n'est rien de moins que la résultante de l'intelligence humaine, qui continue de «dicter l'ordre du jour de l'intelligence artificielle 1», c'est d'inciter l'ensemble de la communauté universitaire à faire preuve davantage d'imagination, d'innovation et de courage dans les domaines précités.

Un projet louable de refonte radicale... mais qui se heurte à des réalités coriaces

Les objectifs que s'est assignés le ministre Baddari visent donc à encourager les établissements universitaires et les centres de recherche à opter pour la numérisation et à en faire un des outils essentiels de leur gestion scientifique. L'apprentissage sous toutes ses formes, les langues étrangères comprises, l'innovation, via les brevets d'invention, ainsi que la création des start-up susceptibles de créer des emplois ressortent également de ses préoccupations essentielles.

Animé d'une volonté quasi inébranlable de bien faire, et pénétré d'intentions honnêtes et louables, le ministre Baddari s'est armé d'une vision si grande de la transformation du monde algérien qu'il ne perçoit pas, semble-t-il, les limites que cette vision stratégique rencontre ou va rencontrer sur le terrain algérien dont on sait qu'il est semé d'embûches. C'est dire, autrement, que si louable que puisse être, ce projet grandiose de numérisation, d'innovation, et d'intelligence artificielle, semble se heurter à des réalités coriaces, dont deux obstacles de taille : a) le manque de moyens; b) la force d'habitude. Pour le premier point, la difficulté réside dans la numérisation des documents, lesquels ressortent d'un processus long et complexe qui demande la mise en œuvre d'importants moyens matériels et humains (compétences et logiciels congruents). Disposons-nous de ressources suffisantes à cette fin ? La réponse reste en suspens. Quant au second point, il touche aux forces d'inertie ambiantes et à la routine qui craint par sa nature même l'innovation vue comme facteur «dérangeant» ou perturbant le confort habituel des individus...

Par ailleurs, le manque cruel de compétences partout observées en matière des TIC rend malaisée la numérisation, et partant, l'innovation. Tous les spécialistes savent que les TIC constituent en soi un ensemble d'outils de production des savoirs de plus en plus puissants. Or, le déficit de compétences en ce domaine, joint à la tentation, devenue presque un réflexe automatique, de «copier-coller» chez bon nombre d'usagers, aussi bien des enseignants que des étudiants, rend problématique à l'heure actuelle l'usage rationnel des TIC en Algérie. L'objet de TIC n'est pas seulement le partage des messages et de données qualitatives et quantitatives parmi un nombre sans cesse croissant d'individus et de groupes; elles ouvrent également de «nouvelles possibilités de traitement de gigantesques bases de données; ce qui constitue en soi un puissant système d'avancée des savoirs (aussi bien dans le domaine des sciences de la nature que dans celui des sciences humaines, sociale et de gestion) 2».

Pour restituer avec la fidélité que requiert l'impartialité la teneur du projet de réforme qui est au cœur de la réflexion de Monsieur le ministre, il convient d'indiquer par quoi il entend les trois notions clefs de ses discours. Commençons par le premier terme : la numérisation.

La numérisation

Pour le profane, la numérisation sonne comme un talisman. Pour le ministre Baddari, elle désigne un instrument technique et de savoir extrêmement utile dans la mesure où il permet de créer, à partir d'un document original au format papier, une version numérique qui sera accessible, lisible et exploitable en ligne. Autrement dit, la digitalisation de documents originaux, modernes ou antiques, permet de conserver et d'optimiser leur gestion en facilitant considérablement leur recherche et accès aux divers usagers du monde virtuel. De plus, cette numérisation contribue grandement au renforcement de la préservation et de la sécurité de ces documents ainsi transformés.

Mais la numérisation, qui est une partie intégrante des TIC, ne se limite pas à cette fonction. Sa fonction ou son usage permet aussi de rompre la contrainte de proximité spatiale, d'écourter les distances lors de l'échange de connaissances. Ce faisant, elle permet l'apprentissage et l'enseignement à distance, l'expérimentation éloignée ainsi que la coopération entre individus ou groupes géographiquement dispersés. L'on constate depuis le début des années 90 que ces moyens de communication sont devenus des pratiques courantes et efficaces dans la production des savoirs et leur transmission. C'est dans ce sens que le ministre Baddari abonde lorsqu'il déclare : « Dans le cadre du système directeur du numérique dans l'enseignement supérieur, nous avons mis en place une stratégie qui répond à 12 défis, 7 axes stratégiques et 102 programmes opérationnels. Nous projetons de mettre en place 42 plateformes numériques dédiées à l'établissement universitaire, et 4 autres aux œuvres universitaires. 35 sont opérationnelles au moment où je vous parle. L'objectif est que, à partir de la rentrée prochaine, une étudiante de Tamanrasset puisse s'inscrire à l'université de Bab Ezzouar, suivre son cursus à Tamanrasset, être évaluée à Tamanrasset... sans forcément avoir à se déplacer à Bab Ezzouar.

Cela a été déjà réalisé sur le plan théorique et des moyens techniques et il sera mis en application dès la rentrée prochaine. Nous allons exploiter toutes les possibilités qu'offre la numérisation pour permettre à des bacheliers du Grand Sud de s'inscrire dans des établissements du Nord. Sur le plan pédagogique toujours, les étudiants n'ont plus à se déplacer pour consulter des affichages. De son smartphone, un étudiant peut consulter son emploi du temps, imprimer son relevé de notes après délibérations3».

Ici, on confond la numérisation en tant que vecteur de transmission d'information avec la connaissance qui signifie au sens strict du mot l'élément qui confère à l'individu cette capacité de réflexion et d'action. Or, nos étudiants sont submergés par l'information que débite de manière exponentielle l'Internet, mais peu possèdent en effet cette connaissance qui permet de gérer une plateforme collaborative ou de passer au peigne fin le flou hétéroclite d'informations qu'ils reçoivent.

Par ailleurs, tous les étudiants ne possèdent pas de computers et ceux qui en possèdent sont souvent entravés dans leur action par la faiblesse du débit d'Internet. A ces difficultés observées, s'ajoute le manque cruel de compétences en matière de gestion des plateformes ou des sites web créés.

Ne faudrait-il pas d'abord songer à former des compétences dans les domaines du savoir et du savoir-faire plutôt que de lancer des plateformes et des programmes stratégiques qui ne trouveront pas si tôt les gestionnaires idoines ?

Quoi qu'il en soit, le projet proposé et défendu par le ministre Baddari est incontestablement intelligent et d'une extrême utilité pour le développement du pays, mais il ne pourra se matérialiser qu'à la condition d'être encadré par des compétences avérées et des hommes fortement motivés par l'action au service de la nation. En l'absence de motivation désintéressée, de compétence et d'amour pour le pays, aucun projet de société ne pourra aboutir. La sincérité, l'honnêteté et le patriotisme sont certes des valeurs éthiques précieuses, mais elles ne suffisent pas à elles seules, si elles ne sont pas accompagnées et encadrées par des savoirs et des compétences prouvées.

Le ministre Baddari a bien saisi l'importance des NTIC en tant qu'outils essentiels de communication et d'innovation, ce qu'aucun ministre avant lui n'a songé un seul instant à cette formidable invention du siècle. Aucun non plus de ses prédécesseurs n'avait lu ou su que ces plateformes collaboratives ont été mises en place par de grandes entreprises en France et aux États-Unis entre 2005 et 2009. Aucun ne sut qu'Internet s'est imposé comme un outil incontournable dans la vie des entreprises des pays tant avancés qu'émergents. Aucun ne sut que cette technologie pouvait assumer des fonctions aussi diverses que celle de base de données, de média, de réseau social ou de plateforme logicielle4...

Le numérique et le souhait de le voir se généraliser aux institutions universitaires revient comme un leitmotiv dans le discours de M. le ministre. Lors de sa visite à Tamanrasset, effectuée le mois de mai dernier, il insista sur « la nécessité d'élargir l'utilisation des technologies numériques dans les structures universitaires et d'en tenir compte dans les nouveaux projets, en prévision de la généralisation de la numérisation des services de restauration et d'hébergement à compter de la prochaine année universitaire 5».

Ce projet numérique et le discours qui le ponctue suscitent tant d'engouement au point que certaines facultés des sciences sociales et humaines se sont mises de la partie, et déclarent avec un grand fracas, comme l'a fait le département de communication de Msila, avoir inventé des drones destinés à polliniser les palmiers, comme s'il s'agissait d'une innovation pionnière ! En mimant moutonnièrement le discours du ministre, les gens de la faculté des sciences sociales et humaines de Msila ont fini par s'enivrer et se sont mis à distribuer des félicitations à rallonges aux supposés créateurs de start-up, notamment en psychologie et en communication...

Des sujets de start-up ont été approuvés par des membres du jury qui n'entendent pourtant rien à ce savoir spécifique...

L'innovation

L'innovation est un autre volet qui tient tant et plus au cœur de M. Le ministre Baddari. Depuis son arrivée à la tête du MESRS en septembre 2022, il n'avait de cesse d'insister avec force détails sur l'innovation devenue son véritable cheval de bataille. En mai 2023, il déclare qu'« en application des instructions du président de la République, nous avons travaillé, de concert avec le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, à mettre en œuvre environ 10.000 projets d'innovation sur l'ensemble des projets présentés par les étudiants. Nous pensons que la logique de l'offre doit suppléer aujourd'hui la logique de la demande à l'université. C'est aux étudiants, encadrés par l'institution, de proposer leurs idées et projets, dans le domaine économique et autres, à la société. C'est notre philosophie ».

Ces projets sont quantitativement importants, mais qu'en est-il de leur qualité intrinsèque ? Répondent-ils aux attentes « des instructions du président de la République » et à celles de la Nation qui attend avec impatience inquiète la croissance économique et le bien-être social ? Mais la question essentielle est ailleurs ; elle renvoie, en l'occurrence à la nature exacte de ces 10.000 projets d'innovation, leur validité, ainsi qu'à la compétence de leurs promoteurs que sont les étudiants ? Ces questions restent sans réponse tant les données relatives à ces projets d'innovation demeurent enveloppées d'épaisses brumes.

Si, du point de vue quantitatif, l'Algérie enregistre des progrès impressionnants, qui frappe au prime abord l'esprit, puisque d'après les chiffres fournis par Monsieur le ministre, «le nombre d'étudiants a été multiplié par 3.400 depuis l'indépendance» et que l'université algérienne «forme aujourd'hui près de 1. 700. 000 étudiants». Il reste que du point de vue qualitatif, il est difficile de déterminer la proportion des «bons» par rapport aux «mauvais» étudiants. Mais plus optimiste que l'auteur de ces lignes, Monsieur le ministre voit dans l'université le lieu des plus propices à l'innovation et à la création de la richesse. «En plus de sa vocation d'assurer l'enseignement et la recherche scientifique [l'Université]... doit activement contribuer à créer des entreprises, et donc créer de l'emploi. Le diplômé ne doit plus être un simple demandeur d'emploi, mais un créateur d'emploi, soit un créateur de richesse. Nous avons donc orienté les futurs diplômés, comme première expérience cette année, vers des projets de fin d'études en adéquation avec les conditions de création de start-up et de micro-entreprises6 ».

L'innovation n'est pas l'affaire des seuls diplômés. Elle concerne aussi bien les entreprises publiques que privées. Les diplômés de l'université ne peuvent mettre à profit leur savoir et savoir-faire que s'il existe une dynamique sociale et économique. Dans les pays développés et émergents, l'innovation est une question de vie ou de mort. Une entreprise ou un pays qui n'innove pas est voué au sous- développement ou à la faillite. La création de la richesse passe par l'innovation, par la fabrication de nouveaux outils de travail et de produits originaux, compétitifs sur le marché tant national qu'international. Tous les experts s'accordent à dire que l'innovation est la stratégie unique de croissance. Il reste à savoir et à trouver, pour l'université algérienne, les ressources humaines7 capables d'innover tout en faisant face aux concurrents dont l'innovation n'est pas obsolète....

L'intelligence artificielle

Ce troisième concept est convoqué aussi par Monsieur le ministre pour conforter les deux notions précédentes. Combinées, ces trois notions, à savoir : numérisation, innovation et intelligence artificielle sont envisagées comme une panacée qui permettrait une refonte révolutionnaire de l'université que les précédents ministres ont condamnée à l'étiolement. Le 15 avril 2023 s'est déroulée une cérémonie au CDTA sous l'intitulé de « L'intelligence artificielle au service de la société ». A cette occasion, le ministre avait noté que son secteur « fait face à plusieurs enjeux, à l'instar de la numérisation, de l'innovation et de l'intelligence artificielle et de la création de la richesse, à travers la création de start-up ». Il proposait pour l'occasion de « définir les domaines de l'intelligence artificielle devant être assurés aux apprentis, dans l'objectif de former des étudiants qui maîtrisent le calcul et les communications 8». Le 26 avril, il revient à la charge et reçoit au siège du ministère trois personnalités9 de l' « élite algérienne » censées être expertes en matière d'intelligence artificielle. Ces dernières feraient partie du Conseil scientifique de l'intelligence artificielle10.

Mais c'est quoi au juste cette intelligence artificielle, qui n'est pourtant point une nouveauté puisque elle existe depuis bien des décennies11 et a fait l'objet de centaines de publications dans le monde ? Certains auteurs pensent qu'il est temps « de signaler le flou qui entoure désormais... 12» cette notion. Certains pensent que « ce flou cache une confusion si grande qu'il faudrait y renoncer et changer d'appellation : pour le public, le moindre algorithme (...) la plus simple, l'objet connecté le plus ordinaire, tout cela c'est de l'IA » (Intelligence artificielle). Le caractère polymorphe de cette notion est source de confusion et d'usage abusif. Autrement dit, le nom « intelligence artificielle » n'est déposé nulle part. Dans la bouche des uns, il désigne ceci, dans la bouche des autres, cela, qui n'est ni tout à fait autre chose. C'est une erreur de penser que l'intelligence artificielle est quelque chose d'homogène et clairement défini, à l'image de disciplines scientifiques comme la biologie moléculaire ou la physique des hautes énergies, ou de technologies comme la propulsion électrique ou la transmission hertzienne.

A cela s'ajoute un problème de terminologie. « Intelligence artificielle » désigne d'abord un objet qu'on cherche à créer : un système doté d'une certaine propriété, mais l'expression désigne aussi la discipline, et plus largement l'institution qui se donne pour but de concevoir, c'est-à-dire de caractériser et de construire, cet objet13». L'ordinateur, « tout comme objet fabriqué, semble tomber sous ce principe : nous le connaissons dans ses moindres détails. Et pourtant -c'est la surprise- mis à l'ouvrage, il devient imprévisible.... 14». On peut ajouter que l' « étude de l'intelligence artificielle n'est rien d'autre que l'étude de l'intelligence humaine15 ».

Comme on vient de le voir, l'intelligence artificielle n'est rien que le produit de l'esprit humain et, de ce fait, elle sert à fabriquer des objets dont l'homme en ressent le besoin ou la nécessité. Mais, en Algérie, beaucoup ne l'entendent pas de cette oreille et pensent qu'elle est sinon supérieure à l'esprit humain, du moins son équivalent... Et la question qui se pose est de savoir si tous ceux qui -enseignants et étudiants- s'enthousiasment en ce moment pour l'intelligence artificielle, comprennent tous les ressorts de cette dernière...

*Professeur d'histoire et de sociologie

Notes :

1 Daniel ANDLER, Intelligence artificielle, intelligence humaine : la double énigme, Paris, Gallimard, 2023, p.17.

2 Dominique Foray, L'économie de la connaissance, Paris, La Découverte&Syros, 2000, p.26

3 In El Watan du 18 mai 2023 (https://elwatan-dz.com/numerisation-developpement-de-la-recherche-et-enseignement-de-langlais-les-ambitions-de-baddari-pour-luniversite

4 Cf Émile GAYOSO Les plateformes de co-innovation. Enjeux gestionnaires et marchands de la participation des individus à l'innovation in https://www.cairn.info/revue-reseaux-2015-2-page-121.htm

5 (https://www.aps.dz/sante-science-technologie/155902-baddari-appelle-a-elargir-l-utilisation- des-technologies-numeriques-dans-les-structures-universitaires#:~:text=Baddari%20a%20soulign%C3%A9%20%22la%20n%C3%A9cessit%C3%A9,de%20la%20prochain e%20ann%C3%A 9e%20universitaire%22

6 El Watan, op.cit.

7 GUNIA N. (2002), « La fonction ressources humaines face aux transformations organisationnelles des entreprises Impacts des nouvelles technologies d'information et de communication », thèse de doctorat en sciences de gestion (dir. P. Louart), Université Lille 1.

8 https://www.aps.dz/sante-science-technologie/154375-importance-de-la-formation-dans-le-domaine-de-l-intelligence-artificielle

9 Ces personnalités sont les suivantes : Mohamed Senoussi, enseignant-chercheur à Southern Denmark University ; Riad Beghdadi enseignant-chercheur à l'Université New York d'Abou Dhabi ; Merouane Debbah enseignant-chercheur à Technology Innovation Institute, UAE.

10 https://lechiffredaffaires.dz/kamel-badari-discute-du-projet-du-conseil-scientifique-de-lintelligence-artificielle-avec-des-elites-algeriennes/

11 Lire le fameux logicien Alan Turing (1912-1954) qui avait écrit textuellement « Nous pouvons espérer que les machines pourront égaler les hommes dans tous les domaies purement intellectuels. »

12 Daniel ANDLER, Intelligence artificielle...,op.cit.,p.14

13 Daniel ANDELER, op.cit.,p.22.

14 Daniel ANDELER, op.cit, p.12

15 Roger Schank, cité par ANDELER, op.cit,p.37.