La direction de l'environnement en collaboration avec l'Agence nationale des déchets a organisé une rencontre sur la généralisation du tri sélectif. Ce projet se compose de deux phases : le diagnostic et la présentation des propositions techniques. Dans la phase de diagnostic, une étude de terrain sera menée pour déterminer les meilleures méthodes pour généraliser la collecte sélective des déchets ménagers. Dans la phase de présentation des propositions techniques, un plan d'action sera proposé pour généraliser la collecte sélective des déchets ménagers dans les communes et les quartiers, y compris la détermination du nombre de conteneurs et des points de collecte, ainsi que l'identification des mécanismes appropriés pour la gestion et la vidange de ces conteneurs.

La gestion des déchets est devenue un enjeu majeur pour la préservation de l'environnement et la santé publique. Les déchets ménagers représentent une part importante de la production de déchets, et leur traitement est une problématique majeure pour les autorités locales et nationales. Le tri sélectif est une pratique qui permet de valoriser les déchets en les récupérant et en les recyclant. Il consiste à séparer les déchets en fonction de leur nature (plastique, verre, papier, etc.) pour faciliter leur traitement et leur valorisation.

La généralisation de cette pratique permettrait de réduire le volume des déchets ménagers envoyés à la décharge, de réduire les coûts liés à la gestion des déchets et d'améliorer la qualité de l'air. Toutefois, pour que ce projet réussisse, il est primordial que les comités de quartier s'impliquent et mobilisent les résidents pour que le tri sélectif devienne une pratique citoyenne.

En effet, les expériences passées ont montré que le manque d'organisation dans la gestion des déchets au niveau des cités est un obstacle majeur à la réussite de l'action. La sensibilisation est également un volet important dans la généralisation du tri sélectif. En avril 2015, plus de 55 bacs de tri (15.000 dinars l'unité) ont été installés au niveau de la cité Akid Lotfi. Tous les bacs ont disparu. Une situation due au manque de suivi au niveau des cités. Cette expérience a été vouée à l'échec à cause du manque d'organisation dans la gestion des déchets au niveau de ces cités. L'expérience dans les cités militaires a été concluante. La réussite de l'action est expliquée par la présence des régisseurs et de gardiens d'immeubles, qui chapeautent les opérations de collecte.

A Oran, des opérations similaires ont été aussi lancées au niveau de la cité 1er Novembre à Haï Essabah, la cité AADL Pépinière, 60 établissements scolaires où le tri et la récupération n'a pas duré dans le temps. Il est primordial d'inculquer cette culture au sein de la société pour que chacun contribue à la chaîne de recyclage, de collecte et de valorisation des déchets. Les jeunes porteurs de projets sont ainsi appelés à s'orienter vers l'investissement dans le recyclage et la valorisation des déchets qui contribuera amplement à la création de la richesse et à la préservation de l'environnement.