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L'avenir en numérique et sous-développement en bits

par Lakhdar Ydroudj (1)

La planification de l'avenir dans plusieurs pays n'est plus la même depuis les trois dernières décennies du 20e siècle, puisque tout a été réfléchi et exécuté pour entrer dans les nouvelles sociétés à caractère numérique ou un gadget relié a l'Internet serait suffisant pour réaliser son travail, satisfaire son désir, s'éduquer, apprendre ou diffuser un signe, un message, une information ou partager un deuil, un événement. C'est le numérique au quotidien. Nous sommes en face d'une totale immersion des sociétés dans un univers virtuel où toutes les activités de notre monde migrent vers ce numérique de plus en plus intelligent, mais qui serait aussi un danger pour l'humanité. Et ça, c'est une autre question pour un autre débat.

L'avenir reste indécis et incertain quant à la définition des outils numériques qui seront mis en marche par les développements technologiques profonds, car la compunication2 ne s'arrêterait certainement pas, puisqu'elle ne cesse d'attirer les investissements les plus lourds pour métamorphoser les processus de communication, d'organisation et de travail dans tous les secteurs au point où des spécialistes parlent de la «McDonaldization de la société parce que les principes des processus dans le domaine de la restauration rapide (fast-food) qui vont dominer tous les secteurs de la société américaine et le reste du monde»3. Dans quelques années, il serait très difficile pour les sociétés de se mettre à jour avec le modèle du développement numérique car il est très exigeant en termes d'organisation, d'infrastructures, de relations entre les partenaires, et surtout en termes de services après son implantation finale. Il aura fallu un demi-siècle pour les pays numériques pour atteindre une efficacité dans les dimensions précédentes et cherchent toujours à les parfaire. Il n'est pas évident d'investir dans le domaine pour s'affirmer dans le gotha des pays numérisés, car cela n'exige pas exclusivement une transformation des tâches à accomplir mais surtout la métamorphose de la mentalité dans l'accomplissement des tâches de toutes les activités qui ne cessent de migrer vers le cyberspace.

Prétendre faire un diagnostic de la situation dans le monde dans cette étude serait juste une prétention, mais il serait utile de s'intéresser à l'état de la situation en général pour comprendre les enjeux de cette évolution et faire une lecture et une analyse du cas de l'Algérie notamment dans le secteur névralgique de la finance et des banques.

Le monde numérique en chiffres :

Depuis la démocratisation de l'Internet, nous avons assisté médusés comme tiers-mondistes depuis les années 90 par la transposition des activités de quelques domaines relevant de l'économie, de l'éducation, de l'industrie, du commerce, des télécommunications, du tourisme, de la guerre, de la finance, etc. En plus du fait que le numérique est à l'origine de l'efficacité dans le travail, le contrôle des processus et surtout l'optimisation des ressources; il est aussi synonyme de création d'emploi puisqu'il est responsable de la mise en place de plusieurs nouvelles spécialités dans la répartition des tâches au sein des entreprises provoquant ainsi la création de milliers de postes de travail.

Pour servir la clientèle numérique, les sociétés en bits enregistrent le plus grand taux de croissance dans ce domaine puisque la moitié de la population mondiale qui utilise Internet achetait en ligne en 2020. Ils sont désormais, 69,4% en 2021 dans le monde, notamment en Chine qui s'est attribuée la première place avec ses BATX (Baidu, Ali Baba, Tencent et Xiaomi) qui a pu atteindre un chiffre avec quatre unités de 1.267 milliards de dollars, suivie des Etats-Unis d'Amérique avec 843 milliards de dollars (avec son armada des GAFAM) et le Royaume-Uni avec 275 milliards de dollars à la troisième place et c'est presque cinq fois moins que le géant asiatique. Les statistiques des pays d'Afrique et autres pays arabes du Moyen-Orient et d'Asie ne cumulent peut-être pas un chiffre à deux unités, par rapport aux revenus financiers du numérique.

Nous avons déjà évoqué l'apport du numérique dans le développement des pays et qui peut dépasser les 25% dans le PIB des pays hyper connectés et 40% de la croissance de la productivité. Une ressource intarissable de la prospérité et de la richesse en plus du confort et de l'aisance pour les utilisateurs des moyens technologiques dans le travail4.

La course effrénée pour la création des espaces cyber-commerciaux et ?serviciables' avec l'utilisation intensive des plateformes numériques dans le monde en est la preuve matérielle de cette réussite dans le monde. On estime actuellement le nombre des applications commerciales des plateformes numériques à plusieurs millions pour Apple store (3.55 millions pour l'androïde et 1.6)5 et un nombre de centaine de millions de sites des magasins électroniques qui ont été clonés dans le vaste espace immatériel qui ne sera jamais encombré puisqu'il a la caractéristique d'être illimité.

La formalisation des applications mobiles a généré plus de 230 milliards de téléchargements durant l'année 2021 dont 98 milliards en Chine, suivie de l'Inde avec 26.7 milliards et les Etats-Unis d'Amérique avec seulement 12.2 milliards de téléchargements des applications tous domaines confondus, y compris les applications commerciales et bancaires. Le numérique a permis la création des plus grands distributeurs des produits sans qu'ils en soient des producteurs (Amazon, Ali Baba...), le plus grand hôtel du monde sans murs propres (Air NB), le plus grand transporteur des individus sans avoir de moyens de locomotion UBERS, etc. L'expérience de Yassir en Algérie peut être prometteuse en cas de persévérance dans un environnement qui reste inadapté au changement technologique en général. C'est d'ailleurs le même constat qui peut être généralisé à tous les autres secteurs, dans la mesure où le changement n'a pas été accompagné par des sensibilisations et par l'engagement des organigrammes des institutions, ni par des formations adéquates pour améliorer le service, et surtout la métamorphose des paramètres sociologiques de tous les processus d'accomplissement dans toute l'organisation malgré le discours officiel encourageant la marche vers la digitalisation des activités.

Les banques en bits :

Il serait très sensé de commencer par définir ce que signifie la numérisation des activités comme procédure opérationnelle. En fait, elle est une étape fondamentale dans l'amélioration des services puisque l'efficacité est garantie moyennant une dérogation des fonctionnalités et la disponibilité d'infrastructures, tout en gardant les étapes de la gestion et du contrôle comme finalité pour l'entreprise. A titre d'exemple, l'expérience clientèle de l'e-banking est une des opérations qui a été consommée depuis plus de trois décennies dans les pays connectés. C'est-à-dire que tout se fait par les clients chez eux, ce qui permet une transparence totale dans la traçabilité des fonds des personnes et des entreprises, sans parler des autres activités bancaires qui y ont migré vers le service numérique, comme les impôts, les sources de revenus, la gestion des comptes, le transfert interbancaire, etc. C'est pourquoi, on trouve toujours un assistant électronique disponible pour les utilisateurs qui éprouvent des difficultés ou qui sont à la recherche d'une quelconque aide. C'est une forme d'ergonomie numérique qui s'attache à rentabiliser les services par les voies électroniques. L'introduction de l'intelligence artificielle va certainement remplacer dans le plus proche futur le travail de conseiller financier humain puisque son introduction est déjà mise en marche dans plusieurs banques mondiales.

L'archaïsme professionnel est un patrimoine comportemental général y compris managérial dans beaucoup de pays sous-développés qui refusent le changement pour des raisons qui restent inexpliquées, comme nous allons le démontrer par une expérience sur les banques en Algérie. L'environnement numérique permet non seulement une importante flexibilité mais permet surtout à la banque de se consacrer à l'innovation financière et quitter les territoires « archaïques » des opérations financières classiques au sens opérationnel du terme, laissées au soin du client. Des banques sans infrastructures matérielles existent et proposent des services innovants pour le milieu économique, industriel, financier, technologique et qui ont pour tâche exclusive et fondamentale la cooptation des finances par des écritures comptables et la gestion de portefeuilles spécialisés. C'est la naissance du «Click and Finance» après la finalisation du «Click and Collect» du commerce local, régional et international, tout en bénéficiant des grandes capacités de mobilisation de l'Internet et des réseaux sociaux.

La pénétration sociologique de l'Internet en Algérie dans les milieux professionnel, éducatif, économique, commercial, financier est parfaitement dérisoire due vraisemblablement à une résistance comportementale dont l'origine reste inconnue et sous-estimée. Au moment où la plus grande partie des transactions commerciales dans plusieurs pays se font via l'Internet, en Algérie, les utilisateurs sont soumis à des opérations qui ont disparu depuis des décennies des paysages du commerce et des services comme acheter un billet d'avion, réserver dans un train ou un bus, commander un repas, faire une formation en ligne, payer les frais des inscriptions scolaires, universitaires, participer à des conférences, faire des courses ménagères et bénéficier des services de sa banque en ligne en disposant de la totalité de son argent, à l'intérieur du pays ou à l'extérieur. L'Algérie, à l'instar des autres pays sous-développés, doit avoir ses empires virtuels pour se frayer un chemin parmi les nations qui se développent et se soignent par les bits, car ils sont devenus plus importants et indispensables que toutes les autres ressources.

Les opérations de socialisation à l'utilisation de l'Internet dans les activités quotidiennes doivent impérativement commencer par :

- une plus grande démocratisation de cet outil en le rendant disponible sur tout le territoire national,

- l'ouverture du marché de provider de l'Internet au secteur privé avec le droit de regard permanent pour un service de qualité tout en scrutant les services offerts par les opérateurs de la téléphonie mobile qui ne soucient pas des normes internationales dans le domaine de service et de la qualité,

- introduire des initiations au numérique dans les établissements scolaires,

- définir un programme gouvernemental pour réaliser des ministères parallèles, connu sous le vocable l'e-gouvernement, (quelques réalisations ont vu le jour),

- revoir les prérogatives du ministère chargé du numérique pour le suivi des réalisations et la mise à jour des sites existants. Il est inconcevable de trouver actuellement des sites semblables à la version 1.0 de l'Internet,

- décider d'un deadline pour les entreprises à vocation commerciale pour se mettre numériquement à jour avec une fiabilité totale pour les utilisateurs,

- introduire des obligations pour mettre fin au payement cash dans les établissements publics,

- démonétiser l'argent dans les grandes surfaces progressivement ainsi que les établissements bancaires pour encourager les utilisateurs à se mettre à la page des e-payements,

- trouver les solutions adéquates à la résistance sociologique qui impacte négativement le développement de l'outil informatique dans le domaine commercial.

Etude de cas : une transition sans changement :

Une étude de cas numérique des banques en Algérie révèle un scénario qui reste inapproprié au discours politique et aux exigences de la transition vers la numérisation des activités commerciales. Cette étude de cas a été exclusivement réservée à la finance islamique puisque elle devait être un levier d'absorption des liquidités du marché parallèle et qui est estimé à plus de 80 milliards de dollars. Il ne suffit pas d'avoir un site électronique de version archaïque et vétuste tant sur le plan de la conception que sur le plan de service pour se réclamer de la communauté numérique. L'échantillon de l'étude est constitué de 8 banques dont deux banques privées. Pour garder l'anonymat des insuffisances, les banques ne seront pas identifiées par leurs noms ou une des attributions opérationnelle tout au long de l'analyse des données.

On doit insister sur le fait que l'ouverture des espaces numériques n'est pas une solution aux problèmes posés depuis longtemps, ce qui n'implique pas la notion de service digital à distance, puisque la présence physique des clients est toujours nécessaire dans ces espaces. L'e-banking ou le banking à distance est une transformation radicale de la relation de l'individu avec sa banque avec des interfaces informatiques hyper sécurisées.

Une réponse automatique en guise d'accusé de réception est transmise à la messagerie par une seule banque. Les autres n'ont pas jugé nécessaire de vivre l'ère communicante numérique. Pas nécessaire. En 2021-2022, une expérience courrier normal avec accusé de réception pour toutes les banques contactées au nombre de 10, le verdict est sans appel : aucune réponse de toutes les banques contactées. Pourquoi ? Pas besoin d'étayer sur les raisons socioprofessionnelles de ce cas d'école, mais il serait très intéressant de voir leur comportement communicant si nos banques s'installent à l'étranger surtout que le commerce international est un objectif pour l'Etat qui veut se frayer une place aux couleurs dollariennes sur le continent. La situation est vraiment dramatique en termes de stratégie de communication et il faut vraiment une intervention au plus haut sommet pour rendre nos banques communicantes car avec le numérique, tout se fait par un click. Acquérir la culture de communication est plus que vital pour vivre le réel, et surtout être conforme aux standards des organisations efficientes.

C'est peut-être une des raisons des réticences des banques notamment publiques pour s'éloigner de la métamorphose. Les banques étrangères installées en Algérie ont pratiquement toutes pu se reformer numériquement même si beaucoup reste à faire dans le domaine de l'industrie financière parce que l'avenir est conditionné dans la technique de cette grande révolution technologique qui risque de rendre caducs y compris notre mode de vie et notre existence.

Le premier grand problème des banques algériennes notamment publiques, c'est l'inexistence des boîtes email avec lesquelles un utilisateur peut communiquer. Une seule sur la totalité des banques publiques de l'échantillon a une adresse à laquelle un courriel a été envoyé avec l'espoir de recevoir une réponse dans les jours à venir. Une banque peut-elle exister numériquement sans boîte email pour les correspondances avec l'étranger ou avec des utilisateurs (pas nécessairement ses clients). Les banques qui ont créé des fenêtres électroniques pour envoyer des messages ne fonctionnent pas en général pour obsolescence des liens. Les banques publiques en général n'ont pas jugé nécessaire d'inclure des rubriques de routine pour les autres banques. FAQ (Frequently Asked Questions), les ?plaintes' des clients, les bilans financiers des dernières années, la responsabilité sociale de l'entreprise, un assistant électronique, etc. Selon notre avis qui reste un peu réservé : les sites des banques publiques sont juste une adresse pour justifier la délivrance d'un certificat d'existence aux yeux des responsables hiérarchiques. Ils engendrent un coût supplémentaire pour la banque. La majorité des simulations de calcul des financements ne fonctionnent pas selon les normes ou sont carrément hors services (parfois en voie de conception). Pour les banques privées, la main (pour le remplissage des données) n'est possible pour le client que dans quelques rubriques et ne sont pas clairs, or dans un simulateur de calcul, le client doit avoir la possibilité de trouver toutes les probabilités de calcul et c'est à lui de décider des chiffres comptables et le résultat doit comporter tous les chiffres de la transaction. Un autre problème de transparence est à signaler quant aux rubriques des frais et des pourcentages de gains.

Nous avons même eu un signalement du site d'une banque comme étant non sécurisé. Un autre problème, pas des moindres, aucun site de donne de signalement de l'utilisation des cookies, ce qui peut signifier que les données des utilisateurs ne sont pas collectées et donc aucun marketing ultérieur n'est envisagé par nos banques, ce qui gâche une opportunité colossale pour le développement des affaires des banques. Ouvrons une parenthèse pour affirmer que les données des utilisateurs du Net sont une ressource inépuisable du marketing moderne, que nos banques n'ont absolument pas besoin puisqu'elles bénéficient de fonds du contribuable.

Le Guichet numérique:

Est-il nécessaire de rappeler qu'une banque numérique est une institution fonctionnelle 24/24 y compris durant les fêtes nationales et autres jours fériés par le biais de son site électronique qui met à disposition des usagers et des clients ses services qui sont mis à jour quotidiennement. Elle devient le guichet numérique universel situé dans le cyberspace comme toutes sociétés commerciales (les 3 W) ouvert en permanence avec l'appui d'un call center qui répond aux exigences et normes modernes de travail en cas de besoin des utilisateurs. Le client est pris en charge au bout de la troisième sonnerie sinon il est transféré vers un service téléphonique automatique, le cas échéant, et autonome qui présente des services personnels au client tels que la commande d'un carnet de chèques, le renouvellement des cartes bancaires, la connaissance des avoirs courant ou épargne, et des services très divers dont le payement des factures et des prestations chez des tiers, le transfert intercomptes ou interbancaires. Faire l'inventaire des prestations téléphoniques est déjà une note très négative pour nos banques par ce qu'elles n'existent pas et ne songent même pas à l'implanter pour leurs clients. Même les banques privées installées en Algérie ne songent pas à importer cette technologie électronique clientèle, pourtant dans leur pays d'origine, elle existe depuis des décennies qui ne cesse de se développer pour le confort des utilisateurs. Il faut noter que l'implantation des services de la finance islamique ne pourra pas se développer puisque la finance conventionnelle est en bas de l'échelle dans sa dimension numérique et que les produits financiers islamiques ne pourront pas prendre un envol si rien n'est proposé aux clients pour les attirer. C'est un problème fondamentalement marketing dans la mesure où la compétitivité ne se ressent pas dans le marché financier algérien. C'est des produits administratifs et les banques ne sont pas des institutions financières au sens économique du terme.

La finance islamique a été ?condamnée' dès le départ par les pratiques et les mentalités. La meilleure solution pour les autorités aurait été de mettre en place une banque new look de la finance islamique avec des mentalités managériales et surtout comme centre rentable puisque responsable de réaliser des objectifs financiers, comme c'est le cas dans le monde financier. Les produits proposés par les fenêtres islamiques des banques ne pourront jamais être en mesure d'absorber les liquidités qu'entretient le marché parallèle puisque les véhicules ne sont pas disponibles et les banques sont à l'arrêt et que le financement des maisons n'est pas à la portée de tous. Beaucoup de besoins dans la société imposent un impératif de financement pour créer la tradition du geste bancaire chez le citoyen. C'est aux banques de faire la vulgarisation de l'e-payements par des applications mobiles sécurisées, et la disponibilité d'un call center disponible H24. On ne voudrait pas évoquer les détails de toutes les obligations des banques vis-à-vis de cette transition mais disons qu'un travail de vulgarisation fait énormément défaut et qu'il faut qu'elles s'y mettent en sortant de l'archaïsme des années des bilans administratifs pour devenir une véritable banque tout simplement, sans assistance de l'Etat, parce que l'innovation est le facteur essentiel de la dynamique de nos sociétés contemporaines.

Beaucoup diront que c'est un réquisitoire contre les banques algériennes qui ont évolué dans un environnement d'assistées mais c'est un diagnostic superficiel qui a été fait notamment en ce qui concerne la finance islamique qui a été décrétée mais mal prise en charge par les banques et les autorités de régulation. Il faut redynamiser le rôle de la Banque centrale pour mettre en place une loi de la finance islamique et transférer tous les pouvoirs de contrôle à celle-ci, surtout en ce qui concerne les produits, les pourcentages des bénéfices, les premiers payements, les comités de charia des banques, etc., car pour réussir le pari d'absorber la masse dans la rue, il faut rétablir la confiance que c'est vraiment de la finance islamique et qu'elle est au service des utilisateurs et des citoyens et qu'elle doit créer le besoin d'être nécessaire à la société et non pas juste une fenêtre pour provoquer un courant d'air, surtout que les banques ont un soutien indéfectible des autorités. Gagner le pari de la réussite passe inévitablement par la création d'un site agréable à une promenade électronique guidée par un assistant interactif avec des services en ligne digne de l'Internet 3.0 pour avancer comme dans un monde connecté et surtout sécurisé, parce que nous subissons un sous-développement en bits que les banques peuvent régler par un simple click. Nous sommes encore très loin de la route numérique, car pour rouler en bits, il faut que la mentalité soit construite en pistes, or ce n'est pas le cas y compris pour les banques étrangères qui ramassent notre argent et puis s'en vont car la régulation n'est pas à jour comme c'est le cas avec les entreprises de téléphonie mobile qui rendent la vie difficile au citoyen en matière de services.

Notes :

1- Chercheur, auteur, et ex Assistant Manager et Senior Business Analyste dans la Kuwait Finance House pendant plus de 20 ans.

2- Terme combiné par deux vocables, le premier anglais ?computer' et l'autre ?communication' qui signifie la domination de l'innovation en ?tique' dans toutes les activités notamment par le bais des nouvelles technologies de la communication.

3- George Ritzer: The McDonaldization of Society- Into the Digital Age- Ninth Edition-Sage Publications- Los Angeles, London, New Delhi, Singapore, Washington DC, Melbourne, 2019, P19.

4- Lakhdar Ydroudj: L'économie numérique : le développement de la croissance-, Liberté du 30 Août 2021 disponible sur le site : https://www.liberte-algerie.com/contribution/l-economie-numerique-le-developpement-de-la-croissance-364113

5- https://www.statista.com/statistics/276623/number-of-apps-available-in-leading-app-stores