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Les routes irritent les automobilistes

par Khaled Boumediene

Les accidents de la route reposent la question de la sécurisation des voies publiques subissant des travaux soit de déploiement de réseaux de fibre optique et de téléphone ou d'électricité et gaz et conduites d'eau. Des automobilistes qui empruntent la voie Saf Saf-Chetouane roulent le long de la route sur des rigoles effectuées à même la chaussée, pour la pose des câbles en fibre optique.

Ces petites tranchées parfois larges, profondes peuvent être la cause d'un accident. À une vitesse excessive, le véhicule peut déraper en circulant sur une chaussée dégradée ou déformée. « On ne comprend pas comment ces crevasses sont effectuées sur la chaussée et non pas sur les accotements ? Cette manière de faire rétrécit la voie qui devient dangereuse pour les automobilistes qui tentent d'éviter les crevaisons et gênent énormément ceux qui veulent effectuer des dépassements. Je voudrais aussi porter l'attention sur le fait que ces travaux ne respectent pas les règles, le remplissage des rigoles en bitume après l'achèvement des travaux est souvent défectueux car l'opérateur ne remet pas en parfait état la chaussée. C'est le cas de rocade d'Imama dont l'état de la voie est déplorable et le revêtement d'asphalte dans les endroits refaits est très rugueux et mal compacté.

Ces voies sont empruntées par des centaines de véhicules et riverains tous les jours, notamment aux heures de pointes et souvent, vous devez conduire sur l'autre voie. Je me rappelle que les pneus d'un véhicule sont restés coincés dans des crevasses de la route », explique un automobiliste agacé.

Selon un conducteur qui assure le transport universitaire, ce genre de travaux aggrave une circulation « congestionnée et insupportable » sur Tlemcen et sa périphérie. « La police, la gendarmerie et des associations ne cessent pourtant de mener de vastes campagnes de sécurité routière afin de faire réagir les automobilistes, que ce soit par des images d'un accident ou des témoignages de proches des victimes, les spots sont aujourd'hui frappants. La sécurité routière coûte cher, d'autant plus qu'aux conséquences humaines et psychologiques s'ajoutent les coûts économiques. Il faut donc interdire l'enfouissement des différents câbles de téléphone, d'électricité ou de fibres optiques sur des voies publiques, parce que, en cas de reprise des travaux ou de réparation, il serait difficile de creuser encore une fois sur la chaussée pour entamer une deuxième fois des travaux dangereux pour les automobilistes comme pour les ouvriers du chantier. Ces travaux risquent de perturber les habitudes ».

Certains automobilistes du grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane et Tlemcen) se plaignent de la signalisation inadaptée lors de ces travaux effectués le long de la route. « La signalisation doit être pertinente en regard du chantier ou d'événements présentant une certaine récurrence, telles les chutes de pierres ou une chaussée légèrement déformée, qu'elle vise à prévenir. Les services des travaux publics ont l'obligation de veiller à son maintien, son adéquation et son bon état. Parfois les panneaux de signalisation qui doivent être placés sur les voies pour informer les automobilistes sur la présence de travaux ou d'un danger sont quasi-absents ou mal positionnés », soulignent-ils. Par ailleurs, de nombreuses crevasses et bosses se sont formées à plusieurs endroits sur la rocade d'Imama, plus précisément au niveau du deuxième pôle universitaire.

Les enseignants et personnels de l'université et les résidents qui vivent à Haï Nedjma, Imama, Bouhanak et Boudjemil s'inquiètent que quelqu'un puisse être blessé ou perde la vie si l'état de cette route essentielle qui dessert le secteur n'est pas rapidement amélioré.