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EN - Affaire Gassama: La FIFA répond à la FAF

par M. Benboua

La Fédération algérienne de football (FAF) a-t-elle été déboutée dans son dossier de réclamation relatif aux incidents dus à l'arbitrage du Gambien Bakary Gassama lors du match Algérie-Cameroun (1-2, a.p), comptant pour les barrages (retour) du Mondial 2022 ? La question mérite d'être posée puisque l'instance fédérale semble encore une fois être allée trop vite en besogne pour publier un communiqué «indéchiffrable» pour le public algérien.

Il faut croire que le sens de la communication au sein de la FAF laisse toujours à désirer, car après la récente guerre des communiqués «inutiles» avec la Fédération camerounaise de football (FecaFoot), voilà que la FAF poste un communiqué dont la formulation est peu claire. Alors, comment expliquer la publication dans la nuit de vendredi à samedi (00h30), d'un communiqué qui est resté inaccessible pendant plusieurs heures hier matin ? Sans être plus explicite que la FIFA, la Fédération algérienne n'a pas trouvé utile de dire les choses avec intelligibilité. En tout cas, l'information relayée par plusieurs sites d'information, dont l'APS, fait état d'une réponse pour le moins négative de la commission des arbitres de la FIFA à la FAF dans l'affaire Bakary Gassama. En effet, la FAF a indiqué avoir reçu un courrier de la commission des arbitres de la Fédération internationale de football (FIFA) et que ces incidents «ont été examinés avec soin par les deux arbitres vidéo». Dans son courrier, ladite commission indique: «Nous regrettons que, selon votre appréciation, les décisions des arbitres aient pu influer négativement sur le cours de la rencontre. Nous avons pris bonne note des éléments de votre courrier et nous pouvons d'ores et déjà vous garantir que l'ensemble des incidents survenus pendant le match ont été examinés avec soin par les deux arbitres vidéo, conformément aux lois du jeu et au protocole d'assistance vidéo à l'arbitrage». Un courrier, qui ressemble beaucoup plus à un accusé de réception qu'à une décision prise par la commission dirigée par l'ancien arbitre international, l'Italien Pierluigi Collina.

Cela laisse comprendre que la commission des arbitres n'a rien vu de répréhensible dans les décisions de Gassama, mais a pris note des remarques algériennes. Pour l'heure, aucune action n'a été engagée contre l'arbitre gambien et ce, malgré son arbitrage controversé. Une manière de dire que les décisions de Gassama ont été vérifiées par la VAR ce soir-là et qu'à partir de là, sa responsabilité n'est pas engagée. Mais si c'était le cas, qu'en est-il des preuves de corruption que la FAF avoue avoir adressées à la FIFA ?

En attendant de voir plus clair dans cette affaire, la Fédération algérienne de football et son président Charaf-Eddine Amara, ont tout intérêt à soigner leur communication, car aujourd'hui, les spécialistes s'interrogent sur l'utilité de laisser toute une journée et de poster un communiqué à une heure tardive de la nuit. D'ailleurs, la FAF aurait pu donner plus de détails au lieu de laisser ses supporters dans l'ambiguïté à une heure pareille. Pour rappel, dans sa réclamation, la FAF s'était appuyée sur la nécessité de revenir aux enregistrements vocaux qui ont eu lieu entre le directeur de jeu Bakary Gassama et les arbitres de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). Hier, après-midi et dans une déclaration accordée à l'agence AFP, un porte-parole de la FIFA a considéré le «dossier de l'Algérie clos». Reste à savoir désormais quelle sera la réaction de la FAF ?