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Khaled Soualmia, DG de l'ONIL: Des assurances sur la disponibilité du lait

par R. N.

«Les quantités de poudre de lait sont disponibles et suffisantes. Elles sont distribuées selon les quotas de chaque laiterie», a déclaré, hier, Khaled Soualmia, directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL), sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1. «Quant aux capacités de production, nous avons actuellement plus de 220 à 230 laiteries. Parmi elles, certaines n'utilisent que la poudre de lait subventionnée, alors que d'autres utilisent également du lait frais.

D'autres laiteries sont spécialisées uniquement dans la production de produits laitiers. On peut donc dire que la capacité de production est suffisante au niveau national», a ajouté l'intervenant.

Sur les quantités de poudre de lait importées annuellement, le DG de l'ONIL précise d'abord que les importations sont opérées aussi bien par l'Office que par des opérateurs privés. «La part importée par l'ONIL représente entre 47 à 50%» de la totalité des quantités de poudre de lait importées. Ainsi, la «moyenne annuelle» importée par l'ONIL est de l'ordre de «200.000 tonnes» pour «couvrir les besoins des consommateurs en lait subventionné», a-t-il précisé. L'intervenant précise encore que «l'importation de poudre de lait par les laiteries privées ne relève pas des compétences de l'ONIL». «L'Office ne fournit pas de poudre de lait aux laiteries qui produisent des dérivés laitiers ou le lait en Tetrapak. L'ONIL fournit aux laiteries publiques et privées qui produisent du lait subventionné de 25 DA le litre», affirme encore M. Soualmia. Qu'est-ce qui explique le manque de lait en sachet sur le marché ? L'intervenant note que «sur les 230 laiteries, 119, dont 15 publiques et 104 privées, sont impliquées dans la production de lait en sachet subventionné». Interrogé sur les «effets» des décisions prises lors du dernier Conseil des ministres, relatives à la hausse de la marge bénéficiaire pour les producteurs, les distributeurs et les détaillants de lait en sachet pasteurisé, M. Soualmia estime que cela permettra une «meilleure disponibilité» du produit.

Sur le «respect par les laiteries des zones de distribution», l'intervenant explique que le rôle de l'ONIL c'est de «contrôler le processus de fabrication du lait à partir de la poudre subventionnée». «Ce contrôle, précise-t-il, est opéré conjointement avec d'autres services, comme ceux de l'Agriculture». «La distribution est contrôlée par d'autres organismes», dit-il. Sur le «développement de filière lait», le DG de l'ONIL note qu'il existe, en termes de capacité, des «éleveurs avec un nombre limité de vaches laitières». «Nous n'avons pas de fermes laitières. C'est ce qui a poussé les autorités à adopter un programme pour aider à créer des fermes et de coopératives agricoles disposant d'un nombre important de vaches laitières», avance l'intervenant. Selon lui, ce programme vise à «importer des génisses avec comme but de reconstituer la race de vaches laitières». «Le rôle de l'ONIL dans cette opération, c'est d'assurer l'assistance et le conseil aux éleveurs. Pour cela, trois groupements d'assistance ont été créés dans trois wilayas, et récemment une quatrième dans la wilaya de Ghardaïa qui constitue un bassin de production appréciable de lait frais», affirme M. Soualmia. L'intervenant note que les éleveurs «commencent vraiment» à «prendre en compte les conseils» des techniciens concernant notamment «la manière de fournir l'alimentation au bétail, ainsi que les conditions de stabulation des vaches, pour aider à améliorer leur rendement». «Il existe, actuellement, des éleveurs qui introduisent les nouvelles technologies pour mieux suivre leur cheptel», dit-il encore.