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Levée du confinement, gel des projets routiers, non-respect du code...: La congestion du trafic automobile s'aggrave

par S. M.

  La congestion du trafic automobile s'aggrave à Oran et ses périphéries immédiates. Des embouteillages sont signalés durant les heures de pointe, mais également durant la soirée dans les grands ronds-points de la Pépinière, El Bahia, cité Djamel...et dans de nombreux axes routiers.

A l'origine de cette situation, de nombreux facteurs et essentiellement les contrecoups de la levée du confinement, le non-respect du code de la route et le gel des projets routiers (ouvrages d'art, voies d'évitement, parking...) en raison de la politique d'austérité menée par le gouvernement pour réduire les dépenses publiques.

La congestion du trafic atteint son paroxysme dans les grands ronds-points de la ville et aucune solution d'évitement de ces points noirs, n'a été réellement envisagée par les services concernés. Le problème de ces points noirs ne date pas d'hier, mais la situation ne cesse de s'empirer.

Les ronds-points deviennent presque des entonnoirs pour des files interminables de voitures et de camions. Les automobilistes sont complètement déboussolés, pris dans un étau. Ils sont ainsi soumis aux angoisses des goulots d'étranglement inextricables. Tous les poids-lourds, les bus, les voitures, qui circulent dans le tissu urbain de la ville, échouent inévitablement dans ces points noirs. Contrairement à Alger où presque tous les ronds-points ont été supprimés et remplacés par des échangeurs et plusieurs voies d'évitement sont mises en service, dont la pénétrante d'Oued Ouchayah, le réseau routier d'Oran est truffé de ronds-points à telle enseigne qu'El Bahia est baptisée par les visiteurs la « ville des ronds-points ». Nombreux visiteurs sont médusés en voyant certains grands ronds-points de la ville notamment celui de la Pépinière qui couvre presque la surface d'un stade de football. Les solutions envisagées par les services concernés pour mettre un terme à cette situation ne risquent pas d'être concrétisées dans l'immédiat en raison de contraintes budgétaires.

La nouvelle route du port, qui a certes vu le bout du tunnel, ne sera pas réceptionnée incessamment et les travaux semblent à la traîne.

Cette route devait alléger la congestion du trafic automobile sur l'ancienne route du port et les ronds-points de cité Djamel et El-Bahia. Les projets d'élargissement de 70 voies en intra-muros, dont certains étaient inscrits dans le plan de Constantine par les autorités coloniales, n'ont pas été réalisés à ce jour à l'exception de quelques tronçons sur le 2ème bd périphérique (ligne B). L'autre cause de la congestion du trafic reste le non-respect du code de la route par nombreux automobilistes qui ne respectent ni la priorité de céder le passage, ni les stops encore moins les lignes continues. Dans certains axes routiers, on se croirait dans un rallye où chaque automobiliste essaye, par tous les moyens de dépasser les autres. « On souffre quotidiennement de la congestion automobile. La situation ne cesse de se dégrader », regrette cet automobiliste.

La ville se réveille et s'endort ainsi, tous les jours de semaine, dans des embouteillages monstres. Des automobilistes pris au piège dans ces embouteillages doivent prendre leur mal en patience. L'encombrement de la circulation atteint son paroxysme au centre-ville où des flux de voitures venues de nombreuses artères, s'y déversent à longueur de journée. Dans certaines rues de cette zone, les automobilistes sont piégés dans des obstructions totales que même les agents de la circulation n'arrivent plus à désembouteiller.