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JSM Béjaïa: Aux prises avec d'énormes obstacles

par M. Zeggai

Finalement, la dernière victoire acquise aux dépens du MC El-Eulma n'aura servi à rien. En effet, Rachid Redjradj, le président par intérim, vient de démissionner de son poste, laissant la porte ouverte à toutes les spéculations. Le désormais ex-responsable de la JSMB justifie, dans un communiqué, sa décision par de nombreuses difficultés rencontrées. Certaines voix se sont élevées pour critiquer le recrutement effectué durant l'intersaison et impute l'entière responsabilité à Rachid Redjradj. D'autres évoquent le travail en coulisses mené contre lui pour perturber l'équipe et précipiter son départ. Rachid Redjradj, lui, a une autre explication. Il a mis en relief le blocage des subventions, les fausses rumeurs et les comportements douteux. On vient d'apprendre que deux milliards 500 millions de centimes, alloués par l'APC, n'ont pas encore atterri dans les caisses du club. Pourquoi et qui est derrière ce blocage ? Le désormais ex-responsable de la JSMB a parlé également de fausses informations colportées ici et là, faisant état d'une contribution financière des actionnaires, une information qu'il a catégoriquement démentie. Selon notre enquête, ceux qui ont été à l'origine du désastre de la JSMB, et même du MOB, sont toujours là et choisissent le moment pour réagir dans un climat malsain. Alors, les habituels perturbateurs sont-ils de retour ? Ces manœuvres de déstabilisation commencent à donner des appréhensions aux supporters des «Vert et Rouge» et risquent de porter de graves préjudices au club. Là, il n'est pas impossible de voir l'entraîneur Karim Khouda remettre le tablier, surtout lorsqu'on sait que la présence de Rachid Redjradj a pesé lourd sur la balance dans la venue de ce technicien. Cette situation est le reflet des années précédentes et qui a découragé toutes les bonnes volontés à venir prêter main-forte au club. Dans quel intérêt ? Seules ces personnes, connues dans la place publique de Béjaïa, détiennent la réponse. Le moment n'est pas propice pour ce genre de manœuvres, d'autant plus que la JSMB a souffert le martyre, frôlant la disparition pure et simple avec des joueurs sans salaires depuis des mois, une crise financière sans précédent et une absence totale et mystérieuse des actionnaires, sans oublier les dettes à la pelle. Ne pouvant plus supporter ses difficultés, le désormais ex-président par intérim de la JSMB, Redjradj Rachid, a fini par se retirer de la gestion du plus vieux club kabyle qui renoue ainsi malheureusement avec les conflits internes, créés par ceux qui ont coutume de nager en eaux troubles. Rachid Redjradj a poussé le bouchon plus loin à propos des subventions. «Un élu avait usé de manœuvres malsaines pour bloquer une somme de 2,5 milliards de centimes en connivence avec la tutelle», lit-on dans le communiqué publié sur les réseaux sociaux. Cette déclaration, grave en conséquences, va-t-elle inciter qui de droit pour procéder à une enquête et éclairer l'opinion publique ? Bizarre et inconcevable lorsqu'on sait que les autorités locales de Béjaïa ont toujours soutenu leurs clubs et tenu leurs engagements.

En tout cas, ce genre de situation risque de se répercuter sur les résultats de l'équipe, à commencer par le déplacement samedi chez l'USMH et pourrait, même s'il est encore prématuré de se prononcer, hypothéquer les chances de la JSMB dans la course à l'accession.